Comment se présente cette reprise ?
- Ça va être compliqué pour plusieurs raisons. Pour le changement de site. Pour les structures de Volpajo. Certes cela commence à changer un peu. Nous avons de l'eau et le local du matériel a été, enfin, réparé. Nous n'avons plus besoin de le stocker dans nos voitures et chez nous. Il nous manque encore une cellule de convivialité et de regroupement pour que l'on puisse vivre comme une équipe de rugby. Aujourd'hui nous sommes complètement éparpillés. On vient sur le terrain, on s'entraîne, on s'en va... Nous n'avons de vie en commun ni avant, ni après les entrainements.
- C'est du bricolage ?
- Complètement. C'est compliqué pour tout. Il y a l'état du terrain, les arroseurs, l'eau, l'intendance . Mais c'est compliqué aussi par rapport au nombre de joueurs que nous avons actuellement aux entraînements. Ils ne sont pas très nombreux. Dans ces conditions nous avons beaucoup de difficultés avec Benjamin Bastères à optimiser le niveau des joueurs.
- Comment expliquer cela ?
- Je ne sais pas trop pourquoi les entraînements ne sont pas suivis. Il y a certes le changement de site. Mais il y a aussi beaucoup de joueurs qui travaillent. D'autres qui sont très loin de Bastia. Compliqué aussi le fait, pour le club, de gérer une équipe de Fédérale 3 tant au niveau des structures qu'au niveau financier. La difficulté va se situer à ce niveau : il est difficile de se maintenir en Fédérale 3 avec aussi peu d'argent dans un club.
- On a essayé de rameuter un peu tout le monde on en aura besoin car il y a beaucoup de joueurs qui ont pris leurs vacances durant cette période parce qu'ils ne pensaient pas que la FFR ferait démarrer le championnat de France de Fédérale 3 durant le week-end d'ouverture de la Coupe du Monde en Angleterre. Il s'agit-là d'un événement auquel ils veulent assister ! Peut-on leur en faire le reproche, eux qui ont travaillé tout l'été pour justement pouvoir vivre l'évènement ? Certainement pas. Il n'en demeure pas moins qu'il nous manquera une bonne dizaine de nos éléments pour le premier match.
- Vous êtes pessimiste pour la suite aussi ?
- Il appartient au club de faire des choix. Il y a actuellement un débat pour essayer de définir ce que sera son avenir à ce niveau. Il important de savoir quel sera le degré d'implication des joueurs sur le plan de leur préparation et quelle sera la structure de l'effectif des seniors avec des éléments qui font ce qu'ils peuvent : nous avons de bons joueurs mais nous ne pouvons pas optimiser leurs performances puisque on ne peut pas s'entraîner plus de deux fois par semaine. La tâche parait insurmontable par rapport aux écuries de la poule au sein de laquelle où nous évoluerons.
- Dans ces conditions quels seront les objectifs ?
- Ils seront fonction de beaucoup de choses et notamment de l'écho qu'aura reçu l'appel que les dirigeants ont lancé mercredi soir. L'objectif sera encore, même si cela est difficile, de maintenir un club corse en Fédérale. Maintenant être la vitrine du rugby corse à ce niveau sans que les pouvoirs publics nous aident plus, devient très compliqué et à un moment donné on va se poser la question de savoir si on ne doit pas, nous aussi, aller manger la cerise sur le gâteau à un niveau... inférieur pour se faire plaisir tous les week-end ?
- Les infrastructures ?
- Je sais qu'il y a beaucoup d'échanges et de réunions avec les élus de la CAB. Mais il y a des structures de football d'un bon niveau qui ont autant de problèmes que nous : cela veut dire que nous allons passer bien après au niveau des… préoccupations de nos édiles.