
La présidente de l’Assemblée de Corse, Nanette Maupertuis, a été élue à la présidence du groupe politique, Alliance Européenne, au Comité européen des régions.
C’est une première pour un représentant de la Corse à Bruxelles. La présidente de l’Assemblée de Corse, Nanette Maupertuis, a été élue à la présidence de son groupe politique, Alliance Européenne, au Comité européen des régions, dont elle est membre depuis 2016. « Etre élue présidente d’un groupe politique au sein du Comité européen des régions est un honneur. Cela signifie que des régions, des provinces et des communes européennes font confiance à la présidente de l’assemblée de Corse pour défendre leurs idées et leurs projets. En particulier celle d’une Union européenne de peuples solidaires dont les spécificités sont respectées. C’est donc une fierté, mais aussi un grand devoir », réagit-elle. Son élection est une marque de reconnaissance du travail accompli sur de nombreux avis qu’elle a porté et fait adopter à l’unanimité, concernant l’entrepreneuriat dans les îles, la coopération territoriale européenne, la prise en compte des problématiques insulaires et de leurs spécificités et la prise en compte des régions à handicaps géographiques et démographiques et un avis sur le budget pluriannuel de l'Union européenne (UE) 2027-2034. « Le devoir », précise-t-elle, « est celui de permettre la diffusion des revendications et des inquiétudes des collectivités régionales et locales. Nous sommes à l’Alliance européenne surtout des régions qui sont souvent des minorités culturelles et linguistiques dans leur Etat-membre, des régions transfrontalières ou des régions insulaires, comme la Corse, qui ont des caractéristiques spécifiques ».
La priorité à la cohésion
Nanette Maupertuis évoque, ensuite, les priorités de son nouveau mandat. En premier lieu, la défense de la politique de cohésion qui représente un tiers du budget de l’UE. Cet instrument de la solidarité européenne, qui permet aux régions et territoires de travailler ensemble et surtout d’avoir des niveaux d’infrastructures et de développement au plus proche de la moyenne européenne, est toujours menacé par des coupes sombres ou par un risque de centralisation des fonds. « Le contexte est particulièrement complexe sur le plan géopolitique, sur le plan environnemental et sur le plan budgétaire. La politique de cohésion, pour les régions et les communes qui sont représentées dans notre groupe et qui sont, le plus souvent, des régions rurales et agricoles, est fondamentale. Tout comme la politique agricole commune. C’est pour cela qu’une priorité importante, sur laquelle j’ai déjà travaillée, est le cadre financier pluriannuel post 2027. Nous allons y retravailler, dès cette année, pour défendre non seulement des budgets pour la politique agricole commune et la politique de cohésion à la hauteur des enjeux, mais aussi les modalités de gestion de ces fonds structurels. Il y a, aujourd’hui, une tendance à la recentralisation de la politique de cohésion. Pour nous, ce n’est pas acceptable ! Les collectivités locales et régionales doivent faire partie des processus de décision, y compris sur le cadre financier pluriannuel ».
Défendre l’agriculture corse
La présidente Maupertuis va profiter de son mandat pour, dans le cadre de la nouvelle Politique agricole commune (PAC), défendre la spécificité de l’agriculture corse confrontée à de nombreuses contraintes, en particulier la nécessité de réduire la bureaucratie pour les agriculteurs locaux. « Les réglementations sont trop compliquées. Donc, il faut les simplifier sur le plan administratif, sur le plan de la gestion des fonds, réduire le nombre de programmes et fusionner certains fonds, et surtout simplifier les procédures ». Comme elle l’explique en vidéo :
La priorité à la cohésion
Nanette Maupertuis évoque, ensuite, les priorités de son nouveau mandat. En premier lieu, la défense de la politique de cohésion qui représente un tiers du budget de l’UE. Cet instrument de la solidarité européenne, qui permet aux régions et territoires de travailler ensemble et surtout d’avoir des niveaux d’infrastructures et de développement au plus proche de la moyenne européenne, est toujours menacé par des coupes sombres ou par un risque de centralisation des fonds. « Le contexte est particulièrement complexe sur le plan géopolitique, sur le plan environnemental et sur le plan budgétaire. La politique de cohésion, pour les régions et les communes qui sont représentées dans notre groupe et qui sont, le plus souvent, des régions rurales et agricoles, est fondamentale. Tout comme la politique agricole commune. C’est pour cela qu’une priorité importante, sur laquelle j’ai déjà travaillée, est le cadre financier pluriannuel post 2027. Nous allons y retravailler, dès cette année, pour défendre non seulement des budgets pour la politique agricole commune et la politique de cohésion à la hauteur des enjeux, mais aussi les modalités de gestion de ces fonds structurels. Il y a, aujourd’hui, une tendance à la recentralisation de la politique de cohésion. Pour nous, ce n’est pas acceptable ! Les collectivités locales et régionales doivent faire partie des processus de décision, y compris sur le cadre financier pluriannuel ».
Défendre l’agriculture corse
La présidente Maupertuis va profiter de son mandat pour, dans le cadre de la nouvelle Politique agricole commune (PAC), défendre la spécificité de l’agriculture corse confrontée à de nombreuses contraintes, en particulier la nécessité de réduire la bureaucratie pour les agriculteurs locaux. « Les réglementations sont trop compliquées. Donc, il faut les simplifier sur le plan administratif, sur le plan de la gestion des fonds, réduire le nombre de programmes et fusionner certains fonds, et surtout simplifier les procédures ». Comme elle l’explique en vidéo :
« Les agriculteurs corses sont confrontés à trop de paperasses. Il faut réduire la bureaucratie »
La prise en compte de l’insularité
Parmi les autres combats qu’elle entend mener, Nanette Maupertuis n’oublie pas son cheval de bataille depuis neuf ans : la prise en compte de l’insularité dans les politiques européennes. « Mon combat est toujours et encore celui de la reconnaissance des contraintes de l’insularité et l’absolue nécessité de son intégration dans toutes les politiques européennes, que ce soit la PAC, la cohésion, les transports, la concurrence à travers une clause d’insularité ». Mais pas seulement ! Elle compte aussi œuvrer pour faire valoir un principe qu’elle avait mis en lumière dans son avis sur le budget : le droit de vivre et de travailler chez soi, de créer des entreprises sans avoir à s’exiler. « Je dois, aussi et avant tout, me battre pour mon groupe, composé de 25 personnes de plusieurs pays européens, qui défend le droit de pouvoir vivre dignement chez soi en pratiquant une culture qui peut être plurielle. Actuellement au-delà des questions géopolitiques globales, telle que l’Ukraine ou la défense européenne, qui suscitent de fortes inquiétudes dans les pays limitrophes de la zone de conflit, nous travaillons sur le droit au logement ou les financements de la prochaine politique de cohésion ».
Le respect de l’identité et de la langue
Enfin, Nanette Maupertuis estime tout aussi important la défense des identités culturelles et linguistiques qui sont minorées en Europe, une défense qui est l’ADN de son groupe Alliance européenne. « C’est important de rassurer les citoyens qui ont des problèmes d’emploi, d’inflation, de fiscalité, mais qui ont besoin de parler leur langue et qu’on respecte leur culture ». Comme elle l’explique en vidéo :
Parmi les autres combats qu’elle entend mener, Nanette Maupertuis n’oublie pas son cheval de bataille depuis neuf ans : la prise en compte de l’insularité dans les politiques européennes. « Mon combat est toujours et encore celui de la reconnaissance des contraintes de l’insularité et l’absolue nécessité de son intégration dans toutes les politiques européennes, que ce soit la PAC, la cohésion, les transports, la concurrence à travers une clause d’insularité ». Mais pas seulement ! Elle compte aussi œuvrer pour faire valoir un principe qu’elle avait mis en lumière dans son avis sur le budget : le droit de vivre et de travailler chez soi, de créer des entreprises sans avoir à s’exiler. « Je dois, aussi et avant tout, me battre pour mon groupe, composé de 25 personnes de plusieurs pays européens, qui défend le droit de pouvoir vivre dignement chez soi en pratiquant une culture qui peut être plurielle. Actuellement au-delà des questions géopolitiques globales, telle que l’Ukraine ou la défense européenne, qui suscitent de fortes inquiétudes dans les pays limitrophes de la zone de conflit, nous travaillons sur le droit au logement ou les financements de la prochaine politique de cohésion ».
Le respect de l’identité et de la langue
Enfin, Nanette Maupertuis estime tout aussi important la défense des identités culturelles et linguistiques qui sont minorées en Europe, une défense qui est l’ADN de son groupe Alliance européenne. « C’est important de rassurer les citoyens qui ont des problèmes d’emploi, d’inflation, de fiscalité, mais qui ont besoin de parler leur langue et qu’on respecte leur culture ». Comme elle l’explique en vidéo :
« Les citoyens veulent parler leur langue et qu’on respecte leur culture »
Un atout pour la Corse
Son élection à la tête d’un groupe politique est d’autant plus importante que l’île n’a plus de député européen pour défendre ses intérêts. « Être à la tête d’un groupe politique du Comité européen des régions me permet de mieux échanger avec tous les groupes politiques, car je suis membre de la Conférence des présidents. C’est aussi l’accès à d’autres institutions européennes, la Commission et le Parlement notamment, et à des réseaux d’envergure européenne, sur la ruralité notamment », précise la présidente Maupertuis. Une nouvelle position qui, ajoute-t-elle, ne peut être que bénéfique pour la Corse : « Ce rôle m’offre indiscutablement une visibilité accrue sur la scène européenne, donc une plus grande visibilité de la Corse, de ses difficultés, mais aussi de ses potentialités. Il constitue également un atout majeur pour renforcer la diplomatie territoriale et la représentation de la Corse au sein de l'UE. À la fois levier de visibilité médiatique, reconnaissance institutionnelle et outil stratégique, il permet de sensibiliser l’opinion publique européenne aux enjeux propres à notre territoire insulaire. Au total, il n’y a que du positif ». Nanette Maupertuis entend bien en tirer profit et ne cache pas ses ambitions : « Tirez le meilleur des expériences d’autres régions en matière d’autonomie, de bi ou plurilinguisme, de statut de résident, d’agriculture ou de tourisme durables ou de villages innovants ! Poussez tous les dossiers corses qui méritent de l’être auprès des institutions compétentes. Faire découvrir l’UE aux jeunes de l’Assemblea di a Ghjuventù. Prendre le leadership sur certains sujets, car je sais que nous en avons les ressources ». Et de conclure : « È perchè no ? »
N.M.
Son élection à la tête d’un groupe politique est d’autant plus importante que l’île n’a plus de député européen pour défendre ses intérêts. « Être à la tête d’un groupe politique du Comité européen des régions me permet de mieux échanger avec tous les groupes politiques, car je suis membre de la Conférence des présidents. C’est aussi l’accès à d’autres institutions européennes, la Commission et le Parlement notamment, et à des réseaux d’envergure européenne, sur la ruralité notamment », précise la présidente Maupertuis. Une nouvelle position qui, ajoute-t-elle, ne peut être que bénéfique pour la Corse : « Ce rôle m’offre indiscutablement une visibilité accrue sur la scène européenne, donc une plus grande visibilité de la Corse, de ses difficultés, mais aussi de ses potentialités. Il constitue également un atout majeur pour renforcer la diplomatie territoriale et la représentation de la Corse au sein de l'UE. À la fois levier de visibilité médiatique, reconnaissance institutionnelle et outil stratégique, il permet de sensibiliser l’opinion publique européenne aux enjeux propres à notre territoire insulaire. Au total, il n’y a que du positif ». Nanette Maupertuis entend bien en tirer profit et ne cache pas ses ambitions : « Tirez le meilleur des expériences d’autres régions en matière d’autonomie, de bi ou plurilinguisme, de statut de résident, d’agriculture ou de tourisme durables ou de villages innovants ! Poussez tous les dossiers corses qui méritent de l’être auprès des institutions compétentes. Faire découvrir l’UE aux jeunes de l’Assemblea di a Ghjuventù. Prendre le leadership sur certains sujets, car je sais que nous en avons les ressources ». Et de conclure : « È perchè no ? »
N.M.