Corse Net Infos - Pure player corse

Sporting : Et maintenant ?


le Dimanche 16 Avril 2017 à 21:21

Les défaites conjuguées samedi soir de Nancy, Lorient et Dijon avaient ouvert de belles perspectives pour le Sporting à la faveur de la venue de l'Olympique Lyonnais au stade de Furiani. Le SCB n'avait plus dès lors qu'à se concentrer sur ces 90 minutes pour recoller au peloton des mal classés. Gagner , il n'avait pas d'autre objectif. Mais voilà. Alors que tout Furiani en ce dimanche pascal s'apprêtait à célébrer la résurrection des "bleus," un nouveau coup de folie a frappé l'arène bastiaise.



La dernière image de Sporting-Lyon
La dernière image de Sporting-Lyon
Certes Lopes, le gardien lyonnais, n'est pas un enfant de chœur et il n'a pas son pareil pour exciter le public autour de lui.
Mais à l'heure où le club se bat, sportivement, pour sa survie a t-on le droit de fondre, comme certains l'ont fait, sur le terrain à l'heure de l'échauffement et mettre la pression de la sorte sur les joueurs du camp adverse ?
D'autant que l'on sait qu'une épée de Damoclès est suspendue au-dessus du club et que la commission de discipline de la ligue de football professionnel ne passe pas pour être vraiment tendre envers le Sporting ?
Mais au-delà de toutes ces interrogations on peut aussi se poser la question de savoir comment une poignée de jeunes gens a pu sauter de la tribune Petrignani et dire sa façon de penser, gestes parfois à l'appui, au gardien lyonnais puis à ses partenaires qui ont le parti de le protéger ?
Comment le service d'ordre du club, assez distendu il est vrai, n'a t-il pas vu venir le coup ?
Bref, c'était déjà un premier mauvais point pour le Sporting en ce dimanche de Pâques qui inondait de ses chauds rayons de soleil la pelouse de Furiani.

Enquête de flagrance pour violences publiques

les faits étaient suffisamment graves pour amener le procureur de la République de Bastia a ouvrir une enquête de flagrance pour "violences publiques".
On en serait resté certainement là si à l'heure de la pause de nouvelles échauffourées n'avaient éclaté sur la pelouse avec cette fois encore parmi les protagonistes le gardien lyonnais Lopes qui trouvait cette fois maille à partir avec le directeur de la sécurité du club.
Nouvelles bousculades du milieu du terrain jusqu'à l'entrée des vestiaires, échanges d'horions.
Le match qui avait déjà pris un énorme retard au coup d'envoi n'allait pas reprendre cette fois.
Après de longues minutes d'attente l'issue que tout le monde attendait était officialisée par le délégué de la rencontre, Pierre Galea.
"Vu que les conditions sportives ne sont plus réunies nous avons décidé  le préfet, les arbitres et moi-même, d'arrêter la rencontre.  Concernant les suites du match, ce sont les commissions compétentes qui prendront les décisions" .

Le Sporting condamne

Dans le même temps une centaine de personnes se rassemblait devant l'entrée Nord de Furiani pour dire essentiellement son ressentiment à l'égard de Lopes coupable pour eux de tous les maux mais aussi à l'encontre des dirigeants bastiais. Les lyonnais qui à ce moment-là étaient, déjà, monté dans le bus du retard durent attendre dans les vestiaires que les CRS viennent dégager la sortie pour leur permettre de quitter Furiani où le service d'ordre dut, dans la foulée, faire usage de lacrymogènes pour dégager les abords. 
Peu après conscient de cette journée catastrophique pour le club, le Sporting faisait part de sa position.
"Le Sporting Club de Bastia condamne fermement les incidents qui ont émaillé la rencontre de ce dimanche face à l’Olympique Lyonnais.
Le club regrette que ce match comptant pour la 33ème journée n’ait pas pu aller jusqu’à son terme mais respecte la décision de la LFP et de ses officiels.
Le Sporting Club de Bastia réunit, d’ores et déjà, tous les éléments nécessaires afin de prendre les mesures fortes et adéquates qui s’imposent suite à ces incidents. Et ce sans attendre la réunion de la commission de discipline de la LFP devant laquelle le club se présentera, jeudi, afin de fournir toutes les explications qui lui seront demandées."



Mais "les mesures fortes et adéquates qui s'imposent" évoquées par le SCB n'empêcheront sans doute pas le SCB d'être lourdement sanctionné ?
Match perdu, retrait du point avec sursis après l'affaire Balotelli, suspension du terrain pour les derniers matches de la saison (Rennes et Lorient) ?
On peut tout imaginer avec à la clef un retour sans gloire en Ligue 2.
Triste dimanche pascal donc pour le Sporting qui en l'espace de deux saisons a perdu le bénéfice de l'excellent travail accompli jusqu'àlors !