Les fonds marins corses conservent des traces anciennes que le temps n’efface pas. Durant une dizaine de jours, le chasseur de mines Capricorne, navire spécialisé de la Marine nationale, a mené une mission de dépollution pyrotechnique autour de l’île. Une opération placée sous l’autorité du commandement en chef pour la Méditerranée, avec une finalité simple : sécuriser les abords du littoral, où gisent encore des vestiges explosifs du XXe siècle.
La première phase de l’intervention s’est déroulée à l’est de l’île, sur un site aujourd’hui protégé, autrefois utilisé comme zone de tir. Dix obus y ont été repérés, extraits et préparés à la neutralisation par les plongeurs-démineurs du bord. L'opération s’est ensuite poursuivie à Bonifacio. C’est dans les eaux du sud de l’île, au cœur du dispositif de séparation du trafic maritime des Bouches de Bonifacio, qu’a eu lieu l’un des moments forts de cette mission : la neutralisation de deux mines orin, à plus de 80 mètres de fond. Des engins datant de la Seconde Guerre mondiale, positionnés sur un axe de navigation très fréquenté, dont la présence constituait un risque réel pour la sécurité maritime.
Avant de quitter les côtes corses, le Capricorne a mené une dernière opération de dépollution, cette fois sur la façade occidentale de l’île. Objectif inchangé : localiser, identifier, sécuriser.
"La mission s’inscrit dans le cadre de SITMINE, un programme de sécurisation et de dépollution des zones maritimes, régulièrement déployé par la Marine nationale dans le bassin occidental méditerranéen.." explique la Marine Nationale sur son site. Cette dernière y conduit chaque année des actions de surveillance, de renseignement, d’intervention sous-marine et d’appui aux autorités civiles, dans un contexte de coopération renforcée avec ses partenaires.