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Un acte unanimement condamné


le Lundi 19 Janvier 2015 à 16:58

Après qu’un drapeau français ait été brûlé, puis remplacé par celui du Maroc, à l’école maternelle des Jardins de l’Empereur à Ajaccio, les réactions des autorités se sont faites nombreuses



Un acte unanimement condamné
C’est lundi vers 8H30, à l’heure où les enfants étaient sur le point de rejoindre les bancs de l’école après le week-end, que l’équipe enseignante a fait la découverte.
Le drapeau français, habituellement accroché au fronton de l’établissement aux côtés de celui de l’Union Européenne et d’A Bandera, était retrouvé au sol, en partie calciné. A sa place était accroché le drapeau marocain.
Le méfait, dont les auteurs sont toujours inconnus, aurait probablement été commis dans la nuit de dimanche à lundi. Une enquête de police a immédiatement été diligenté et est en cours à l’heure actuelle.
 
Dans la matinée, les autorités, tenant à apporter leur soutien au personnel de l’école et à condamner un tel acte, ont défilé sur place à l’exemple du Recteur de l’académie de Corse, Michel Barat, mais aussi du président du conseil régional du culte musulman, ou encore du directeur de cabinet du préfet.
 
De nombreux parents d’élèves, alors présents sur place, ont également tenu à témoigner leur soutien au personnel de l’école, et ont à leur tour condamné l’acte, soulignant qu’il risque d’être assimilé à une attitude anti-française, et donc tendrait à renforçait les tensions dans ce quartier qui compte une importante population d’origine maghrébine et musulmane. En effet, à l’heure où les actes islamophobes se multiplient depuis quelques jours sur l’île, suite aux attentats qui ont touché Paris, on peut s’interroger sur le pourquoi d’un tel acte qui ne fait que jeter de l’huile sur le feu.
 
La réaction du STC Educazioni ne s’est également pas faite attendre, puisque dès la fin de matinée il a appelé à un débrayage dans toutes les écoles de Corse-du-Sud, lundi en début d’après midi, afin que les enseignants puisse « manifester leur soutien aux collègues de l’école maternelle des jardins de l’Empereur, de condamner l’acte mais également de débattre des actions concertées à mener ultérieurement ».
 
Réagissant par un communiqué dans l’après-midi, le Recteur, Michel Barat a tenu lui aussi à condamner le méfait : «  Je me suis immédiatement rendu sur place en compagnie de l’Inspecteur d’académie de la Corse du sud et du Directeur de cabinet du Préfet afin d’apporter aux personnels le soutien total de l’ensemble de la communauté éducative de Corse. Je souligne, avec beaucoup de satisfaction, que de nombreux parents d’élèves, ainsi que le Président du culte musulman de Corse, ont engagé la même démarche. Le consul du Maroc a également condamné fermement cet acte.
Dans un contexte général difficile, il est impératif pour chacun de faire preuve d’une grande prudence et de ne pas avancer une quelconque hypothèse sur les motivations et les auteurs de cet acte grave et stupide pour lequel, je le rappelle, une enquête de police est actuellement en cours.
D’aucuns pourraient y voir la manifestation d’une radicalisation minoritaire, certains y verront une provocation tendant à attiser les tensions entre les différentes communautés. Aussi, convient-il  de conserver tout le discernement nécessaire afin que cet événement regrettable ne serve pas à alimenter des positions idéologiques tranchées notamment en période électorale ».
 
Du coté des candidats aux municipales, Simon Renucci et ses colistiers de la liste « Unis pour Ajaccio, Uniti pà l’avvene ! » ont quant à eux publié un communiqué de presse sur leur site internet où ils « dénoncent et condamnent avec la plus grande énergie les atteintes intolérables aux symboles républicains que sont le drapeau tricolore et l’école publique ».
 
Laurent Marcangeli a quant à lui choisi de réagir sur Twitter indiquant que : « Notre équipe condamne avec la plus grande fermeté les actes perpétrés à l'école des jardins de l'empereur. Honte à leurs auteurs!
Nous apportons tout notre soutien à l'ensemble des enseignants et personnels de l'école. »


Manon PERELLI