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Réponse à l’association a Paisana à Osani


le Vendredi 13 Juillet 2018 à 16:55

Nous avons publié il y a quelques jours une "lettre ouverte" émanant de l'association "a Paisana" nouvellement créée à Osani. Le maire de la commune François Alfonsi usant de son droit de réponse nous a fait parvenir sous le titre "Réponse à l'association a Paisana à Osani" le texte suivant



Réponse à l’association a Paisana à Osani
"Après plusieurs courriers d’un opposant notoire, auxquels il a été régulièrement répondu publiquement, lors des séances du Conseil municipal,  sans jamais lui contester le droit à s’exprimer, ni éluder aucune de ses objections, la même thématique oppositionnelle est revenue sous couvert d’une toute fraîche association villageoise faussement anonyme baptisée « a Paisana ».
Dans le communiqué qu’elle a rendu public, cette « association » évoque :

    •    un « endettement de 921.000 euros » en oubliant de préciser que les comptes de la commune comptabilisaient au même moment (31 décembre 2017) un crédit de 540.000 €, et que, dès janvier 2018, un prêt arrivé à échéance de 400.000 € a été intégralement remboursé.

    •    Aucun des investissements réalisés, en cours ou en projet n’est remis en cause, tout juste les critiques portent-elles sur les délais pour les réaliser : tout cela n’est que posture électoraliste, et tous les maires savent qu’ils sont tributaires du rythme d’attribution des subventions, particulièrement perturbé ces derniers mois par la gestion du département 2A dirigé par les amis politiques de cette opposition largement minoritaire sur la commune.

    •    La question de l’eau est épineuse pour Osani qui, de toutes les communes de Corse, est une des plus défavorisées en raison de sa très faible pluviomètrie et de la nature volcanique de son sous-sol dépourvu de réservoirs souterrains conséquents. Pour autant, depuis que je suis maire, l’eau n’a jamais manqué au robinet d’aucun administré de la commune, pas même l’an dernier, année de sécheresse exceptionnelle où les coupures ont été très fréquentes ailleurs en Corse. Or, avant mon élection, c’était chaque année le cas, notamment à Osani, au moins quatre semaines par an entre fin juillet et fin août. Les investissements pour en améliorer la qualité viennent d’être réceptionnés à Osani (réhabilitation source Baghjolu), sont prévus à Girolata (station UV). A Curzu, du fait d’un changement de norme sanitaire, l’eau disponible en forage ne pourra plus être potable vis à vis de l’arsenic qu’elle contient naturellement, à un taux qui était acceptable pour l’ancienne norme, mais jugé trop élevé désormais. Ce sont de réelles difficultés que la commune doit surmonter avec l’aide de ses financeurs, et au rythme de leurs décisions de financement. Je profite de cette communication pour remercier la recette du Trésor Public d’avoir diligenté toutes les procédures nécessaires pour l’encaissement des sommes dues à la commune en matière de factures d’eau, malgré l’opposition de « mauvais payeurs systématiques », ce qui a garanti notre capacité d’autofinancement.

Le point cocasse de la communication de l’association « a Paisana » tient au reproche fait quant à l’état du RD 424 qui traverse le village. « Comment n’avez-vous pu réclamer et exiger du département le goudronnage et l’entretien de cette route ? » interroge ainsi la lettre ouverte qui m’est adressée.

Le département a engagé un premier tronçon de travaux sur la RD 424 en 2012. Son projet, bien que les marchés avaient été passés, a été retoqué par l’administration des sites car il prévoyait des terrassements excessifs. Il a été revu à la baisse et finalement réalisé deux ans plus tard, libérant un reliquat de crédits disponibles dont le Conseil municipal a demandé aussitôt qu’ils soient affectés à la traversée du village. Nous n’avons pas été entendus, malgré les relances, les pétitions, et même les appels au forum RCFM de la première adjointe.

Puis à l’automne 2016, est enfin arrivé en mairie un projet de travaux du département pour la traversée d’Osani, augmenté de la réfection d’un mur de soutènement chez un particulier qui a été ensuite candidat sur la liste de droite aux élections territoriales, liste dont « l’opposant notoire » était l’assesseur. Puis, un an plus tard, en pleine campagne électorale, la commune a reçu du département en fin de vie un avis de travaux pour ce mur de soutènement, mais sans plus aucune mention de la traversée du village. Ces travaux ont été commandés in extrémis par l’ex-Conseil Départemental et sont désormais réalisés.

La morale de cette histoire est révélatrice : le Conseil Départemental, alors dirigé par les amis politiques de « l’opposant notoire » de la commune, a donné la priorité à un investissement intéressant un de ses amis politiques (réalisation d’un mur de soutènement) sur les travaux demandés par le Conseil municipal et toute la population (reprise des enrobés de la traversée du village), et c’est à moi que l’on vient le reprocher !

Le Conseil municipal, dont la composition reflète la diversité de la commune, reste pour sa part ouvert à toutes les contributions d’où qu’elles viennent, pourvu qu’elles soient constructives et exemptes de postures politiciennes."
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NDLR :
Les deux parties s'étant exprimées CNI ne donnera plus suite à cet échange de lettres ouvertes !