L'insularité n'affecte, a priori, pas les ruptures de stocks des grandes surfaces plus qu'ailleurs. Si les super et hypermarchés de tout le pays sont en proie à des ruptures dans les rayons alimentaires en particulier, la Corse présente les mêmes symptômes continentaux. Fin octobre, ce taux de rupture national a atteint les 5,8% selon le dernier relevé de l'institut NielsenIQ, soit une hausse majeure de 1,7% par rapport à l'an dernier. "On est touchés sur des produits sensibles comme la moutarde et l'huile de tournesol depuis le printemps, explique Antoine Guillermin, directeur du E.Leclerc d'Ajaccio Baléone. Tous les produits qui en utilisent aussi, par exemple ce qui est dérivé des graines de moutarde : sardines et maquereaux à la moutarde, mayonnaise..."
Si les vinaigrettes, sauces soja, jambons et autres saucisses manquent parfois à l'appel à l'échelle française, les ruptures ne sont que provisoires et d'une durée moyenne de quatre jours d'absence. Alors s'il vous arrive régulièrement de voir des étalages vides, il ne s'agit peut-être que d'un jeu de malchance, du moins à en croire les témoignages des clients insulaires. "A ma grande surprise, aussi bien à Ajaccio qu'à Bastia, on n'a pas eu de retour de consommateurs qui auraient été face à des ruptures de stock, dévoile Dany Bergeot, de l'association UFC-Que Choisir. Mais je suis comme tout le monde, quand je fais mes courses, je constate qu'il n'y a pas forcément de ruptures de stock importantes mais des produits qui manquent de manière continue comme la moutarde."
Si les vinaigrettes, sauces soja, jambons et autres saucisses manquent parfois à l'appel à l'échelle française, les ruptures ne sont que provisoires et d'une durée moyenne de quatre jours d'absence. Alors s'il vous arrive régulièrement de voir des étalages vides, il ne s'agit peut-être que d'un jeu de malchance, du moins à en croire les témoignages des clients insulaires. "A ma grande surprise, aussi bien à Ajaccio qu'à Bastia, on n'a pas eu de retour de consommateurs qui auraient été face à des ruptures de stock, dévoile Dany Bergeot, de l'association UFC-Que Choisir. Mais je suis comme tout le monde, quand je fais mes courses, je constate qu'il n'y a pas forcément de ruptures de stock importantes mais des produits qui manquent de manière continue comme la moutarde."
Des multiples raisons
Les raisons sont en fait multiples et liées au divers contextes : politique au travers de la guerre, économique via l'inflation mais aussi environnemental, au regard des épisodes récurrents de sécheresse notamment. C'est justement ce dernier point qui explique les problèmes de moutarde : la canicule au Canada a induit une baisse de 30% de la production de graines. "Après, quelle est la part de pénurie générale et celle d'une mauvaise organisation entre les magasins et les centrales d'achat ? Il est difficile de faire le point aujourd'hui", s'interroge Dany Bergeot.
En s'additionnant, les difficultés complexifient effectivement la logistique des grandes enseignes. "On peut se retrouver une semaine sans moutarde et une avec, mais c'est vraiment indépendant de notre volonté, répond Antoine Guillermin. Faisant partie du groupe E.Leclerc, ce sont les centrales qui arrivent à avoir un certain volume de produit et les redispatchent de façon équitable par rapport au chiffre d'affaire. Donc on ne reçoit de la moutarde que quand la centrale arrive à en avoir et en envoyer dans tous les magasins."
Parfois aussi, la grande distribution est impactée par les problèmes rencontrés par les marques elles-mêmes. "A un moment donné, il y a eu des ruptures sur les pâtes puisque les entreprises avaient des soucis d'emballage : elles n'arrivaient pas à se fournir en carton, se remémore Antoine Guillermin. On recevait alors des flux poussés, des volumes plus faibles que d'habitude négociés par la centrale."
Depuis début 2022, ces ruptures en cascade représentent un manque à gagner de 3,5 milliards d'euros pour les super et hypermarchés français. Un chiffre qui devrait, selon NielsenIQ, avoisiner les 4,4 milliards à la fin de l'année.
En s'additionnant, les difficultés complexifient effectivement la logistique des grandes enseignes. "On peut se retrouver une semaine sans moutarde et une avec, mais c'est vraiment indépendant de notre volonté, répond Antoine Guillermin. Faisant partie du groupe E.Leclerc, ce sont les centrales qui arrivent à avoir un certain volume de produit et les redispatchent de façon équitable par rapport au chiffre d'affaire. Donc on ne reçoit de la moutarde que quand la centrale arrive à en avoir et en envoyer dans tous les magasins."
Parfois aussi, la grande distribution est impactée par les problèmes rencontrés par les marques elles-mêmes. "A un moment donné, il y a eu des ruptures sur les pâtes puisque les entreprises avaient des soucis d'emballage : elles n'arrivaient pas à se fournir en carton, se remémore Antoine Guillermin. On recevait alors des flux poussés, des volumes plus faibles que d'habitude négociés par la centrale."
Depuis début 2022, ces ruptures en cascade représentent un manque à gagner de 3,5 milliards d'euros pour les super et hypermarchés français. Un chiffre qui devrait, selon NielsenIQ, avoisiner les 4,4 milliards à la fin de l'année.