Corse Net Infos - Pure player corse

Pierre-Jean Luciani : Bonapartiste, Gaulliste et pur Ajaccien


José Fanchi le Jeudi 2 Avril 2015 à 20:44

La moitié des Ajacciens le connaissent. Il connaît l’autre moitié. C’est dire si l’enfant d’Ajaccio est un homme public, un politique-passion comme il en existe peu. Bien sûr il était ému lors de son élection, plébiscité par une salle en délire, mais comme on connaît le bonhomme, on sait qu’il n’a pas la grosse tête



A sept ans, il s’agenouillait devant la statue de l’Empereur aux côtés de son père et des Bonapartistes. Durant les différentes élections municipales, cantonales et autres, il était présent partout, son carnet à la main toujours en train de prendre des notes, des déclarations, des résultats. Il suivait les conseils municipaux et lorsqu’on lui demandait si la politique lui plaisait il répondait toujours la même chose : « J’adore. A ma majorité, je ferai de la politique, c’est vrai j’ai une grande passion pour cela et m’y consacrerai à fond… »
A 13 ans, Pierre-Jean Luciani était inscrit au Comité de Salut Public et c’est sans doute à partir de là qu’il s’est totalement consacré à la politique en même temps que ses études au lycée et après avoir intégré l’entreprise qui l’avait embauché.
Il devint un délégué syndical fort respecté puis, dans la foulée, fut élu au conseil municipal d’Ajaccio des années durant, puis à l’Assemblée de Corse et enfin au conseil général où il occupait le poste de vice-président.
 
- En ouverture de la séance, vous avez dit : occuper ce poste c’est un honneur, si éphémère soit-il », vous pensiez déjà à une éventuelle élection ? 
Certainement pas. Je pensais peut-être qu’on s’arrangerait mais je voyais Jean-Jacques Panunzi ou Marcel Francisci l’emporter
 
- Cette élection, comment l’avez-vous vécue ?
Ce fut une élection dure, complexe, disputée comme vous avez pu le constater. Nous sommes en démocratie et le vote a tranché. Les deux candidats n’ayant pu se départager, j’étais le doyen et le règlement m’autorisait à être candidat à mon tour et à être élu au bénéfice de l’âge. Cette élection s’est faite naturellement
 
- Vos priorités au nouveau conseil départemental ?
Continuer l’œuvre entreprise même si c’est Jean-Jacques qui était un peu notre adversaire. Je ne renie absolument pas ce qu’il a fait. Nous avons travaillé la main dans la main durant de longues années. C’est un bon département, il n’a pas de dette et qui est des meilleurs départements de France qui a été parfaitement géré. J’essaierai de m’atteler à la tâche dès demain et continuerai à poursuivre ce qui a été entrepris
 
Continuité et rassemblement en quelque sorte ?
-Surtout le rassemblement si j’y arrive. Je pense que j’ai beaucoup d’amis même dans ce qu’on peut appeler aujourd’hui le « camp d’en face ». Pour moi, c’est clair, dès demain matin, il n’y a plus de camp. Il n’y a que des élus du département
 
Quelles étaient les différences entre ce que vous appelez les deux camps ?
Aucune finalement, peut-être une présidence qu’aurait pu gérer Marcel Francisci mais ça ne s’est pas fait. C’est du passé. Maintenant, au travail.
 
Propos recueillis par J. F.