Ils alertent sur une « dégradation des conditions de travail des soignants et des conditions de prise en charge des patients au sein du centre hospitalier de Bastia ». Dans un long communiqué envoyé à la presse ce jeudi matin, 140 professionnels de santé issus de l’ensemble du Groupement hospitalier de territoire et rassemblés au sein du Syndicat des Hospitaliers de Haute-Corse (SH2B) dénoncent une situation qui a atteint « un point critique, pouvant mettre en péril la continuité et la sécurité des soins en Haute-Corse », malgré de « multiples mises en garde, adressées à la direction de l’établissement et à l’Agence Régionale de Santé ».
« Le centre hospitalier de Bastia est confronté à une fragilité structurelle majeure, liée à une pénurie chronique de praticiens stables. L’activité repose sur un nombre réduit de professionnels, soumis à une charge de travail excessive dans une organisation éclatée sur quatre sites. Le nombre de médecins urgentistes est insuffisant pour assurer une prise en charge optimale. Certaines nuits, la couverture médicale n’est pas garantie. Le manque de lits d’hospitalisation entraîne une saturation persistante des urgences, devenues un lieu de stationnement prolongé pour les patients », tance ainsi le bureau de ce syndicat fondé en juin dernier.
Dans la même ligne, il pointe également des spécialités médicales « en grande souffrance » à l’instar de la réanimation qui « ne répond plus aux normes nationales » selon un audit publié en 2024, des urgences en « sous-effectif récurrent de praticiens avec un mode dégradé du service depuis plus d’un an », ou de l’obstétrique où « jusqu’à 25 astreintes (sont) assurées par des intérimaires chaque mois ». Selon le SH2B, les consultations publiques sont de surcroit assurées dans des locaux marqués par une « vétusté généralisée » avec des « équipements obsolètes », tandis que « certains services sont toujours dépourvus de climatisation, exposant patients et professionnels à des risques majeurs, dans un contexte de canicules récurrentes ». Par ailleurs, les professionnels de santé pointent aussi des situations dégradées à Calvi et Corte, où un manque criant de personnels se fait aussi sentir.
« Ces carences nuisent directement à la qualité des soins et à la confiance des patients, de plus en plus nombreux à se tourner vers le continent pour se faire soigner », constatent-ils en regrettant que l’avenir du Groupement hospitalier soit laissé dans le « flou ». « Alors que le projet de nouvel hôpital devait être un moteur de cohésion territoriale, nous exprimons de vives inquiétudes », soulignent-ils ainsi en exprimant une « crainte largement partagée parmi les professionnels » de voir le projet du futur hôpital- dont la première pierre doit être posée en 2029 - progressivement abandonné « en l’absence de vision stratégique et de pilotage clair ». « Dans ces conditions, le projet de CHU, auquel le CHB pourrait légitimement prétendre, devient irréalisable. Il est illusoire de vouloir attirer des universitaires et former de futurs médecins dans un environnement aussi dégradé », fustigent-il en outre en déplorant que « le déficit financier croissant du CHB empêche toute projection concrète ».
À ce titre, alors que le SH2B martèle que « des investissements massifs » sont « indispensables sur le site actuel pour les 15 prochaines années pour permettre un fonctionnement optimal de la structure actuelle, adapté à la croissance constante de son activité », il pointe en parallèle que « malgré les réunions successives, aucune mesure concrète n’a été engagée, à l’exception du service des urgences, pour lequel des travaux d’extension de locaux sont annoncés pour une livraison en 2027… Travaux qui n’ont toujours pas débuté ». Un « silence institutionnel », qui, selon le syndicat, « alimente la démotivation générale des équipes et le départ massif des jeunes praticiens insulaires, pour la plupart formés à l’Université de Corse ». « Nous sommes à un point de rupture », avertit-il, « Si rien n’est fait, la qualité et la sécurité des soins continueront à se dégrader avec de lourdes conséquences pour toute la population de Haute-Corse ».
Indiquant avoir été reçu le 8 juillet par le directeur du centre hospitalier après de premières rencontres avec le président de l’Exécutif, la directrice générale de l’ARS et le maire de Bastia, rencontres lors desquelles il indique avoir « souligné la gravité de la crise interne », le bureau du syndicat annonce qu’une prochaine « rencontre est prévue avec le député de la 1ère circonscription de Haute-Corse, Miche Castellani » et appelle l’ensemble des autorités « à agir immédiatement pour redonner à notre hôpital public les moyens de remplir ses missions », ainsi que « la population de Haute-Corse à se mobiliser à nos côtés pour défendre une offre de soins digne, accessible et humaine sur notre territoire ».« Nous ne laisserons pas l’hôpital de Bastia glisser dans une spirale dangereuse. Il ne tient aujourd’hui que grâce au dévouement des professionnels en place. Mais les limites sont désormais franchies », pose-t-il encore.
« Le centre hospitalier de Bastia est confronté à une fragilité structurelle majeure, liée à une pénurie chronique de praticiens stables. L’activité repose sur un nombre réduit de professionnels, soumis à une charge de travail excessive dans une organisation éclatée sur quatre sites. Le nombre de médecins urgentistes est insuffisant pour assurer une prise en charge optimale. Certaines nuits, la couverture médicale n’est pas garantie. Le manque de lits d’hospitalisation entraîne une saturation persistante des urgences, devenues un lieu de stationnement prolongé pour les patients », tance ainsi le bureau de ce syndicat fondé en juin dernier.
Dans la même ligne, il pointe également des spécialités médicales « en grande souffrance » à l’instar de la réanimation qui « ne répond plus aux normes nationales » selon un audit publié en 2024, des urgences en « sous-effectif récurrent de praticiens avec un mode dégradé du service depuis plus d’un an », ou de l’obstétrique où « jusqu’à 25 astreintes (sont) assurées par des intérimaires chaque mois ». Selon le SH2B, les consultations publiques sont de surcroit assurées dans des locaux marqués par une « vétusté généralisée » avec des « équipements obsolètes », tandis que « certains services sont toujours dépourvus de climatisation, exposant patients et professionnels à des risques majeurs, dans un contexte de canicules récurrentes ». Par ailleurs, les professionnels de santé pointent aussi des situations dégradées à Calvi et Corte, où un manque criant de personnels se fait aussi sentir.
« Ces carences nuisent directement à la qualité des soins et à la confiance des patients, de plus en plus nombreux à se tourner vers le continent pour se faire soigner », constatent-ils en regrettant que l’avenir du Groupement hospitalier soit laissé dans le « flou ». « Alors que le projet de nouvel hôpital devait être un moteur de cohésion territoriale, nous exprimons de vives inquiétudes », soulignent-ils ainsi en exprimant une « crainte largement partagée parmi les professionnels » de voir le projet du futur hôpital- dont la première pierre doit être posée en 2029 - progressivement abandonné « en l’absence de vision stratégique et de pilotage clair ». « Dans ces conditions, le projet de CHU, auquel le CHB pourrait légitimement prétendre, devient irréalisable. Il est illusoire de vouloir attirer des universitaires et former de futurs médecins dans un environnement aussi dégradé », fustigent-il en outre en déplorant que « le déficit financier croissant du CHB empêche toute projection concrète ».
À ce titre, alors que le SH2B martèle que « des investissements massifs » sont « indispensables sur le site actuel pour les 15 prochaines années pour permettre un fonctionnement optimal de la structure actuelle, adapté à la croissance constante de son activité », il pointe en parallèle que « malgré les réunions successives, aucune mesure concrète n’a été engagée, à l’exception du service des urgences, pour lequel des travaux d’extension de locaux sont annoncés pour une livraison en 2027… Travaux qui n’ont toujours pas débuté ». Un « silence institutionnel », qui, selon le syndicat, « alimente la démotivation générale des équipes et le départ massif des jeunes praticiens insulaires, pour la plupart formés à l’Université de Corse ». « Nous sommes à un point de rupture », avertit-il, « Si rien n’est fait, la qualité et la sécurité des soins continueront à se dégrader avec de lourdes conséquences pour toute la population de Haute-Corse ».
Indiquant avoir été reçu le 8 juillet par le directeur du centre hospitalier après de premières rencontres avec le président de l’Exécutif, la directrice générale de l’ARS et le maire de Bastia, rencontres lors desquelles il indique avoir « souligné la gravité de la crise interne », le bureau du syndicat annonce qu’une prochaine « rencontre est prévue avec le député de la 1ère circonscription de Haute-Corse, Miche Castellani » et appelle l’ensemble des autorités « à agir immédiatement pour redonner à notre hôpital public les moyens de remplir ses missions », ainsi que « la population de Haute-Corse à se mobiliser à nos côtés pour défendre une offre de soins digne, accessible et humaine sur notre territoire ».« Nous ne laisserons pas l’hôpital de Bastia glisser dans une spirale dangereuse. Il ne tient aujourd’hui que grâce au dévouement des professionnels en place. Mais les limites sont désormais franchies », pose-t-il encore.
La direction de l'hôpital de Bastia assure de sa mobilisation pour répondre aux difficultés
Dans un communiqué publié dans la soirée, le directeur du centre hospitalier de Bastia a tenu à souligner que la réunion du 8 juillet dernier avec les représentants du SH2B a permis « de partager les difficultés rencontrées par l’établissement et ses professionnels dans la mise en œuvre de ses missions au regard d’une augmentation des besoins dont témoigne la forte augmentation de l’activité du centre hospitalier depuis la sortie de la crise sanitaire ». Dans ce cadre, il indique que « des modalités de travail en commun ont été proposées dont l’engagement de réunions mensuelles avec ledit syndicat en vue d’aborder en toute transparence l’ensemble des sujets et surtout de rechercher des solutions qui répondent aux enjeux ».
« Les difficultés structurelles de l’établissement sont connues et ont été largement étayées pour obtenir la validation du projet de reconstruction du Centre Hospitalier de Bastia. Cet objectif de reconstruction est soutenu par l’ensemble des communautés hospitalières, l’ARS et les élus », rappelle-t-il par ailleurs en insistant sur le fait que cette opération n’est pas exclusive « d’actions majeures qui seront engagées sur le site de Falconaja avant la livraison de la phase 1 puis de la phase 2 de la reconstruction ».
« Dans un autre registre, les revendications du syndicat invitent à amplifier l’action de la direction et de la communauté médicale en termes de politique de recrutement et de fidélisation et j’ai mobilisé mes collaborateurs pour établir un pacte d’attractivité sur lequel j’aurais l’occasion de revenir à la rentrée prochaine. L’amélioration des conditions d’exercice des professionnels de l’établissement en sera également une composante », pose par ailleurs le directeur de l’établissement en insistant sur le fait que « tous ces objectifs et les plans d’actions qui en découlent ont été concertés et validés avec la communauté médicale, soignante et l’ensemble des instances représentatives de l’établissement avant leur mise en œuvre ». « Si la stratégie de reconstruction du CH de Bastia est le cap, il s’agit de garantir, dans l’intervalle, des conditions d’exercice sur le site de Falconaja qui permette à l’établissement de soutenir son rôle et son ambition dans ses missions de proximité, de recours et dans le pilotage des filières régionales qu’il porte », ajoute-t-il encore.
« Les difficultés structurelles de l’établissement sont connues et ont été largement étayées pour obtenir la validation du projet de reconstruction du Centre Hospitalier de Bastia. Cet objectif de reconstruction est soutenu par l’ensemble des communautés hospitalières, l’ARS et les élus », rappelle-t-il par ailleurs en insistant sur le fait que cette opération n’est pas exclusive « d’actions majeures qui seront engagées sur le site de Falconaja avant la livraison de la phase 1 puis de la phase 2 de la reconstruction ».
« Dans un autre registre, les revendications du syndicat invitent à amplifier l’action de la direction et de la communauté médicale en termes de politique de recrutement et de fidélisation et j’ai mobilisé mes collaborateurs pour établir un pacte d’attractivité sur lequel j’aurais l’occasion de revenir à la rentrée prochaine. L’amélioration des conditions d’exercice des professionnels de l’établissement en sera également une composante », pose par ailleurs le directeur de l’établissement en insistant sur le fait que « tous ces objectifs et les plans d’actions qui en découlent ont été concertés et validés avec la communauté médicale, soignante et l’ensemble des instances représentatives de l’établissement avant leur mise en œuvre ». « Si la stratégie de reconstruction du CH de Bastia est le cap, il s’agit de garantir, dans l’intervalle, des conditions d’exercice sur le site de Falconaja qui permette à l’établissement de soutenir son rôle et son ambition dans ses missions de proximité, de recours et dans le pilotage des filières régionales qu’il porte », ajoute-t-il encore.
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