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Saeta : on ne laisse pas mourir une légende


Saeta le Samedi 16 Mai 2020 à 08:21

"Saeta", c'est le billet d'humeur de CNI . Vous le retrouverez régulièrement sur notre site en fonction de l’actualité et des sentiments qu’elle inspire à l’auteur de notre rubrique



(Photo Marcu-Antone Costa)
(Photo Marcu-Antone Costa)
La saison n’avait pas commencé sous les meilleurs auspices, on s’en doutait un peu et ça faisait mal au moral. N’ayons surtout pas peur des mots, il régnait une ambiance délétère. On sentait que ce petit air de famille avait tendance à disparaitre des gradins et autres vestiaires du stade Ange-Casanova. Y avait-il un patron ? Si oui, lequel ? Le Gaz, ça n’était plus ça, il y avait comme un malaise. Le club semblait livré à lui même et l’on ne reconnaissait plus cet enthousiasme qui soulevait les montagnes quelques années auparavant. Il manque quelque chose pour relancer la machine rouge et bleu. Il le faut, c’est impératif. Il n’a pas le droit de disparaître de notre mémoire.  


La flamme qui avait conduit le club au sommet du football national n’était même plus comparable à celle qui actuellement allume péniblement un bout de mégot. Non, il y a quelque chose de cassé chez les hommes, toutes fonctions confondues. On ne reconnait plus personne. Un président qui s’en va (il a ses raisons), un club qui peine dans un championnat à trois sous qui ne va même pas à son terme. Il est vrai que la situation du GFCA n’était guère reluisante ces dernières semaines et sa position au classement laissait augurer une suite plutôt tragique. Elle est arrivée…


La sanction est tombée, tel un couperet qui tranche une trajectoire de vie et vous précipite vers le néant. Le Gaz en Nationale 2. Chi scuzzulata ! Chi pillula ! Chi macagna !
Faut-il renoncer pour autant ? Faut-il mettre les clés sous la porte et se passer de tout cet acquis qui nous a porté sur la constellation de la gloire depuis les années soixante ?
Minime au club, entraîné par Pierre Cahuzac puis Fanfan MIlazzo, je me rappelle des chants que nous entonnions en cas de défaite de notre club fanion :
« Non, non, non, le Gaz n’est pas mort, mais il vit encore, mais il vit encore. Allez les rouges !
Message du cœur à ceux qui sont à la tête du club :


Messieurs, Non, vous n’avez pas le droit d’effacer l’histoire d’un club qui a fait honneur à la Corse, à la cité impériale,  vous n’avez pas le droit d’abandonner une légende vivante. Le club ne doit pas mourir vous en êtes les garants. D’autres l’on fait avant vous et bien souvent dans des conditions bien plus difficiles. L’ACA il y a quelques années, le SCB tout récemment avec le sérieux et l'abnégation que  l’on sait.
Maintenant vous connaissez votre mission. Elle n’est pas impossible !
Paba