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Tour de Corse historique : Andruet sonne la charge, J.-M. Manzagol prend le commandement


José Fanchi le Mercredi 9 Octobre 2013 à 23:05

L’Ile-Rousse un soir d’octobre. La place Paoli est noire de monde. L’ambiance monte d’un ton. Les moteurs sont en chauffe et les équipages sentent monter la pression. La nuit commence à tomber et apporte une touche supplémentaire à cette nostalgie du Tour de Corse qui envahi l’assistance ; ça y est, nous y revoilà, la magie du Tour de Corse opère. La nuit est complice, les spectateurs sont ravis. La 13e édition est un cru exceptionnel. E cusi sia



Andruet-Biche : Un équipage de légende
Andruet-Biche : Un équipage de légende

Les 8 kilomètres entre Pioggiola et Spéloncato, c’est Jean-Claude Andruet qui s’en charge. Il a retrouvé les commandes de sa Porsche 911 RS et semble s’y complaire. Le triple vainqueur du Tour de Corse fait la pige à Erik Comas et sa superbe Lancia Stratos. En troisième place, Marc Vallicioni donne des ailes à sa 5 Turbo et s’empare de la troisième marche.

Le ton est donné  et dans la spéciale suivante, avec un Andruet tel un feu follet qui se régale de pilotage et signe un nouveau scratch devant les mêmes suiveurs. Du délire et des souvenirs qui remontent à la surface. Le retour vers la cité Paoline se fait dans l’enthousiasme le plus total. Pensez, Andruet en tête de l’Historique, ça fait jaser dans les bars et restaurants de la ville. On se croirait en plein été tellement l’ambiance est réelle.

Au général du premier soir, Andruet prend donc les devants face à Comas, suivi de Vallicioni, Toedlti et Mérieu.

Dans le classement VHRS, c’est Marsan et sa Porsche qui prennent la direction des opérations devant Rossi, Fuguière, Benacchi et Oliviari. Le ton est donné dans cette catégorie. 


Jean-Marc Manzagol sort le grand jeu…

Au matin du second jour, les choses évoluent et c’est l’un des animateurs de la veille, J Toedtli qui prend le relais, signant le meilleur temps dans Novella-Pedano, devant Andruet, plus que jamais vivace à 7 centièmes, Vallicioni à 8 secondes, suivi de Padrona et Jean-Pierre Manzagol.

Dans l’épreuve suivante, entre Canari et Cagnano, c’est un autre meneur qui prend les devants ; François Padrona, qui réalise une belle opération devant l’un des frères Toedtli à 22 secondes, Jean-Charles Redélé et Jean-Marc Manzagol qui commence à montrer le bout de son nez. Il attaque fort et impressionne.

Au premier regroupement, Jean-Claude Andruet conserve toujours le fauteuil de leader avec François Padrona à 8 secondes, J. Toedtli à 13, Redélé à 36 et Jean-marc Manzagol à 55 secondes.

C’est dans la 5e épreuve, Barcaggio, que Jean-Marc Manzagol lance la première escarmouche pour donner la pleine mesure à ses ambitions. Il attaque fort et remporte le scratch devant Padrona, les frères J et G Toedtli à 5 et 6 secondes, Jean-Toussaint de Gentili, alors que Jean-Claude Andruet est rélégué à 13 secondes.

Revoilà Jean-Marc Manzagol dans l’épreuve Centuri-Minerbiu. Il fait de nouveau parler les chevaux de sa 5 turbo et devance l’excellent Zucarelli à 13 secondes, Barrile à 28 et son père, Jean-Pierre à 53. François Padrona pointe à 1’20’’ et Andruet à 1’40’’.

Fin de journée faste pour le jeune pilote Bastiais qui s’est montre très « roi du Cap Corse » (une fois n’est pas coutume), ce qui lui permet de prendre le commandement de la course au soir de cette deuxième étape mouvementée. On retrouve dans son sillage François Padrona, superbe second à 16 secondes, Jérémie Toedtli à 32’’, Gérald Toedtli à 51 et Barrile à 55’’. Jean-Claude Andruet se retrouve à la 6e place à 58 secondes et C. Zucarelli 7e à 59’’. Jean-Pierre Manzagol se classe 9e à 1’21’’.

Les Renault ont fait très fort ce jour, contrairement à Porsche, qui place une auto à la 6e place avec Jean-Claude Andruet qui, aux dires des observateurs, n’a pas dit son dernier mot.

Ni lui ni d’autres d’ailleurs, car la course ne fait que commencer et le menu des prochains jours s’avère plus que coriace pour les pilotes les plus affûtés. Si Renault et Ford semblent bien partis, les Porsche semblent idéalement groupées derrière et il n’en manque pas, bien au contraire, avec notamment Andruet, Motière, Puren, Doyen, Antonini etc. Cela nous promet une somptueuse bagarre.

A noter dans la vingtaine d’abandons, ceux de Jean-Claude Torre, Erik Comas, Entremont, Compas…


Classement après l’ES 6

Tour de Corse historique : Andruet sonne la charge, J.-M. Manzagol prend le commandement
1. Jean-Marc MANZAGOL / Etienne PATRONE (RENAULT 5 Turbo) 1h11:17.4
2. François PADRONA / Séraphin FARINACCI (FORD Escort Mk2 ) à 16’’.2
3. Jérémie TOEDTLI / Patrick CIOCCA (FORD Escort RS Mk2) à 32’’5
4. Gérald TOEDTLI / Luc SANOTOCITO (FORD Escort RS Mk1) à 51’’.2
5. Bernard BARRILE / Patrick CHIAPPE (TALBOT Sunbeam Lotus) à 55’’.6
6.Jean-Claude ANDRUET / BICHE (PORSCHE RS) à 58’’.0
7. Charles ZUCCARELLI / Ange Dominique SAVIGNONI (PORSCHE 911) à 59’’.9
8.Jean-Charles REDELE / Eric DESSEIX (ALPINE A110) à 1’15’’.3
9. Jean Pierre MANZAGOL / Marc GUGLIELMI (RENAULT 5 Turbo) à 1’:21’’.3
10.Gérard MORIERE / Odette GABELLA (PORSCHE 911 SC) à 1’:36’’.5
11. Christophe VAISON / Pascal DUFOUR (TALBOT Samba) à 1’:37’’.8
12.Marc VALLICCIONI / Marie-Josée CARDI (RENAULT 5 Turbo) à 1’42’’
13.Jean-Toussaint DE GENTILI / Christian BURNHAM (RENAULT 8) à 2’:11’’.1
14. Frederic PUREN / Guy MIZAEL (PORSCHE 911 RS) à 2’13’’.5
15.Berthauld DOYEN / Christine DOYEN (PORSCHE 911 SC) à 2’14’’8
16.Philippe BIAGINI / Franck BOUVIER (PORSCHE 911 SC) à 2’30’’.5
17.ANTO WAN / Yohan RAFFAELLI (PORSCHE 911 SC) à 2’34’’
18. Franck CUNINGHAM / Gary Mc ELHINNEY (PORSCHE 911) à 2’51’’.5

19. Louis ANTONINI / Eric DOMENECH (PORSCHE 911 SC) à 2’55’’.4


Programme de Jeudi

ETAPE 3 : St Florent / Porto  
ES 7. Murato - Volpajola  
ES 8. Penta Acquatella - La Porta  
Regroupement La Porta  
ES 9. Castifao - Bocca di u Prunu  
ES 10.  Notre Dame de la Serra
J. F.