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Valérie Bozzi et Marcel Francisci : Créer équilibre entre intérieur et littoral dans le Taravo-Ornano


Marilyne SANTI le Mercredi 4 Mars 2015 à 22:21

Ils se présentent pour ces départementales dans le canton élargi du Taravo-Ornano, fort de 34 villages et 13 546 habitants. Marcel Francisci président de la fédération UMP de Corse-du-Sud et conseiller général depuis 2006, Valérie Bozzi, maire de Grossetto-Prugna Porticcio depuis 2008 et présidente de l’intercommunalité depuis 2014 s’opposeront à deux binômes de gauche Jean-Baptiste Luccioni-Vanina Pieri, Laurent Chiocca-Christiane Pasqua et Paul-Jo Caitucoli-Muriel Secondy .Leurs suppléants Nora Ettori maire de Cardo-Torgia et Jean-Luc Millo maire d’Olivese viennent compléter ce binôme qui s’est constitué naturellement, après des années d’amitié et de parcours politique. "Si certains binômes dans toute la Corse ont été difficiles à former, pour le nôtre ça n’est pas le cas ! "



Valérie Bozzi et Marcel Francisci entourés de leurs suppléants Nora Ettori Maire de Cardo-Torgia et Jean-Luc Millo Maire d’Olivese
Valérie Bozzi et Marcel Francisci entourés de leurs suppléants Nora Ettori Maire de Cardo-Torgia et Jean-Luc Millo Maire d’Olivese
Les raisons de leur candidature résident pour chacun d’eux dans la volonté de continuer les démarches et le travail entrepris jusque-là, depuis 2008 pour le maire de Porticcio et 2006 pour le conseiller régional, mais aussi initier de nouvelles politiques qui permettront de développer et de promouvoir tant le littoral du nouveau canton que l’intérieur,  en prenant en compte leurs atouts et les besoins des 34 communes.

Pour Marcel Francisci les enjeux sont d’autant plus multiples que ce canton du Taravo-Ornano offre des disparités importantes du fait tout d’abord de sa position géographique qui réunit littoral, plaine et montagne et du développement de l’intérieur des terres qui est moins rapide et dont la population est plus vieillissante. Les enjeux sont nombreux, car c’est un canton où les différences existent. On a Porticcio avec le bord de mer, ses réalités, sa vie et son fonctionnement et nous avons le canton de Zicavo avec ses villages qui ont des réalités complètement différentes. Pour l’intérieur que je défends depuis des années, ce sera évidemment de pouvoir permettre aux gens de rester sur place autant qu’ils le souhaitent, d’améliorer les conditions de vie, les routes quand on peut le faire, pour se déplacer avec sécurité et des temps de trajet court. Il y a des besoins qui n’existent plus ici à Porticcio, mais qui existent encore ans les parties montagneuses de notre canton. L’enjeu principal est de pouvoir terminer pendant ces 2 ans ½ ce qui a été entrepris et d’améliorer les choses avant que le département ne disparaisse peut-être malheureusement. Mais je me battrai pour que ça ne soit pas le cas. 
Un avis évidemment partagé le maire de Porticcio qui parle d’une typologie particulière de ce vaste canton dont les besoins et les attentes différent en fonction du lieu de résidence. Ce que nous souhaitons c’est effectivement de développer l’attractivité de l’intérieur par l’aménagement du réseau routier principalement, des transports collectifs qui seront développés, des logements sociaux et de crèches départementales sur le rural. Mon expérience de maire d’une commune qui a la mer et la montagne me permet de connaître les attentes de ces populations et de vouloir aujourd’hui y répondre à travers ce mandat de conseiller départemental.
Porticcio est diamétralement opposé au canton de Zicavo il y a donc des besoins variés. Nous avons des expertises et des attentes différentes mais un même rôle. Les projets sont trop nombreux pour les présenter en quelques phrases mais notre souhait est de redynamiser, de mettre en valeur ce canton. Parmi eux les deux candidats citent : la dépollution et la réhabilitation du fleuve le Taravo impropre à la baignade et pour lequel Marcel Francisci dit se battre depuis deux ans et le développement de nouvelles activités économiques à travers ce fleuve, mettre le littoral en valeur en aménageant des espaces naturels, la rénovation de la tour de Capitello, la promenade jusqu’à la plage du Ricanto est projet phare pour le développement du canton. La campagne des deux candidats UMP sera une campagne de proximité. Rencontrer les élus qui feront part de leurs attentes, pour leur exprimer la volonté de porter des projets structurants et innovants sur les 34 communes. Les entendre, pourvoir leur parler du futur tel que nous le voyons dans notre département. Pour Marcel Francisci cette campagne n’est pas une campagne politique, bien que mon étiquette soit connur je n’ai jamais parlé politique dans le canton de Zicavo et j’e n’en ferai pas dans ce canton élargi. C’est une campagne assez simple basée sur un échange, j’y présenterai mon bilan. Le bilan de Valérie est évident puisque l’on peut voir ce qu’a été le développement de Porticcio en quelques années.

Collectivité unique et suppression des conseils généraux: une position claire

En théorie la collectivité unique a pour but de réduire les coûts et c’est une très bonne chose, mais juste en théorie. Ce qu’on a aujourd’hui ce sont simplement des effets d’annonce, on ne sait pas où nous allons, ni quel est l’objectif de cette collectivité unique, ni où seront faites les économies et les conséquences sur les besoins concrets des citoyens argumentera le maire de Porticcio. Le président de la fédération UMP  assure lui qu’il n’est pas contre, à condition qu’on lui prouve qu’il y a effectivement des économies à faire, mais de celles qui permettront d’investir plus, puisque c’est ce que nous sommes censés faire, puisque nous sommes là pour défendre un territoire et le développer. Aujourd’hui on nous parle d’économie, de simplification, personne n’a été capable de m’expliquer où était la simplification et sur quels postes nous ferons des économies. Encore une fois, si en fusionnant trois collectivités en une seule on gagnait de l’argent qu’on pouvait injecter dans l’économie corse ce serait une bonne chose. Mais nul ne sait.
L’idée de faire campagne pour siéger dans une institution qui sera peut-être amenée à disparaitre d’ici 2018 ne démotive pas les deux candidats. Pour Valérie Bozzi, en deux ans un conseiller général peut faire déjà beaucoup  de choses sur le territoire. Aujourd’hui on ne sait pas si réellement la collectivité unique arrivera à terme en 2018, d’autant plus qu’il y a les élections présidentielles et législatives en 2017…2018 une date proche mais qui n’est pas non plus après -emain pour Marcel Francisci. D’ici là on peut encore avancer. Si la collectivité unique devait exister elle prendrait la continuité de ce qui a été initié par le département de la Corse -du-Sud et de la Haute-Corse. Ce qui aura été fait ne l’aura pas été en vain. Je comprends qu’il soit difficile pour les électeurs de se motiver pour cette élection, c’est à nous de les aider. Je sais aussi qu’ils veulent que le département reste et c’est pour cela qu’on nous proposera un référendum, ils sont attachés à leur département, c’est un mandat que je connais bien, un mandat de proximité. Le conseiller général connait son canton, il sait où sont les problématiques, il sait là où il faut développer quoi, en concertation avec les maires du canton. Le conseiller territorial élargi ça va être une chose complètement différente, et finalement nous n’aurons plus ce rapport privilégié avec l’élu. Les élus qui seront là pour valider des décisions prises par l’administration. Nous serons complètement déconnectés des choses, on parle de vision aérienne, globale, ça n’a plus rien à voir 

Totalement confiants pour le premier tour

Valérie Bozzi pour qui c’est la première élection au niveau cantonal reste très motivée et espère toucher le plus grand nombre de personnes car aujourd’hui seul  l’abstention, qui risque d’être importante par manque de communication dira-t-elle, l’inquiète vraiment. On a beaucoup communiqué sur la collectivité unique en laissant de côté les enjeux réels de ces élections départementales.  Il faut être unis et rassemblés, mobiliser fortement dès le premier tour. Marcel Francisci qui se dit d’un naturel confiant espère qu’ils feront le meilleur score de ce premier tour. Je livrerai juste le message qu’il faut se déplacer pour voter au premier et au second tour. Derrière cette élection il y a un véritable enjeu, l’avenir de l’intérieur en dépend en partie. Ce mandat de conseiller général et le département de Corse-du-sud sont deux choses importantes, on connait les investissements qui ont été faits, c’est un des 6 départements de France les mieux gérés avec une capacité d’investissement très importante contrairement à d’autres, dont un pas très loin d’ici qui ne peut plus investir. Aujourd’hui profitons de cette chance pour deux ans et demi ou plus. 
Les deux candidats ont réussi à faire l’union pour passer ce premier tour. D’ailleurs Pierre Paul Luciani a décidé de ne pas se présenter alors que le découpage territorial les mettait en face à face. Une décision qui est le fruit d’une concertation et  d’un travail que le président dit avoir initié il y a quelques années au sein de l’UMP, à savoir de travailler en amont pour ne pas se retrouver dans une telle situation. Le report de voix, ils n’y pensent pas, ils se disent fort du soutien de nombreux maires et d’une élection qui doit se jouer au premier tour : il faut que les gens aillent voter dès le premier tour, c’est très important.