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Le Sporting donne la leçon à Lyon


le Samedi 16 Mars 2013 à 21:23

C'est une belle leçon que l'Olympique Lyonnais a reçu samedi après-midi à Furiani. Les lyonnais qui pensaient avoir fait l'essentiel en revenant à la marque peu après la mi-temps sont tombés de très haut. Surtout quand Khazri pas vraiment heureux en première période décida de passer la vitesse supérieure. Le Sporting l'a emporté 4 à 1 mais la marque aurait pu prendre des allures de déroute en toute fin de partie lorsque le SCB faisait feu des quatre fers pendant que l'OL et sa défense prenait le fond…



L’ambiance

Marchal, Landreau et Beauvue saluent Furiani
Marchal, Landreau et Beauvue saluent Furiani
Il y avait un peu moins de monde que d’habitude à Furiani au coup d'envoi, mouvement d'humeur de certains supporters obligent. Et l’ambiance  elle-même sembla moins chaleureuse que d’habitude. Mais les 12 000 spectateurs présents, restés longtemps, sur leur faim en première période ont eu, vous le savez, mille et une occasions de se reprendre et de vivre à l’unisson avec  leur équipe ce succès qui, c’est incontestable, comptera au terme de cette saison de retrouvailles avec la Ligue 1 !


Le match

Un peu frondeuse en début de soirée la tribune Est s'est vite retrouvée
Un peu frondeuse en début de soirée la tribune Est s'est vite retrouvée
« Nous nous sommes donné les moyens de gagner ce match » disait encore la veille Frédéric Hantz. Mais entre vouloir et pouvoir… Il n’en demeure pas moins que le Sporting a démarré cette rencontre le « mors » aux dents.
En l’espace de moins de quatre minutes il s’était déjà créé deux occasions . La première par l’intermédiaire de Faty qui prenait sa chance d’un tir lointain mais puissant qui frôlait la transversale de Vercoutre (2e) puis de Modeste qui, alerté par Harek, ne parvenait pas au premier poteau à smaher comme il aurait voulu ce ballon que Furiani voyait, déjà, au fond des filets adverses.
Et le Sporting continuait sans pour autant allier à son jeu la précision qui lui permettrait de faire basculer le match en sa faveur.
A ce jeu Khazri (12e) qui hérita d’un bon ballon retombé dans le dos de la défense lyonnaise pour se présenter seul, devant Vercourtre ne se montra pas le plus adroit (12e). Il ne fut pas plus heureux un peu plus tard quand au terme d’un bon centre en retrait de Harek, il fut contré par Bisevac dans la surface lyonnaise.
Et Lyon dans tout ça ?
A l’évidence les joueurs de Rémi Garde avaient reçu pour consigne d’attendre le Sporting. De voir venir pour, sans doute, éviter de tomber dans le même piège qu’à Timizzolu. Mais quand les partenaires de Gourcuff ont commencé à »mettre le nez » Furiani se mit justement à trembler. On pense notamment à  cette attaque qui s’est développée sur le côté droit lyonnais à partir de Um Titi prolongée par Malbranque puis Lisandro pour Lacazette dont le tir était trop croisé pour tromper Landreau.
Mais ce ne fut qu’un feu de paille.
En tout cas le Sporting qui, ne renonça pas, se donna, en effet, encore les moyens d’aller inquiéter Vercoutre sur ce centre de Khazri que le gardien lyonnais alla claquer au-dessus de la tête de Modeste, puis d'aller le crucifier sur ce contre rondement mené après un coup-franc tiré par Gourcuff et renvoyé par Modeste.
En moins de temps qu’il ne faut pour l’écrire Khazri et Thauvin conjuguaient leurs efforts pour libérer Furiani qui commençait sérieusement à douter des capacités de son équipe favorite.
A la pause le Sporting semblait bien parti pour l’emporter.
Mais Gourcuff et Lisandro allaient rapidement le ramener à la réalité dès la repise. Un coup-franc par-dessus la défense bastiaise, figée, et Lisandro qui surgit à la vitesse de l’éclair pour fusiller Landreau à bout portant.
Le coup aurait pu être fatal à l’équipe de Hantz. Il n’en fut rien avec la furieuse volonté qui était la sienne et celle de vouloir frapper un grand coup devant l’un des meilleurs club du championnat décupla les ardeurs et les valeurs bastiaises.
Et Khazri, déjà passeur sur le premier but bastiais, remit cela à l’heure de jeu pour offrir le deuxième du Sporting à Modeste. Puis ce fut au tour de Beauvue, qui venait d’entrer en jeu, de faire des misères à la défense lyonnaise puis de servir en retrait Thauvin qui scellait, dèja, le succès bastiais.
La suite? 
On la connait ?
Avec ce somptueux but de Khazri et encore des occasions pour Modeste qui perdait son duel face à Vercourtre. Et ce même Vercoutre qui détournait sur son poteau gauche une belle frappe de Beauvue.
4 à 1 : Furiani et sa tribune Est, un  peu frondeuse en début de partie en raison des plaintes introduites par le club contre 9 de ses supporters, chantait et dansait à nouveau de plus belle.

L’arbitre

M. Duhamel n’a vraiment jamais été tendre, par le passé avec les footballeurs insulaires. Samedi, cependant,  on l’a peu vu et peu entendu. Ce sont là les signes d’un bon arbitrage. Il est vrai que sa tâche fut facilitée par la tenue de vingt deux acteurs. La preuve : Il n’avait brandi qu’un seul carton jaune contre une Lyonnais après 90 miutes de jeu.

Le Sporting

Khazri : Quel but !
Khazri : Quel but !
Généreux, entreprenant, bien décidé à faire vaciller son advseraire galonné. Le Sporting a mis tous les ingrédients dans son jeu en début de match pour atteindre l’objectif poursuivi. Avec, vous l’avez vu, plus ou moins de succès. Du bon. Du moins bon. Et plus encore. Mais c’est quand l’on redoutait le pire qu’il eut ce superbe sursaut d’orgueil dont seuls les porteurs du maillot bleu sont capables quand il le faut. 
Le fait que l’action, fructueuse, de la première période ait été menée par Khazri et Thauvin, qui n’avaient pas particulièrement brillé jusque-là, traduit assez bien cette volonté de ne jamais renoncer qui est, depuis toujours, une constance bastiaise. Une volonté qui parut, encore transcender, Modeste puis Thauvin quand Khazri et Beauvue, auteurs de gestes techniques décisifs, leur donnèrent l’occasion de faire trembler les filets adverses.
Ce Sporting là, c’est sûr, Furiani en redemande !

L’adversaire

Florian Thauvin sème la panique dans la défense lyonnaise
Florian Thauvin sème la panique dans la défense lyonnaise
Le PS-G n’a pas d’inquiétude à avoir. Ce n’est pas cet Olympique Lyonnais qui lui ravira la première place de Ligue 1. Rémi Garde eut beau s’escrimer depuis son banc de touche à hurler ses consignes à son équipe. Mais, mises à part quelques actions bien trop sporadiques pour prendre en défaut le Sporting, les « Gônes », c’est incontestable, ne se sont pas vraiment montrés sous leurs meilleurs jours à Furiani. On ne va pas s’en plaindre. Mais au terme de cet après-midi cauchemardesque et Bernard Lacombe et le président Aulas devraient se poser la question de savoir s’il suffit d’aligner les gros chèques pour se montrer le meilleur sur un stade. Frédéric Hantz pourrait, éventuellement, leur prodiguer quelques conseils.

Le bilan

Le Sporting donne la leçon à Lyon
Le bilan
Le SCB et Hantz étaient à la recherche d’un match-référence. Ils l’ont trouvé. Ce Sporting-Lyon avec une équipe bastiaise qui a non seulement retrouvé la vie du succès et le chemin des filets adverses va rendre le sourire à tout le monde. Un SCB qui n’encaisse plus beaucoup de  buts et qui se met à en marquer – 4 samedi après-midi c’était du jamais vu cette saison – peut avoir, en effet, l’ambition de rebondir dans des eaux plus calmes du championnat. En tout cas avec ces trois points supplémentaires Bastia va vivre sereinement la mini-trêve à venir. Et préparer dans les meilleures conditions son déplacement à Valenciennes afin d’essayer d’effacer la défaite concédée au match aller face à ce même adversaire.
Chiche !

La fiche technique

Fanfan Felix avait  été convié à donner le coup d'envoi
Fanfan Felix avait été convié à donner le coup d'envoi
Le Sporting donne la leçon à Lyon
Stade Armand-Cesari
SCB : 4 Lyon : 1 (1-0)
Buts pour le SCB : Thauvin (44et 61e), Modeste (53e), Khazrin (86e)
Pour Lyon : Lisandro (53e)
Spectateurs : 12 224
Arbitre : M. Duhamel
Avertissement : Bsevac (80e) à Lyon
SCB :
Landreau, Cioni, Marchal, Choplin, Palmieri, Harek puis Beauvue (59e),  Yatabaré, Faty, Thauvin puis Ilan (75e) Khazri, Modeste puis Maoulida (88e)  (Bonnefoi, Mary, Inkoom, Sablé)
Lyon :
Vercoutre, Dabo, Bisevac, Lovren, Umtiti, Gonalons, Malbranque, Gourcuff puis Gomis (65e), Lacazette, Ghezzal  puis Briand (73e), Lisandro (Lopes, Koné, Ferri, Fofana, Mvuemba, Benzia)