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Sporting : Mental gagnant face à l'OGC Nice


le Samedi 26 Octobre 2013 à 17:43

Le Sporting a effectué un retour gagnant à Furiani. Un succès acquis par la plus petite des marges (1-0) à la faveur d'un but obtenu par le "revenant" Sébastien Squillaci, symbole d'un SCB animé d'un formidable mental qui a su préserver ses trois points au terme d'un derby qui sur le plan technique fut loin de tenir ses promesses.Mais Vendredi soir il était important de l'emporter. Pour recoller au peloton du top 10. Mais, aussi et surtout, pour effacer Paris.



La rage de vaincre de François Modesto.
La rage de vaincre de François Modesto.
L'ambiance
Egale à elle même quand le "bleu" du Sporting est sur la pelouse du stade Armand-Cesari. On chante. On danse. On siffle. On hue l'adversaire. On se recueille aussi. Surtout lorsqu'il s'agit d'honorer la mémoire de Pierre Fantoni l'ancien président du SECB qui eut la bonne fortune - pour le club - de faire disparaitre le E du sigle du club et ainsi effacer une dette qui aurait pu l'emporter par le fond.

L'arbitre
Lione Jaffredo n'a pas chômé à Furiani. Six cartons jaunes et deux rouges. C'est dire si sur ce plan cet autre derby de la Méditerranée a tenu ses promesses. Mais hormis cette propension à mettre la main à la poche, on ne peut pas dire que M. Jaffredo n'a pas réussi son match. Et comme le Sporting a gagné…

Le match
Le Sporting l'a entamé par le bon bout. En jouant plus souvent qu'à son tour dans le camp de l'adversaire. Les cinq premières minutes, par exemple, furent une affaire essentiellement bastiaise. Mais si l'équipe de Frédéric Hantz afficha une farouche volonté d'aller de l'avant elle ne se donna que peu de moyens pour espérer désarçonner son adversaire. La possession du ballon était certes une affaire corse mais que de déchets dans le jeu, que d'approximations, que d'hésitations. 
Dans ces conditions le Sporting n'eut, dès lors, que très peu d'occasions d'inquiéter Ospina . Cahuzac avait bien repris un corner de Boudebouz, mais le ballon s'était envolé au-dessus de Furiani. Khazri, à son tour avait pris sa chance sur un coup-franc sur lequel Bruno n'avait vraiment  pas réagi ce qui donna encore l'occasion à Ospina de contrôler tranquillement.
Et si au quart d'heure de jeu il n'y avait eu cette belle phase de jeu avec cette ouverture de Khazri pour Krasic, qui contourna toute la défense niçoise sauf Pejcinovic qui se trouva à point nommé pour devance Bruno, on aurait pu se poser des questions sur les capacités de l'équipe bastiaise à élever son niveau de jeu.
On aurait pu tenir le même raisonnement pour son adversaire niçois qui, de son côté, dut attendre la 22ème minute de jeu pour décocher son premier tir de la partie par l'intermédiaire de Mendy.
Mais en football, on le sait, tout peut aller très vite.
On en était encore à s'interroger sur les capacités du Sporting quand Bruno après un petit contrôle contraignait Ospina à claquer le ballon au-dessus de sa transversale.
Les conséquences de la bonne inspiration du numéro 9 bastiais on les connait : un corner de Boudebouz que Squillaci au second poteau récupère de la tête en reculant pour placer le ballon entre Ospina, surpris, et son poteau droit. (36e)
On crut alors que le match prendrait de la hauteur.
Mais le feu de paille fut de courte durée. Nice en profita un peu pour aller alerter Landreau mais de ce côté, aussi, rien de bien brillant. Ni de décisif.
A la reprise c'est cependant Nice qui se montrait le plus dangereux par Brüls et son tir trop croisé qui passait devant Landreau. 
Le Sporting répondait cette fois de bien belle façon après une déviation de la tête de Bruno prolongée par une percée de Khazri sur le côté gauche puis un centre au premier poteau pour Krasic. La reprise était belle elle aussi, mais elle se terminait sur le petit filet d'Ospina.
Puis la partie s'emballait avec avec un double sauvetage de Landreau sur des tirs de Eysseric puis de Bodmer. Et ce carton rouge infligé sans hésiter par Lionel Jaffredo à Gianni Bruno pour une faute sur Pejcinovic.
Un autre match débutait alors. Avec des Niçois qui faisaient feu des quatre fers pour revenir dans la partie et un Sporting, qui soutenu par un public admirable, était contraint de faire de la résistance devant Landreau.
Mais les effectifs qui s'équilibrèrent à quelques minutes du coup de sifflet final avec le renvoi de Traoré aux vestiaires, permirent au Sporting de reprendre du poil de la bête et conserver un succès amplement mérité pour l'engagement, l'abnégation et la foi dont il fit preuve au cours de la dernière demi-heure !

Le Sporting
"Une bonne équipe ne perd jamais deux fois de suite" rappelait encore la veille Frédéric. A la pause, son raisonnement tenait toujours la route. Bien sûr le Sporting fit preuve d'une belle et farouche volonté d'aller dans le camp adverse mais si les intentions étaient là, la manière, elle, faisait, cruellement défaut. Un peu comme si la tempête du Parc des Princes avait tout emporté avec elle. Puis il y eut ce fait de jeu. Et l'exclusion de Bruno souda alors le Sporting comme un seul homme. Pour dresser un mur qui resta infranchissable devant Landreau.
Rien que pour cela méritait bien de l'emporter samedi soir. Pour donner, in fine, raison à Frédéric Hantz !

L'adversaire
Poussé dans ses derniers retranchements pendant une bonne vingtaine de minutes en première période l'OGC Nice n'eut que très peu d'occasions de se mettre en évidence . Les niçois que l'on sait fringants depuis plusieurs semaines, comme écrasés par le poids de Furiani, ont autant déjoué que le Sporting. Mais eux ont été moins efficaces. L'OGC Nice de la seconde période, contraint et forcé de tenter de revenir dans la partie, fut tout autre. Mais s'il se montra dominateur, surtout après le carton rouge de Gianni Bruno, il ne parvint jamais à trouver la faille et ainsi à justifier ses ambitions naissantes.

Le bilan
La victoire et ses trois points. C'est bien. La victoire acquise avec les tripes. C'est mieux encore. C'est la preuve que le mental, quelque peu entamé, à Paris est revenu. Au-delà du résultat c'est qu'il faut retenir de cette soirée qu'il laisse présager le meilleur pour le Sporting au cours des jours à venir.

La fiche technique

Stade Armand-Cesari
SCB : 1 OGC Nice :0 (1-0)
Buts pour le SCB : Squillaci (36e)
Arbitre : Lionel Jaffredo
Avertissements : Cahuzac (56e), Raspentino (81e) au SCB; Pejcinovic (28e), Puel (61e), Traore (78e et 86e), Digard (81e) à l'OGC Nice 
Exclusion : Bruno (58e) au SCB et Traore (86e) à Nice
Spectateurs : 14 607
SCB : Landreau, Cioni, Modesto, Squillaci, Palmieri, Cahuzac puis Sable (90+1), Romaric, Khazri puis Ilan (71e), Krasic puis Raspentino (65e), Bruno, Boudebouz (Leca, Harek,Sable, Maoulida, Keserü)
OGC Nice : Ospina, Puel puis Bosseti (77e), Bodmer, Pejcinovic, Kolodziejczak,Digard, Traore, Mendy puis Pied (64e), Eysseric, Cvitanich, Brüls puis Benrahma (82e) (Mandrea, Gomis, Palun, Abriel)