- Mathias Enard, vous voilà de nouveau récompensé à Bastia …
- Oui et c’est d’ailleurs la première fois que je reçois un prix pour l’ensemble de mon œuvre. Donc ça y est, je suis vieux (rires). Je suis très heureux que ce soit à Bastia car en effet le festival m’avait déjà récompensé de ce prix Ulysse pour mon 1er roman avec une mention spéciale. J’avoue être touché.
- Comment êtes-vous venu à l’écriture en fait ?
- L’intérêt pour l’écriture vient de la lecture. J’ai toujours été un grand lecteur. Quand j’étais petit je lisais beaucoup, les livres c’était ma passion. Les livres et ce qu’il y avait derrière, ce qu’ils véhiculaient comme lointain, comme voyage. Et par goût pour l’imitation de ce que je lisais, j’ai développé aussi une passion pour l’écriture, mais qui vient aussi du goût pour les voyages.
- Quels auteurs vous ont-ils inspiré ?
- J’avais une passion, et je l’ai toujours, pour Blaise Cendrars. Peut-être parce qu’il était poète et romancier ; peut-être parce qu’il représentait le voyage, l’ailleurs, mais aussi toute l’histoire du 20ème siècle, depuis la guerre de 14 jusqu’à la 2ème guerre mondiale. C’était un auteur de cette grande furie qu’a été le 20ème siècle. Il avait aussi une langue accessible et terriblement efficace, très poétique en même temps.
- Dans vos romans beaucoup de personnages différents...
- Dans mon cas il est difficile que je fasse un roman sans personnage, des personnages c’est vrai très différents, très importants. C’est par la construction de personnages que se fabrique un roman.
- On voyage aussi beaucoup…
- Je mets beaucoup en scène de personnages voyageurs, même si ce sont parfois des voyages peu exotiques. Dans mon dernier livre, l’action se passe dans les Deux-Sèvres. Mais ça reste quand même un voyage dans le sens où les personnages sont en déplacement.
- Votre écriture a-t-elle évolué depuis vos débuts ?
- Sans doute. Ce serait aux lecteurs de le dire plutôt. Mais évidemment on n’écrit pas de la même façon à 30 ans qu’à presque 50. Quand je retombe sur mes premiers textes, je referme très vite le livre, un peu honteux.
- D’autres livres en préparation?
- J’ai toujours des projets. Lors de ce séjour en Corse, pour ce festival, je suis allé me promener sur le sentier des douaniers, du coté des Agriates, de St Florent. Je me suis même baigné. Et dans ma tête j’imaginais un roman qui partirait d’ici. Je ne vais pas révéler son contenu, mais ça pourrait partir de là. Un roman met beaucoup de temps à se concrétiser. Par exemple, mon dernier livre qui est sorti il y a quelques jours a été ébauché en 2009 ! C’est le temps qu’il faut pour que l’histoire se fabrique en moi, se décante. On oublie le superflu et reste l’essentiel.
- Votre regard sur ce festival Arte Mare ?
- Ce festival montre qu’il peut y avoir des festivals extrêmement ouverts, extrêmement intéressants sur le cinéma de la Méditerranée depuis des lieux qui ne sont pas forcement centraux. On a toujours l’impression que la culture se fabrique dans les grandes villes et je crois que ce n’est pas le cas. Et ce n’est sans doute pas le cas en méditerranée non plus. Ce festival est important et on y découvre des films et des metteurs en scène puissants et aussi de la littérature, car le volet littéraire du festival est passionnant.
- Oui et c’est d’ailleurs la première fois que je reçois un prix pour l’ensemble de mon œuvre. Donc ça y est, je suis vieux (rires). Je suis très heureux que ce soit à Bastia car en effet le festival m’avait déjà récompensé de ce prix Ulysse pour mon 1er roman avec une mention spéciale. J’avoue être touché.
- Comment êtes-vous venu à l’écriture en fait ?
- L’intérêt pour l’écriture vient de la lecture. J’ai toujours été un grand lecteur. Quand j’étais petit je lisais beaucoup, les livres c’était ma passion. Les livres et ce qu’il y avait derrière, ce qu’ils véhiculaient comme lointain, comme voyage. Et par goût pour l’imitation de ce que je lisais, j’ai développé aussi une passion pour l’écriture, mais qui vient aussi du goût pour les voyages.
- Quels auteurs vous ont-ils inspiré ?
- J’avais une passion, et je l’ai toujours, pour Blaise Cendrars. Peut-être parce qu’il était poète et romancier ; peut-être parce qu’il représentait le voyage, l’ailleurs, mais aussi toute l’histoire du 20ème siècle, depuis la guerre de 14 jusqu’à la 2ème guerre mondiale. C’était un auteur de cette grande furie qu’a été le 20ème siècle. Il avait aussi une langue accessible et terriblement efficace, très poétique en même temps.
- Dans vos romans beaucoup de personnages différents...
- Dans mon cas il est difficile que je fasse un roman sans personnage, des personnages c’est vrai très différents, très importants. C’est par la construction de personnages que se fabrique un roman.
- On voyage aussi beaucoup…
- Je mets beaucoup en scène de personnages voyageurs, même si ce sont parfois des voyages peu exotiques. Dans mon dernier livre, l’action se passe dans les Deux-Sèvres. Mais ça reste quand même un voyage dans le sens où les personnages sont en déplacement.
- Votre écriture a-t-elle évolué depuis vos débuts ?
- Sans doute. Ce serait aux lecteurs de le dire plutôt. Mais évidemment on n’écrit pas de la même façon à 30 ans qu’à presque 50. Quand je retombe sur mes premiers textes, je referme très vite le livre, un peu honteux.
- D’autres livres en préparation?
- J’ai toujours des projets. Lors de ce séjour en Corse, pour ce festival, je suis allé me promener sur le sentier des douaniers, du coté des Agriates, de St Florent. Je me suis même baigné. Et dans ma tête j’imaginais un roman qui partirait d’ici. Je ne vais pas révéler son contenu, mais ça pourrait partir de là. Un roman met beaucoup de temps à se concrétiser. Par exemple, mon dernier livre qui est sorti il y a quelques jours a été ébauché en 2009 ! C’est le temps qu’il faut pour que l’histoire se fabrique en moi, se décante. On oublie le superflu et reste l’essentiel.
- Votre regard sur ce festival Arte Mare ?
- Ce festival montre qu’il peut y avoir des festivals extrêmement ouverts, extrêmement intéressants sur le cinéma de la Méditerranée depuis des lieux qui ne sont pas forcement centraux. On a toujours l’impression que la culture se fabrique dans les grandes villes et je crois que ce n’est pas le cas. Et ce n’est sans doute pas le cas en méditerranée non plus. Ce festival est important et on y découvre des films et des metteurs en scène puissants et aussi de la littérature, car le volet littéraire du festival est passionnant.