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Osani : Réunion d'information sur le PLU


Maria-Serena Volpei-Aliotti le Mercredi 23 Janvier 2019 à 04:40

La commune d’Osani a organisé récemment, une réunion publique pour informer les habitants des villages d’Osani, Curzu et Ghjirulatu du projet de PLU.




Dans le cadre du programme des réunions réglementaires prévues dans l'élaboration d'un PLU, une réunion s'est tenue à la casa cumuna d'Osani. C'est la troisième sur le sujet après celle diagnostic et celle du PADD. Cette dernière était liée au zonage et au règlement.
Une réunion animée par les bureaux d'études BL Études et conseils et INGECORSE en présence du maire François Alfonsi et plusieurs administrés. 
En préambule, le maire présentait rapidement les procédures d'élaboration d'un PLU, avant de laisser la parole à Loïc Bouffin de BL études et conseils.
" Aujourd'hui nous présentons un projet qui n'est pas figé. C'est une réunion ouverte aux concertations avec le public. Vous avez votre mot à dire " précisait ce dernier.   
Incluant le bâti, la zone urbanisée représenterait en tout sur les 3 villages, 21 hectares. 10,4 pour Osani, 8,8 pour Curzu et 1,8 pour Ghjirulata.
Rapidement, les débats s'ouvraient. Le devenir de certaines zones était contesté par certains propriétaires qui faisaient part de leur mécontentement.

Les cas des différents sites de la commune étaient disséqués et notamment celui de Ghjirulatu.


À Ghjirulatu, la zone d'urbanisation future représenterait envrion 5 000m2", où seraient édifiés des logements sociaux. La parcelle appartient actuellement à M Ferrari, qui pourrait faire l'objet d'expropriation.  Rapidement, le sujet concernant les "constructions d'habitations illégales" s'ajoutait aux discussions.
" Est-ce-que toutes les constructions de la zone NT* ont été validées ou ont -elles une existance légale ? " interrogeait Pierre-Jean Acquaviva, de Ghjirulatu. 
"Aujourd'hui, nous sommes dans la perspective du droit d'urbanisme et du droit de construire. Nous ne sommes pas dans la répression sur les constructions illégales. Elles seront débattues en conseil municipal"

L'association U Levante s'interroge
Le 1er décembre, l'association de protection de l'environnement U Levante, adressait un courrier au maire.
"Le cas d’une autre construction sortie de terre en 2018 et qui n’a jamais été examinée en Conseil des Sites, pose beaucoup plus de problèmes à Girolata, sur les parcelles 307 ou 308 ou 309, loin des autres bâtis. Illustrations ci-dessous.
Les membres de la Direction de U Levante « vous serez reconnaissant, Monsieur le Maire, de bien vouloir
- soit leur adresser le permis de construire s’il existe,
- soit leur adresser copie de la plainte que vous avez dû déposer si la construction a été effectuée sans PC". 
 
Lors de ces échanges, a également été évoqué par l'un des experts, animateur de la réunion, un projet concernant un éventuel déplacement de la capitainerie. Un sujet qui a surpris l'assemblée, dont le maire qui, s'est dit surpris.
"Je n'ai aucun projet pour la capitainerie. Elle est bien là où elle est" insistait ce dernier.
" Ou c'est plutôt un projet top secret " répliquait rapidement Pierre-Jean Acquaviva.

" À Ghjirulatu, il y a une géographie et une réglementation très contraintes. L'espace n'ayant pas d'accès routier, il n'est pas soumis à une pression monstrueuse. Nous défendons l'idée que nous devons répondre à un besoin en logement. Depuis que je suis maire, je me suis attaché à organiser au mieux, la desserte maritime pour maintenir la vie au village. Nous avons un bateau neuf, deux pilotes, une convention avec la collectivité pour la maintenir à un bon niveau d'offre. Durant l'hiver, elle est assurée tous les jours. L'été, elle est assurée de 7 h à 19 h plus le transport de fret. [...] À Ghjirulatu, il y a une crise du logement. Nous avons fait une station d'épuration qui a besoin d'un agent et un service d'ordures ménagères avec du tri qui a également besoin de personnel. Il faut loger tout ce monde car la fréquentation de Ghjirulatu ne pourrait être assurée sans eux, mais ces problèmes n'ont pas de réponse car le bâti y est rare. Les capacités de constructions sont très limitées. Ce qui pousse vers le logement précaire. C'est pourquoi nous souhaitons construire ces logements sociaux" a argumenté le maire.
Loin de faire l'unanimité auprès des concitoyens, ce projet risque d'être révisé ou modifié à la demande des Osaninchi.