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Un Corse suspecté d'être à la tête d'un trafic international de montres de luxe qui a été démantelé


La rédaction avec AFP le Mardi 28 Juin 2022 à 11:01

Le chef présumé de ce réseau est un Corse de 42 ans, décrit par les enquêteurs comme un "escroc de très haut vol. Membre du banditisme"



Photo illustration Pixabay
Photo illustration Pixabay
Un "réseau international de receleur", spécialisé dans la revente de montres de luxe volées, a été démantelé dans le Sud de la France, ont annoncé lundi 27 juin lors d'une conférence de presse les autorités judiciaire et policière.
Neuf personnes sont soupçonnées d'être impliquées dans ce vaste trafic qui a conduit à l'ouverture d'une information judiciaire pour "association de malfaiteurs", "recel de vol en bande organisée" et «blanchiment". Parmi elles, cinq ont été mises en examen, dont quatre écrouées et deux autres sont "en cours de présentation" à un juge, ont indiqué lors d'une conférence de presse conjointe des responsables de la PJ de Nice et du parquet de Marseille (compétent en matière de criminalité organisée). Deux mandats d'arrêts européens ont également été émis à l'encontre de deux personnes résidant en Belgique.

Un Corse à la tête de ce réseau
Débutée à l'été 2021, l'enquête initiée par la Police Judiciaire de Nice a mis au jour une "organisation criminelle de grande envergure avec les moyens d'écouler des produits de luxe à grande échelle", a insisté Florent Mion, chef de la PJ de Nice. Depuis plusieurs années ce sont des "centaines de montre", dont la valeur pouvait varier de 10.000 à 400.000 euros, qui auraient été dérobées, parfois avec violence, dans plusieurs métropoles européennes.
Les voleurs, qui pouvaient séquestrer leurs victimes, revendaient à moitié prix leur butin au chef présumé de ce réseau, un Corse de 42 ans, qui les écoulait ensuite à prix neuf. Ce dernier faisait appel à des horlogers et bijoutiers à Nice, Lyon, Paris, Andorre ou Anvers qui s'assuraient de faire disparaître l'origine de ces montres de luxe numérotées et les reconditionnaient dans un emballage, falsifiant ainsi leur "traçabilité".

"Escroc de très haut vol"
Les montres étaient aussi bien vendues à des clients "de bonne foi" qu'à des narcotrafiquants qui utilisaient les montres pour blanchir de l'argent de la drogue à l'étranger, notamment à Dubaï, en achetant des biens immobiliers. Personnage à "double face", capable de "séduire ses clients" comme "d'intimidation" selon Florent Mion, le chef présumé du réseau, qui n'a pas reconnu les faits, a été décrit comme un "escroc de très haut vol. Membre du banditisme", il connaissait des narcotrafiquants que ce soit dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, en Corse ou en région parisienne. Arrêté près de Nice, l'homme multipliait les trajets entre la Côte d'Azur, l'Espagne, Paris, Dubaï et la Belgique.
En tout 152 montres, 137.000 euros en liquide, 3 véhicules et 3 kg de cocaïne ainsi que des certificats d'authenticité vierges et des pièces détachées aux numéros de série non visibles ont été trouvés, "dissimulés" en France et en Belgique au cours des interpellations menées entre le 21 et 23 juin.