Ce vendredi, Michel Prosic, préfet de la Haute-Corse, accompagné d’Olivier d’Orio, adjoint au commandant du groupement de gendarmerie de Haute-Corse, et de Vianney Derquenne, directeur adjoint de la sécurité publique du département, a présenté le plan d'action départemental de restauration de la sécurité du quotidien (PADRSQ) pour l’année 2025. Ce plan comporte six grands axes qui vont permettre de lutter contre des phénomènes de délinquance de plus en plus présents sur le territoire, avec un volet consacré à la lutte contre la délinquance quotidienne et la sécurité publique.
En préambule, Michel Prosic a tenu à rappeler que “la Haute-Corse fait partie des départements les plus sûrs de France en termes de taux de délinquance”, avec moins de 7 000 faits par an ces cinq dernières années, mais que celle-ci est surtout différente du reste de la France. “Il n’y a par exemple quasiment pas de cambriolages, environ 0,6 par jour, mais beaucoup de véhicules incendiés ou de tags injurieux envers des élus.” Pour lutter contre “le spectre très large de cette délinquance”, plusieurs actions vont être mises en place, comme la création de nouveaux Conseils Locaux de Sécurité et de Prévention de la Délinquance, mais aussi la mise en place d’un Groupement de Partenariat opérationnel en zone de compétence police.
L’objectif, selon le préfet, est “de travailler en partenariat avec l’ensemble des institutions compétentes, afin d’apporter une réponse concrète à nos concitoyens”, tout en “prenant en compte les spécificités des communes qui constituent notre territoire, pour que la réponse de l’État soit la plus adaptée à toutes ces formes de délinquance”.
Renforcer la lutte contre la criminalité organisée
Ce PADRSQ va également permettre de lutter contre la criminalité organisée, “qui cohabite et se nourrit de la délinquance quotidienne en Haute-Corse”, indique Michel Prosic, en prenant comme exemple la fraude, “qui crée de la concurrence déloyale, et par ricochet de la criminalité organisée”. Ce phénomène, très présent sur le territoire, a, selon le préfet, “un effet particulier en période estivale”. Pour y remédier, le Comité Départemental Anti-Fraudes (CODAF) va augmenter ses contrôles, comme cela a été fait en 2024, notamment sur le travail illégal.
Olivier d’Orio, pour sa part, souligne que « pour améliorer la sécurité au quotidien, il faut s’attaquer en priorité aux incidents, comme le dépôt de déchets, les violences intrafamiliales, la fraude et le trafic de drogues ». Il explique aussi que “des actions plus précises doivent être menées, dans une démarche collaborative avec la police et les services de l’État, avec une envie d’améliorer la sécurité de tous”. Le préfet de Haute-Corse conclut : “Il est indispensable de déployer différemment les moyens dont nous disposons afin d’être plus présents là où cela est nécessaire, ainsi que d’identifier les bonnes réponses selon les territoires. Nous devons démanteler ce qui ne se voit pas, car cela facilitera la vie quotidienne de nos concitoyens.”