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Pass vaccinal : voici ce qui va changer dans nos vies


M.V. avec AFP le Mardi 18 Janvier 2022 à 11:24

La loi remplaçant le pass sanitaire par un pass vaccinal dans le cadre de la lutte contre l’épidémie de Covid-19 va devoir attendre encore un peu avant d’être promulguée. Bien qu’adoptée dimanche 16 janvier par le Parlement, elle sera d’abord soumise au Conseil Constitutionnel saisi ce lundi par une soixantaine de députés de tous bords.

Cependant une fois que le pass vaccinal entrera en vigueur, la vie se compliquera pour les non vaccinés et pour ces qui n'ont pas fait de rappel.

Voici les principales dispositions



Photo illustration archives CNI
Photo illustration archives CNI
Demandé à partir de 16 ans

L'article 1er prévoit qu'un justificatif de statut vaccinal pour le Covid-19 sera demandé aux personnes d'au moins 16 ans, en lieu et place de l'actuel pass sanitaire, pour accéder aux activités de loisirs, aux restaurants et débits de boisson (à l'exception de la restauration collective), aux foires, séminaires et salons professionnels et aux transports publics inter-régionaux (avions, trains, cars).  Dans le cas des transports, une exception est prévue : pas besoin d'un pass pour "motif impérieux d'ordre familial ou de santé" - un proche mourant par exemple - sous réserve de présenter un test négatif, "sauf en cas d'urgence".
Les salariés des secteurs concernés auront l'obligation, sous conditions, de disposer d'un tel pass. Un "justificatif d’engagement dans un schéma vaccinal" pourra être suffisant, le temps de recevoir les doses requises.
Un simple pass sanitaire (test Covid négatif, attestation de vaccination complète ou certificat de rétablissement) restera valable pour les plus de 12 ans afin d'accéder aux établissements de santé et aux services médico-sociaux, sauf urgence, que ce soit pour les malades ou leurs accompagnants. Et les mineurs de 12 à 15 ans resteront soumis à l'obligation de présenter l’actuel pass sanitaire pour l'accès aux activités de loisirs, restaurants et bars, foires ou transports publics inter-régionaux.


Quels lieux seront concerné par le pass ?


Comme pour le pass sanitaire le lieux de loisir et culture comme les salles de spectacle, les parcs d'attractions, les salles se sport, les bibliothèques ou encore les cinémas, les bars et restaurants y compris les terrasses. Les foires, séminaires et salons professionnels et aux transports publics inter-régionaux (avions, trains, cars)Les organisateurs de meetings politiques auront la possibilité d'exiger un pass sanitaire aux participants. Mais aussi les campings, les club de vacances, les remontées mécaniques au ski jusqu'au grands centre commerciaux de plis de 20 000 m2 sur décision du préfet. 
Pour les autres salles et les stades, les règles d'accès du public pourront prendre en compte "la situation sanitaire" et les "caractéristiques" de ces lieux, notamment leur capacité d'accueil. Les grands rassemblements sont limités actuellement à une jauge uniforme de 2.000 personnes en intérieur, 5.000 en extérieur.


Comment obéir le pass vaccinal ?

Pour obtenir le nouveau pass vaccinal, il faudra un schéma complet (deux doses ou une seule, en fonction du vaccin). A partir du 15  février, il faudra effectuer une dose de rappel quatre mois – et non plus sept – après sa deuxième dose pour que le pass reste valable.
Dans certaines circonstances à définir par décret, et au nom de "l'intérêt de la santé publique", il pourra être exigé la présentation cumulée d’un justificatif de statut vaccinal et d'un test négatif.


La lutte contre les fraudes renforcée

Outre les forces de l'ordre, les gérants des lieux et activités soumis au pass, tels les cafetiers et restaurateurs, pourront vérifier ces pass mais dans des conditions très encadrées. Ainsi, "lorsqu’il existe des raisons sérieuses de penser que le document présenté ne se rattache pas à la personne qui le présente", il pourra être demandé "un document officiel comportant sa photographie". L'absence de contrôle du pass par l'exploitant d'un établissement recevant du public sera passible dès le premier manquement d’une amende de 1.000 euros, contre une sanction à partir du troisième manquement actuellement.
Le fait de présenter un pass appartenant à autrui et le fait de transmettre à autrui un pass en vue de son utilisation frauduleuse seront punis dès le premier manquement d’une amende forfaitaire de 1.000 euros, contre 135 euros actuellement.
Faux pass : la détention elle-même de plusieurs faux pass sera réprimée de cinq ans d’emprisonnement et 75.000 euros d'amende.
Les entreprises ne jouant pas le jeu du télétravail pour lutter contre l'épidémie pourront être sanctionnées d'une amende administrative allant jusqu'à 500 euros par salarié, dans la limite de 50.000 euros.


Une date de fin d'application est-elle prévue ?

En France métropolitaine, c'est un régime transitoire dit de "sortie de l'état d'urgence sanitaire" qui est déjà en vigueur, et ce jusqu'au 31 juillet 2022. C'est ce régime, sorte de boîte à outils à la disposition du gouvernement, qui permet d'ordonner des mesures de restrictions (circulation des personnes, manifestations, accès aux établissements recevant du public...) dont le pass. En cas d'aggravation de l'épidémie et s'il y avait nécessité de mesures plus lourdes, l'état d'urgence sanitaire devrait être réenclenché en métropole. Et si ce régime devait être prolongé plus de quatre semaines, le Parlement devrait l'autoriser.