Menaces de mort au collège Giraud à Bastia. Jean-Philippe Agresti : "Le professeur est soutenu par l'institution"

Suite à l’agression du professeur du collège Giraud (lire ici), l'ensemble des syndicats de l'Éducation nationale a appelé à un débrayage d’une heure, ce lundi 11 décembre au matin, dans toutes les écoles, collèges et lycées de l’île. Le recteur, Jean-Philippe Agresti, qui était en voyage d'affaires au côté du Maire de Bastia, a anticipé son retour pour être présent et pour rencontrer le professeur agressé ainsi que les représentants des équipes pédagogiques du collège Giraud. À l’issue d’une réunion à laquelle les médias n’étaient pas conviés, il a précisé : « J'ai d'abord rencontré le professeur qui a fait preuve d'un grand professionnalisme, d'un sens de la responsabilité. Sa seule volonté est aujourd'hui de retrouver la classe sereinement. J'ai ensuite rencontré l'ensemble des représentants des équipes pédagogiques qui m'ont fait part de leur grande émotion. Ma présence était un soutien fort de notre institution. Nous avons échangé pour les modalités qui vont suivre concernant cet élève. » Ce dernier devrait, toujours selon le recteur, être rapidement amené à changer de classe, sur décision du proviseur de l'établissement : « L’élève n’est pas responsable de l’attitude de ses parents. »

Dépôt de plainte
Rappelant qu’une plainte a été déposée par l'établissement, il a insisté sur le soutien de l’institution : « L’Académie de Corse vient en appui, nos services juridiques accompagnent le corps enseignant. » Ainsi, les parents d'élèves incriminés vont être reçus par le Dasen (Directeur académique des services de l'Éducation nationale) dans la semaine. Dans le même temps, le professeur, qui a été la cible, mardi dernier, de ces menaces de mort, a choisi de reprendre les cours. « Le temps que la justice fasse son œuvre » a précisé le recteur.

Un débrayage ce lundi matin
Le corps enseignant, qui participait à la rencontre avec Jean-Philippe Agresti, a refusé de s’exprimer devant la presse. « C’est leur droit » a rappelé le recteur qui a pris ses responsabilités. Plutôt que des discours, ils ont fait le choix, avec le soutient des syndicats enseignants, d’organiser un débrayage dans les établissements scolaires de l’île ce lundi matin. « Ce n’était pas une grève, mais une simple manifestation. Elle a été suivie et a confirmé la mobilisation du corps enseignant suite à cette agression » a conclu Jean-Philippe Agresti.
  Selon nos informations, les parents du collégien accusés d'avoir menacé ce professeur devaient être auditionnés ce lundi au commissariat de Bastia par les enquêteurs de la sécurité publique de Haute-Corse.