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Première session et premières tensions à l'Assemblée de Corse


Philippe Peraut le Jeudi 22 Juillet 2021 à 15:54

La première session de la nouvelle Assemblée de Corse a débuté ce jeudi 22 juillet au sein de l’hémicycle. Si l’ordre du jour appelait à traiter surtout des questions d'organisation interne, des tensions sont d’ores-et-déjà apparues entre majorité et opposition, notamment concernant la composition des commissions.



Photo Michel Luccioni
Photo Michel Luccioni
La première session de l’Assemblée de Corse version 2021-2028 a débuté sous les mêmes auspices que la séance d’installation du 2 juillet dernier. À savoir, d’un côté une majorité absolue qui donne le La et de l’autre, trois groupes cantonnés à l’opposition, parmi lesquels figurent, quoiqu’on en dise, les groupes « Avanzemu » et « Core in Fronte ».

« Avanzemu » et « Core in Fronte » dans l’opposition ?

En fait de la, c’est Paul-Félix Benedetti, qui, une fois les amendements requis par Laurent Marcangeli recalés, a fait sortir une entame assez morne par ses prises de paroles, notamment un succulent « Je demande un moment de recueillement après un vote à l’unanimité moins une voix » concernant une délibération. Jusque-là, le scénario restait, il est vrai le même. Des rapports adoptés à la majorité avec pour seul contre-balancier, des abstentions ou des non participations. Un ensemble qui risque fort d’être le fil conducteur de la mandature, marqué par la présence des deux groupes nationalistes « Avanzemu » et « Core in Fronte » au sein de l’opposition.

Trouver un point de convergence

Pourtant, et sur ce point précis, Gilles Simeoni tendra la main lors de l'interruption de séance. « L’une de priorités, précise-t-il, est de trouver un point de convergence avec les autres mouvances nationalistes présentes au sein de l’Assemblée de Corse, cela doit s’établir à partir d’un cadre posé et de discussions politiques sur le fond et sur les modèles de société que nous souhaitons pour la Corse. Nous devons à la fois travailler à la convergence de tous les nationalistes et nous adresser, avec la même volonté, à l’ensemble des Corses... »

Un sentiment qu’il est toutefois encore difficile à percevoir dans l’hémicycle. D’autant que la tension est montée d’un cran lorsque, peu avant l’interruption de séance, il a été question de la constitution des commissions organiques (finances, aménagement du territoire, patrimoine et culture).

Le compte n'y est pas pour Paul-Félix Benedetti

Chacun des groupes a bâti sa liste au prorata de sa représentativité au sein de l’hémicycle alors, que de son côté, Paul-Félix Benedetti a fait un simple calcul mathématique. « Il y a 63 élus et 21 membres par commission, il suffit de diviser le nombre d’élus de chaque groupe par trois pour avoir ce nombre. En ajoutant le reste pour ce qui concerne les nombres impairs. Nous devrions avoir, pour notre part, trois élus par commission. Il appartient aux autres groupes de faire basculer des élus dans d’autres commissions. Actuellement, le compte n’y est pas. »

Une tension s’en est suivie notamment entre le leader de Core in Fronte, Marie-Antoinette Maupertuis, Présidente de l’Assemblée de Corse et Jean Biancucci, Président du groupe « Fà populu inseme », ces derniers campant sur leur position. Concernant l’attribution des présidences de ces commissions organiques, qui devraient revenir à la majorité territoriale, le Président de l’Exécutif a pris la parole en ce sens justifiant par « La continuité d’un travail déjà effectué lors des précédentes mandatures  ». De son côté, Paul-Félix Benedetti a rappelé que « De tout temps, ces présidences ont été données à l’opposition. ».

Le débat a repris sur le coup des 15h20.