Massabeau au milieu de ses joueurs : Heureux mais…
L'heure n'est pas encore au bilan. Mais pour Laurent Massabeau il convient, déjà, de tirer les enseignements de la saison qui s'achèvera le 20 Avril.
- Quatre points face à Aix : ce sont des points salvateurs ?
- Mathématiquement ce n'est pas fait. Dimanche nous aurons encore un match difficile à disputer à Six-Fours et trois semaines plus tard le Gapeau sera au Casone pour le baisser de rideau. Déjà nous voudrions réaliser un bon match à Six-Fours puis terminer, comme il convient, chez nous le mois prochain : la partie ne devrait pas être aussi crispée que celle de dimanche dernier.
- Les plus de la saison ?
- La satisfaction vient du comportement exemplaire du groupe. Un groupe sain qui a adhéré au projet, qui a été à l'écoute et qui, malgré les difficultés, a multiplié les efforts pour répondre présent chaque fois que cela lui a été possible. L'autre satisfaction vient du fait que ce groupe est composé d'une grande majorité d'insulaires et qu'il s'est enrichi en début de saison de deux à 3 jeunes éléments qui ont progressé au sein du club. C'est pour nous la bonne voie à suivre. Celle qu'emprunte Bastia XV avec Sam Lacombe.
- Les moins ?
- Le fait que nous nous soyons vu très beau à la fin de la saison dernière. Mais la Fédérale 2 n'est pas pour nous. Nous devons plus simplement nous battre, avec nos petits moyens, pour nous maintenir. La succession incroyable de blessures : Bastères, Giacobazzi, Pagliai, Mariani, Vedovati etc. Les suspensions. Les cartons rouges. Nous en avions reçu un la saison dernière. Cette saison, on ne les compte plus. Il y a eu, aussi, en cours de route quelques défections comme celle du pilier Deandréa qui a décidé d'arrêter pour des raisons personnelles.
- Mais ce n'est pas tout ?
- En effet. Nous n'avons pas de terrain. Pas de moyens. Peu de dirigeants et mal structurés. Pas d'argent. Peu d'aides municipales notamment. Pour nous cela risque d'aller de pire en pire. Comment envisager de pouvoir lutter contre un club comme celui de Nice, par exemple, dont le budget tourne autour de 1,3M€ et où les joueurs, qui bénéficient de primes, voitures et appartements, reçoivent des rémunérations fixes variant entre 600 et 2 500€ par mois ?
- Peut-on lutter contre ces clubs ?
- A Bastia XV nous essayons bien de faire venir des joueurs mais nous n'avons qu'un emploi, quand nous l'avons, à leur offrir. Dès lors impossible de lutter. Et comme les aides des collectivités sont dérisoires - Aubagne bénéficie d'une subvention communale de 140 000€, la nôtre est de 6 000 - que le Casone est appelé à disparaître et que Volpajo est impropre à la pratique du rugby, je vous laisse deviner ce qu'il va advenir si nous ne retenons pas la leçon de cette saison. En fait Bastia XV est structuré comme un club de Première série qui évoluerait en Fédérale 3 !
- Que faire alors ?
- Nous ne pourrons jamais lutter sur un même pied d'égalité que les autres clubs. Savez vous qu'au Gapeau et à Draguignan, qui sont pourtant derrière nous, les joueurs bénéficient de primes et qu'à d'Aix, le deuxième ligne de ce club est un authentique international gallois. Moi, dans le même temps, je demande à des joueurs de s'entraîner deux à trois fois par semaines, après leur travail, et de se se battre tous les dimanches mais pour le plaisir !
C.-V. M
Une pensée pour Jean-Mathieu Gasperini
Ils étaient heureux du bon devoir accompli les rugbymen Bastiais au terme du dernier Bastia-Aix de dimanche au Casone. Mais le cœur n'y était visiblement pas.
Avec eux Laurent Massabeau, l'entraîneur de Bastia XV, songeait à Jean-Mathieu Gasperini qui, gravement blessé lors de la rencontre de lever de rideau, venait d'être hospitalisé à Bastia à la suite d'un choc à la tête.
Quarante huit après nul oublié l'image qui a traumatisé tout le Casone et Massabeau lui-même ne pouvait s'empêcher d'avoir une pensée pour le joueur toujours hospitalisé en service de réanimation
- Quatre points face à Aix : ce sont des points salvateurs ?
- Mathématiquement ce n'est pas fait. Dimanche nous aurons encore un match difficile à disputer à Six-Fours et trois semaines plus tard le Gapeau sera au Casone pour le baisser de rideau. Déjà nous voudrions réaliser un bon match à Six-Fours puis terminer, comme il convient, chez nous le mois prochain : la partie ne devrait pas être aussi crispée que celle de dimanche dernier.
- Les plus de la saison ?
- La satisfaction vient du comportement exemplaire du groupe. Un groupe sain qui a adhéré au projet, qui a été à l'écoute et qui, malgré les difficultés, a multiplié les efforts pour répondre présent chaque fois que cela lui a été possible. L'autre satisfaction vient du fait que ce groupe est composé d'une grande majorité d'insulaires et qu'il s'est enrichi en début de saison de deux à 3 jeunes éléments qui ont progressé au sein du club. C'est pour nous la bonne voie à suivre. Celle qu'emprunte Bastia XV avec Sam Lacombe.
- Les moins ?
- Le fait que nous nous soyons vu très beau à la fin de la saison dernière. Mais la Fédérale 2 n'est pas pour nous. Nous devons plus simplement nous battre, avec nos petits moyens, pour nous maintenir. La succession incroyable de blessures : Bastères, Giacobazzi, Pagliai, Mariani, Vedovati etc. Les suspensions. Les cartons rouges. Nous en avions reçu un la saison dernière. Cette saison, on ne les compte plus. Il y a eu, aussi, en cours de route quelques défections comme celle du pilier Deandréa qui a décidé d'arrêter pour des raisons personnelles.
- Mais ce n'est pas tout ?
- En effet. Nous n'avons pas de terrain. Pas de moyens. Peu de dirigeants et mal structurés. Pas d'argent. Peu d'aides municipales notamment. Pour nous cela risque d'aller de pire en pire. Comment envisager de pouvoir lutter contre un club comme celui de Nice, par exemple, dont le budget tourne autour de 1,3M€ et où les joueurs, qui bénéficient de primes, voitures et appartements, reçoivent des rémunérations fixes variant entre 600 et 2 500€ par mois ?
- Peut-on lutter contre ces clubs ?
- A Bastia XV nous essayons bien de faire venir des joueurs mais nous n'avons qu'un emploi, quand nous l'avons, à leur offrir. Dès lors impossible de lutter. Et comme les aides des collectivités sont dérisoires - Aubagne bénéficie d'une subvention communale de 140 000€, la nôtre est de 6 000 - que le Casone est appelé à disparaître et que Volpajo est impropre à la pratique du rugby, je vous laisse deviner ce qu'il va advenir si nous ne retenons pas la leçon de cette saison. En fait Bastia XV est structuré comme un club de Première série qui évoluerait en Fédérale 3 !
- Que faire alors ?
- Nous ne pourrons jamais lutter sur un même pied d'égalité que les autres clubs. Savez vous qu'au Gapeau et à Draguignan, qui sont pourtant derrière nous, les joueurs bénéficient de primes et qu'à d'Aix, le deuxième ligne de ce club est un authentique international gallois. Moi, dans le même temps, je demande à des joueurs de s'entraîner deux à trois fois par semaines, après leur travail, et de se se battre tous les dimanches mais pour le plaisir !
C.-V. M
Une pensée pour Jean-Mathieu Gasperini
Ils étaient heureux du bon devoir accompli les rugbymen Bastiais au terme du dernier Bastia-Aix de dimanche au Casone. Mais le cœur n'y était visiblement pas.
Avec eux Laurent Massabeau, l'entraîneur de Bastia XV, songeait à Jean-Mathieu Gasperini qui, gravement blessé lors de la rencontre de lever de rideau, venait d'être hospitalisé à Bastia à la suite d'un choc à la tête.
Quarante huit après nul oublié l'image qui a traumatisé tout le Casone et Massabeau lui-même ne pouvait s'empêcher d'avoir une pensée pour le joueur toujours hospitalisé en service de réanimation