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Le Figaro sonde ses lecteurs sur l’autonomie corse : plus de 83 % contre le pouvoir législatif


VL le Mardi 5 Août 2025 à 11:34

Alors que le projet de révision constitutionnelle sur l’autonomie de la Corse a été adopté en Conseil des ministres, un sondage en ligne lancé par Le Figaro révèle une large majorité d'opinions défavorables à l'octroi d’un pouvoir législatif à l’Assemblée de Corse. Plus de 84 000 internautes se sont exprimés, dont plus de 83 % contre cette mesure.



Crédit photo AFP
Crédit photo AFP

Alors que le gouvernement a validé ce mercredi 30 juillet en Conseil des ministres le projet de révision constitutionnelle relatif à l’autonomie de la Corse, le quotidien Le Figaro a, dans la foulée, proposé à ses lecteurs de se prononcer sur une mesure centrale du texte : l’attribution d’un pouvoir législatif propre à l’Assemblée de Corse.

La question soumise en ligne était formulée ainsi : « Êtes-vous favorable à l'octroi d'un pouvoir législatif à l'Assemblée de Corse, comme le prévoit le projet de révision constitutionnelle ? » À la date du 5 août, plus de 84 000 internautes avaient répondu. Parmi eux, 83,13 % se sont déclarés défavorables, contre 16,87 % favorables.
Ce sondage, non représentatif au sens scientifique du terme, s’inscrit dans la rubrique « La question du jour » du site du Figaro, qui interroge régulièrement ses lecteurs sur des sujets d’actualité. Les résultats sont mis à jour en temps réel et publiés en ligne, ainsi que dans l’édition papier du journal.

Cette prise de température intervient alors que le texte validé par le gouvernement reprend les termes de l’accord politique conclu en mars 2024 entre l’État et les élus insulaires, et adopté à une large majorité par l’Assemblée de Corse. Le projet prévoit une reconnaissance de la « communauté corse », d’un « lien singulier à la terre » et l’ouverture d’un champ législatif spécifique pour l’île.

Le ministre de l’Aménagement du territoire François Rebsamen, porteur du texte, a qualifié la version actuelle de « compromis », assumant ne pas avoir intégré l’ensemble des recommandations du Conseil d’État. Il revient désormais au Parlement de débattre du texte à l’automne, avant un vote aux trois cinquièmes en Congrès, condition indispensable à toute réforme constitutionnelle.

Alors que le débat sur l’autonomie s’apprête à entrer dans une phase parlementaire clé, le résultat de ce sondage – bien qu’indicatif – illustre les clivages persistants autour du processus d’autonomie.