Le territoire ajaccien connaît une forte augmentation des besoins en matière de santé mentale. Pour y répondre, le CLSM-A vise à fédérer l’ensemble des acteurs locaux autour d’une gouvernance partagée : élus, institutions, professionnels de la santé mentale et de la psychiatrie, représentants des usagers, familles, associations, services de justice, d’éducation, de sécurité, etc. Ce dispositif inédit permet une coordination renforcée des actions à l’échelle locale et une meilleure lisibilité de l’offre pour les usagers.
La création de ce nouvel outil a été adoptée lors de la dernière séance du conseil communautaire, à la grande satisfaction de Jean-Pierre Aresu, adjoint au maire en charge de l’hygiène et de la santé et élu communautaire délégué : « La santé mentale est aujourd’hui un enjeu de société. Elle est le cœur de nos vies, de nos familles, de nos quartiers. Elle est aussi, rappelons-le, la grande cause nationale 2025. Et parce que les addictions, qu’elles soient liées à des substances ou à des comportements, sont un facteur aggravant majeur de la souffrance psychique, de précarité et d’exclusion. Le Conseil Local de santé mentale est un outil de concertation, de coordination et d’action locale qui va permettre de décloisonner les approches et faire dialoguer les secteurs sanitaires, sociaux, éducatifs, judiciaires et de construire ensemble des réponses adaptées à notre territoire. »
Près de 9 000 personnes concernées par des problèmes de santé mentale et autres addictions en Corse-du-Sud
Fruit de six mois de concertation, la feuille de route adoptée fixe les priorités d’action pour les années à venir, structurées autour de six axes stratégiques : la déstigmatisation de la santé mentale, l’action sur les déterminants individuels et collectifs, le repérage et la prévention des troubles psychiques, l’inclusion sociale et le respect des personnes concernées, la continuité des parcours de soins, la réhabilitation sociale : « Elle dresse aussi aujourd’hui un état des lieux sans complaisance avec une prévalence élevée des troubles psychiques en Corse avec plus de 9 000 personnes concernées en Corse-du-Sud, une consommation préoccupante des psychotropes, d’alcool, de cannabis, de cocaïne y compris chez les jeunes, des passages aux urgences en hausse pour idées suicidaires et une stigmatisation encore trop forte qui freine l’accès aux soins », ajoute Jean-Pierre Aresu.
Vers une nouvelle dynamique territoriale de santé mentale
Ces orientations guideront les initiatives locales à travers des appels à projets annuels. Une enveloppe de 40 000 euros a d’ores et déjà été allouée pour soutenir les premières actions concrètes dès cette année. Le CLSM-A est co-piloté par la CAPA et le Centre hospitalier de Castelluccio, avec un soutien technique de l’ARS. Ce partenariat garantit une articulation fluide entre les champs sanitaire, médico-social et social, tout en assurant une réponse coordonnée, de proximité, et fondée sur les réalités du terrain.
Une convention de partenariat signée en 2024 et un financement de 100 000 euros ont permis de structurer cette instance et de recruter un agent dédié à sa coordination. Le CLSM-A entend faire émerger une parole collective, intégrer l’expérience des usagers dans les décisions, et promouvoir l’innovation territoriale. Des actions de formation, de sensibilisation et de communication à destination des professionnels et du grand public viendront renforcer cette dynamique. La CAPA prévoit une installation officielle de l’instance d’ici la fin 2025, avec validation des fiches action par le conseil communautaire
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