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Prisonniers politiques : l’associu « Sulidarità » monte, de nouveau, au créneau


Philippe Peraut le Samedi 7 Janvier 2023 à 21:12

À l’appel de l’associu « Sulidarità », près d’une centaine de personnes parmi lesquelles des membres du collectif « Patriotti », des militants et sympathisants de Corsica Libera se sont réunis ce samedi 7 janvier devant les grilles de la préfecture d'Ajaccio afin de dénoncer la vague d’interpellation de décembre dernier. Pour la première fois, il a été question de l’état de santé, jugé préoccupant, de Charles Pieri, incarcéré à la prison de Fleury-Mérogis.



La conference de presse de ce samedi
La conference de presse de ce samedi

À l’appel de l’associu « Sulidarità », ils étaient près d’une centaine à se réunir devant les grilles de la préfecture de Région à Ajaccio en ce premier samedi de l'année 2023. 

Aux côtés de Thierry Casolasco, porte-parole de l’associu, des responsables du collectif « Patriotti », mais aussi des personnalités de Corsica Libera telles que le porte-parole Petru Antò Tomasi, l’élue territoriale Josepha Giacometti, Paul Leonetti ou encore Pierre Paoli, pour ne citer qu’eux. 

Thierry Casolasco prend, le premier, la parole, revenant sur les interpellations de décembre dernier. « Ces événements accompagnés des propos du ministre de l’Intérieur, illustrent une grave dérive du gouvernement français qui vise à tenter d’assimiler le mouvement national à la voyoucratie et c’est inadmissible. » , précise-t-il.

Pour étayer ses propos, le militant nationaliste évoque un récent article émanant d’un quotidien national précisant qu’ « il tente d’attribuer à nos militants une implication dans des exactions de droit commun contre « des restaurants dont l’une visait celui du fils de Gilles Simeoni ». 
L’auteur de ce billet, poursuit Casolasco, affirme même que la vague d’arrestation de militants nationalistes déclenchée par le parquet antiterroriste au début du mois de décembre aurait été menée dans ce cadre, ce qui est faux ! Par ailleurs, on a fait de l’amalgame en assimilant les interpellations dans les rangs de Corsica Libera à « une lutte contre des bandes criminelles. »

Particulièrement en cause, la situation de Charles Pieriincarcéré à Fleury-Mérogis et dont l’état de santé serait préoccupant. « Il n’a pas le droit d’être vu par son médecin traitant, déplore le docteur Benedettior, il faut savoir qu’avant son interpellation, il souffrait d’un début d’œdème du poumon et venait de subir un accident cardio-vasculaire.Les responsables de l’établissement pénitentiaire nous disent qu’il est traité comme il se doit, mais nous n’avons aucune garantie de sa sécurité. Pire, son état de santé est totalement incompatible avec une incarcération. » 

« Cette décision nous inquiète au plus haut point, ajoute Thierry Casolasco, il n’existe en outre aucun élément lié à l’enquête pour le confondre ou l’impliquer de quelque manière que ce soit... » 

L’associu « Sulidarità » a, pour finir, interpellé les élus de la majorité territoriale, afin qu’ils prennent position sur cette vague d’interpellations.