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Rapport Gallois : déshabiller Paul pour habiller Jacques...


le Mardi 6 Novembre 2012 à 18:31



Le premier ministre Jean Marc Ayrault vient d'avaliser les propositions du rapport Gallois et a dévoilé les mesures destinées à assurer un nouuveau souffle de productivité aux entreprises françaises.
Dans un bon scénario et surtout dans un "monde idéal" où tout un chacun aurait les moyens de participer financièrement à l'effort collectif, tout cela se tient... Dégager 20 milliards d'euros de crédit d'impôt pour les entreprises avec des baisses de cotisation pour les salaires est à prori une bonne chose. Réaliser ces mesures en réduisant les dépenses publiques, c'est encore mieux.
Sauf quand ledit effort ne se mesurera qu'à hauteur de la moitié de la note. Et que l'autre moitié incombera de nouveau aux français. Déjà, le scénario idéal se terni. Mais lorsque le gouvernement décide de faire rentrer les 10 milliards manquants en augmentant brutalement la TVA, le "monde idéal" a carrément du plomb dans l'aile !
Car la TVA est bel et bien l'impôt indirect le plus injuste. Car il touche sans distinction, les plus riches commes les plus pauvres.
Avec une hausse de la TVA de 7% à 10% pour des secteurs comme la restauration ou le BTP par exemple (qui demeurent encore avec peine les secteurs porteurs de l'économie), c'est inévitablement une baisse du pouvoir d'achat du consommateur (déjà bien entamé par la crise) qui s'annonce. Avec pour conséquence directe, une fréquentation raréfiée des restaurants et autres cafés. Il en va de même pour le secteur du BTP. Là, on se demande où est la logique...
Lorsque le Medef lui-même semble peu convaincu par l'efficacité de ces mesures, on a du souci à se faire...
En Corse, où le secteur de l'hôtellerie/restauration est déjà bien malmené, on peut présager des conséquences funestes lorsque ces mesures prendront effet en 2014.
Toutefois, que l'on se rassure! Tous ces calculs d'apothicaires venus "d'en haut" auront toutefois produit un "geste" de la part du gouvernement. La TVA dite "réduite" (et concernant les produits de première nécessité) diminuera... de 0,5%, passant de 5,5% à 5%.
L'avenir dira enfin, si cette fâcheuse tendance des politiques à "déshabiller Paul pour habiller Jacques" portera ses fruits... En attendant,  la première des nécessités serait sans doute de prendre conscience des difficultés économiques et sociales réelles rencontrées au quotidien par ceux "d'en bas" !
Yannis-Christophe GARCIA