Le siège de la Collectivité de Corse à Aiaicciu. Photo CNI.
C’était une promesse du président de l’Exécutif faite au lendemain des élections législatives anticipées de juin 2024 et réitérée à l’Assemblée de Corse en décembre de la même année. C’est désormais chose faite ! La réforme de l’administration et le nouvel organigramme des services de la Collectivité de Corse (CdC), qui ont été présentés lors de la session du 26 juin, ont l’ambition de marquer « une nouvelle étape », d’impulser « une nouvelle dynamique » de l’institution pour « la rendre plus performante », améliorer son action, sa réactivité et son efficacité en étant mieux « à l’écoute des citoyens et des acteurs publics et privés », explique le président de l’Exécutif, Gilles Simeoni. Elle doit « permettre à la Corse de faire face avec succès aux mutations et défis auxquels elle se trouve aujourd’hui confrontée ». D’où la mise en place d’une administration « resserrée, renforcée autour de ses politiques publiques et développant sa vision stratégique et prospective ».
Les carences d’une fusion
Cette mue s’est avérée indispensable après la fusion avec les deux départements en janvier 2018 et les critiques récurrentes sur les carences et les dysfonctionnements de certains services. Le souci, alors, était de réussir la fusion et d’intégrer les effectifs des trois collectivités, même si reconnait Gilles Simeoni, « La fusion a induit un certain nombre de difficultés. Il a fallu hiérarchiser les priorités. L’organisation, qui a été retenue, n’était pas optimale, elle a généré des frustrations, des insuffisances, également des doublons sur certaines missions et la vacance de postes jugés stratégiques ». On parlait d’organigramme gruyère. Un autre reproche fait à la Collectivité était de fonctionner en silo, c’est-à-dire des services qui travaillent de manière cloisonnée, sans interaction entre eux. « Derrière cette analyse, il y a les problématiques que nous avons rencontrés au quotidien, qui nous sont remontées, tantôt des agents, tantôt des élus, tantôt des citoyens. Il y a le besoin d’avoir une institution plus souple, plus réactive, plus opérationnelle. D’un point de vue politique, il y a la volonté de renforcer notre institution et de lui permettre de jouer pleinement son rôle ». Il fallait, donc, repenser l’organigramme afin de simplifier l’organisation, d’améliorer son fonctionnement, de faciliter la mise en œuvre et l’évaluation des politiques, et « d’assurer une meilleure lisibilité de l’action publique et de ses priorités ».
Des droits et des devoirs
Le président de l’Exécutif prévient cependant que le projet présenté « ne répond pas en totalité à ce monde idéal. Il a fallu tenir compte de la réalité institutionnelle, humaine et d’un certain nombre de dysfonctionnements pour contribuer à les résoudre ». Au plan interne, le redéploiement des personnels répond à la nécessité de mieux les impliquer, les responsabiliser, de développer de nouvelles compétences en matière d’expertise et d’ingénierie. « La fusion a été source de frustrations pour certains agents, qui ont pu considérer que leurs compétences n’avaient pas été identifiées à leur juste niveau, et qui se sont sentis et vécus comme les « oubliés », voire les « exclus » de la fusion ». L’idée est de « donner un sens plus affirmé à l’action collective et au travail ». Le président Simeoni martèle qu’il est très attaché à la dialectique des droits et des devoirs. « Il y a des agents qui sont fiers de servir l’institution et qui ont la volonté de le faire le mieux possible. Raison de plus pour qu’il n’y ait pas de tricheurs dans les rangs et qu’il n’y ait pas de gens qui n’assument pas les responsabilités qui sont les leurs, quelque soit leur place dans la hiérarchie ! ». Il ajoute que les agents de la CdC sont les mieux rémunérés de la fonction territoriale française et que le système social est le plus protecteur de France. « Nous l’assumons. Cela nous est reproché par la Chambre régionale des comptes de Corse. Je veux que les personnels aient conscience que c’est un privilège de servir l’institution de Corse et donc la Corse ».
Les carences d’une fusion
Cette mue s’est avérée indispensable après la fusion avec les deux départements en janvier 2018 et les critiques récurrentes sur les carences et les dysfonctionnements de certains services. Le souci, alors, était de réussir la fusion et d’intégrer les effectifs des trois collectivités, même si reconnait Gilles Simeoni, « La fusion a induit un certain nombre de difficultés. Il a fallu hiérarchiser les priorités. L’organisation, qui a été retenue, n’était pas optimale, elle a généré des frustrations, des insuffisances, également des doublons sur certaines missions et la vacance de postes jugés stratégiques ». On parlait d’organigramme gruyère. Un autre reproche fait à la Collectivité était de fonctionner en silo, c’est-à-dire des services qui travaillent de manière cloisonnée, sans interaction entre eux. « Derrière cette analyse, il y a les problématiques que nous avons rencontrés au quotidien, qui nous sont remontées, tantôt des agents, tantôt des élus, tantôt des citoyens. Il y a le besoin d’avoir une institution plus souple, plus réactive, plus opérationnelle. D’un point de vue politique, il y a la volonté de renforcer notre institution et de lui permettre de jouer pleinement son rôle ». Il fallait, donc, repenser l’organigramme afin de simplifier l’organisation, d’améliorer son fonctionnement, de faciliter la mise en œuvre et l’évaluation des politiques, et « d’assurer une meilleure lisibilité de l’action publique et de ses priorités ».
Des droits et des devoirs
Le président de l’Exécutif prévient cependant que le projet présenté « ne répond pas en totalité à ce monde idéal. Il a fallu tenir compte de la réalité institutionnelle, humaine et d’un certain nombre de dysfonctionnements pour contribuer à les résoudre ». Au plan interne, le redéploiement des personnels répond à la nécessité de mieux les impliquer, les responsabiliser, de développer de nouvelles compétences en matière d’expertise et d’ingénierie. « La fusion a été source de frustrations pour certains agents, qui ont pu considérer que leurs compétences n’avaient pas été identifiées à leur juste niveau, et qui se sont sentis et vécus comme les « oubliés », voire les « exclus » de la fusion ». L’idée est de « donner un sens plus affirmé à l’action collective et au travail ». Le président Simeoni martèle qu’il est très attaché à la dialectique des droits et des devoirs. « Il y a des agents qui sont fiers de servir l’institution et qui ont la volonté de le faire le mieux possible. Raison de plus pour qu’il n’y ait pas de tricheurs dans les rangs et qu’il n’y ait pas de gens qui n’assument pas les responsabilités qui sont les leurs, quelque soit leur place dans la hiérarchie ! ». Il ajoute que les agents de la CdC sont les mieux rémunérés de la fonction territoriale française et que le système social est le plus protecteur de France. « Nous l’assumons. Cela nous est reproché par la Chambre régionale des comptes de Corse. Je veux que les personnels aient conscience que c’est un privilège de servir l’institution de Corse et donc la Corse ».
Une administration resserrée
Par souci de cohérence, le nombre de Directions Générales Adjointes (DGA) est passé de 9 à 6. L’ex-DGA Éducation, Enseignement, Formation, Langue corse et l’ex-DGA Culture, Patrimoine, Sport et Jeunesse ont fusionné pour créer une grande DGA. La DGA en charge des affaires sociales et sanitaires est renommée « DGA en charge des solidarités et de la promotion de la santé ». « Nous avons voulu mettre la santé au cœur de notre projet de société », précise Gilles Simeoni. Le Corsica Lab est intégré à la DGA Aménagement et Développement des territoires. Une mission « relation aux territoires » est créée « pour plus de fluidité, d’accessibilité, de proximité et d’efficacité ». De même la DGA infrastructures est recentrée sur les Transports et l’interconnexion. Une mission stratégique « Immobilier, patrimoine, propriété » est mise en place au sein de la nouvelle DGA Patrimoine, elle « traduit la volonté de penser de manière plus transversale la politique immobilière de l’institution et la notion de Collectivité propriétaire ». La DGA ressources a été également repensée selon les recommandations de la Cour des Comptes.
Un choc de confiance
La Direction Générale des Services (DGS), piloté depuis janvier par l’ex-directeur de cabinet du président de l’Exécutif, Jean-Baptiste Calendini, renforce ses effectifs et crée trois délégations générales dites stratégiques : une délégation « Lingua, Europa, Mediterraniu, Internaziunale è Valurizazione instituziunale » qui récupère la politique de la langue corse, une délégation « Planification stratégique et transitions », qui intègre le PADDUC, et une délégation « Relations publiques – Partenariats stratégiques ». « L’idée est d’étoffer l’équipe autour du DGS et de mettre l’administration en mode projets, ce qui a fait défaut jusque-là », commente le président de l’Exécutif. L’Inspection générale des services est également renforcée, notamment en matière de contrôle interne et d’évaluation des politiques publiques. « Le déficit d’évaluation, qui est général en France, est très préjudiciable à l’efficacité des dispositifs et de leur impact dans la réalité que nous prétendons transformer ». Une mission « Évolutions sociétales » est également créée pour anticiper les évolutions en termes de démographie, de vieillissement de la population, du numérique… « Cet organigramme doit être confronté à la réalité de sa mise en œuvre opérationnelle. L’idée est de créer un choc de confiance et d’adhésion de la part des agents, de renouer avec l’esprit de mission qui doit être celui des agents et des fonctionnaires de la CdC ».
Des choix d’effectifs
Gilles Simeoni rappelle que si ce nouvel organigramme a été conçu dans le dialogue social, il l’a été aussi dans un contexte budgétaire très contraint dont il a fallu tenir compte. « La trajectoire budgétaire doit être soutenable. Les dépenses de fonctionnement doivent être contenues, les dépenses salariales, qui sont très importantes, aussi ». Concernant les effectifs, il expose la difficile équation entre « une population qui augmente de 5000 personnes par an sur l’île, mais le nombre d’agents reste le même, donc la charge de travail augmente ». Il annonce un toilettage de postes avec la suppression de certains postes et la création de nouveaux postes « qui ne sont pas pourvus. Il y a des secteurs qui sont structurellement sous-dimensionnés et déséquilibrés, comme la langue corse ou la formation. Dans les routes, on manque d’ingénieurs et d’opérationnels. Idem dans les Forsaps ». Et de préciser : « l’absence de mobilité forcée contraint nos choix. Nous avons pris des décisions importantes, qui parfois ont déplu, sur le travail et le télétravail. Nous avons construit cet organigramme en offrant une perspective aux agents et en privilégiant les recrutements internes ». Avant de conclure : « On aura des choix à faire. On devra prioriser les postes en restant dans l’enveloppe budgétaire qui nous ait allouée. Ça fait partie de la difficulté et de la nécessité de l’exercice ».
Par souci de cohérence, le nombre de Directions Générales Adjointes (DGA) est passé de 9 à 6. L’ex-DGA Éducation, Enseignement, Formation, Langue corse et l’ex-DGA Culture, Patrimoine, Sport et Jeunesse ont fusionné pour créer une grande DGA. La DGA en charge des affaires sociales et sanitaires est renommée « DGA en charge des solidarités et de la promotion de la santé ». « Nous avons voulu mettre la santé au cœur de notre projet de société », précise Gilles Simeoni. Le Corsica Lab est intégré à la DGA Aménagement et Développement des territoires. Une mission « relation aux territoires » est créée « pour plus de fluidité, d’accessibilité, de proximité et d’efficacité ». De même la DGA infrastructures est recentrée sur les Transports et l’interconnexion. Une mission stratégique « Immobilier, patrimoine, propriété » est mise en place au sein de la nouvelle DGA Patrimoine, elle « traduit la volonté de penser de manière plus transversale la politique immobilière de l’institution et la notion de Collectivité propriétaire ». La DGA ressources a été également repensée selon les recommandations de la Cour des Comptes.
Un choc de confiance
La Direction Générale des Services (DGS), piloté depuis janvier par l’ex-directeur de cabinet du président de l’Exécutif, Jean-Baptiste Calendini, renforce ses effectifs et crée trois délégations générales dites stratégiques : une délégation « Lingua, Europa, Mediterraniu, Internaziunale è Valurizazione instituziunale » qui récupère la politique de la langue corse, une délégation « Planification stratégique et transitions », qui intègre le PADDUC, et une délégation « Relations publiques – Partenariats stratégiques ». « L’idée est d’étoffer l’équipe autour du DGS et de mettre l’administration en mode projets, ce qui a fait défaut jusque-là », commente le président de l’Exécutif. L’Inspection générale des services est également renforcée, notamment en matière de contrôle interne et d’évaluation des politiques publiques. « Le déficit d’évaluation, qui est général en France, est très préjudiciable à l’efficacité des dispositifs et de leur impact dans la réalité que nous prétendons transformer ». Une mission « Évolutions sociétales » est également créée pour anticiper les évolutions en termes de démographie, de vieillissement de la population, du numérique… « Cet organigramme doit être confronté à la réalité de sa mise en œuvre opérationnelle. L’idée est de créer un choc de confiance et d’adhésion de la part des agents, de renouer avec l’esprit de mission qui doit être celui des agents et des fonctionnaires de la CdC ».
Des choix d’effectifs
Gilles Simeoni rappelle que si ce nouvel organigramme a été conçu dans le dialogue social, il l’a été aussi dans un contexte budgétaire très contraint dont il a fallu tenir compte. « La trajectoire budgétaire doit être soutenable. Les dépenses de fonctionnement doivent être contenues, les dépenses salariales, qui sont très importantes, aussi ». Concernant les effectifs, il expose la difficile équation entre « une population qui augmente de 5000 personnes par an sur l’île, mais le nombre d’agents reste le même, donc la charge de travail augmente ». Il annonce un toilettage de postes avec la suppression de certains postes et la création de nouveaux postes « qui ne sont pas pourvus. Il y a des secteurs qui sont structurellement sous-dimensionnés et déséquilibrés, comme la langue corse ou la formation. Dans les routes, on manque d’ingénieurs et d’opérationnels. Idem dans les Forsaps ». Et de préciser : « l’absence de mobilité forcée contraint nos choix. Nous avons pris des décisions importantes, qui parfois ont déplu, sur le travail et le télétravail. Nous avons construit cet organigramme en offrant une perspective aux agents et en privilégiant les recrutements internes ». Avant de conclure : « On aura des choix à faire. On devra prioriser les postes en restant dans l’enveloppe budgétaire qui nous ait allouée. Ça fait partie de la difficulté et de la nécessité de l’exercice ».
Un pas franchi
L’opposition salue globalement « un pas franchi » pour « un organigramme attendu depuis longtemps » et exprime quelques interrogations. Comme d’habitude, la droite, par la voix de Chantal Pedinielli, tacle le retard de cette réforme : « Sept ans pour un nouvel organigramme, ca va fait long ! Pour être efficiente, l’administration a besoin de stabilité et d’avoir enfin une mise en œuvre opérationnelle ». Concernant les effectifs, « ce qui nous gêne toujours, c’est de ne pas avoir la perspective de la masse globale avec les départs qui sont censés pouvoir être anticipés désormais. Nous ne participerons pas au vote de la modification du tableau des effectifs ». Le président de Core in Fronte, Paul-Félix Benedetti, estime, lui, que « l’organigramme a encore besoin d’évoluer sur les DGA. Dans certains services, comme les routes, on voit encore les frontières et le poids des anciens départements. L’homogénéité demande un resserrement de l’organigramme sur des DGA techniques uniques, une direction adjointe du contrôle financier unique. Il y a encore des compartiments qui montrent des organisations de travail séparées alors qu’il faut un organigramme global qui montre qu’il y a une collectivité territoriale unique et une méthodologie unique de travail ». Pour, Josepha Giacometti-Piredda, élue de Corsica libera, la réforme reste à affiner : « l’organisation reste encore en silo. Il y a la volonté de construire des transversalités dans des logiques de projets, mais, pour l’heure, la logique administrative n’a pas réussi à intégrer la logique de projets dans ses déclinaisons opérationnelles. Et donc, on essaye de coller au-dessus des directions, un grand bloc d’idées, c’est une symbolique forte, mais il faut les moyens d’actions pour les décliner ».
Le souci de la performance
Saveriu Luciani, élu d’Avanzemu, s’interroge sur la performance de la nouvelle organisation : « l’organigramme est attendu depuis longtemps. C’est une réponse à un besoin de fonctionner autrement. Il y avait un mal-être d’un certain nombre d’agents. Le premier souci est que tout le monde se sente bien dans l’institution qui est très lourde. Le deuxième souci est la performance. Le moteur reformaté va-t-il répondre aux aspirations et aux attentes des Corses ? ». Il pointe le rôle des agences et offices, la nécessité d’une transversalité et leur place dans la Corse de 2025. « Il faut une réflexion sur les satellites parce que la Corse a changé et que les missions évoluent ». La majorité territoriale, par la voix du vice-président Hyacinthe Vanni, tient à souligner le travail d’écoute et de concertation qui a prévalu dans la construction de l’organigramme. « On ne réalise pas bien tout ce qui a été fait en peu de temps. 4500 agents, refaire une organisation, prendre en compte notre projet politique. On a un organigramme qui trace notre politique et la met en œuvre. Il est appelé à évoluer. On est dans une dynamique, une simplification et dans la concrétisation. Il faut que tout le monde se sente bien dans cette nouvelle organisation, ce sera bénéfique pour la Corse ». En réponse, le président de l’Exécutif assure que la consigne a été donnée de travailler en synergie avec les agences et offices. « On a sécurisé la totalité de la démarche. Il y a une cohérence et la nécessité de mettre en œuvre une nouvelle politique globale à travers le dialogue social pour que les agents se sentent impliqués. C’est une forme de pari que nous allons relever ensemble ». L’Assemblée a pris acte de ce nouvel organigramme qui entrera en vigueur le 15 septembre 2025.
N.M.
L’opposition salue globalement « un pas franchi » pour « un organigramme attendu depuis longtemps » et exprime quelques interrogations. Comme d’habitude, la droite, par la voix de Chantal Pedinielli, tacle le retard de cette réforme : « Sept ans pour un nouvel organigramme, ca va fait long ! Pour être efficiente, l’administration a besoin de stabilité et d’avoir enfin une mise en œuvre opérationnelle ». Concernant les effectifs, « ce qui nous gêne toujours, c’est de ne pas avoir la perspective de la masse globale avec les départs qui sont censés pouvoir être anticipés désormais. Nous ne participerons pas au vote de la modification du tableau des effectifs ». Le président de Core in Fronte, Paul-Félix Benedetti, estime, lui, que « l’organigramme a encore besoin d’évoluer sur les DGA. Dans certains services, comme les routes, on voit encore les frontières et le poids des anciens départements. L’homogénéité demande un resserrement de l’organigramme sur des DGA techniques uniques, une direction adjointe du contrôle financier unique. Il y a encore des compartiments qui montrent des organisations de travail séparées alors qu’il faut un organigramme global qui montre qu’il y a une collectivité territoriale unique et une méthodologie unique de travail ». Pour, Josepha Giacometti-Piredda, élue de Corsica libera, la réforme reste à affiner : « l’organisation reste encore en silo. Il y a la volonté de construire des transversalités dans des logiques de projets, mais, pour l’heure, la logique administrative n’a pas réussi à intégrer la logique de projets dans ses déclinaisons opérationnelles. Et donc, on essaye de coller au-dessus des directions, un grand bloc d’idées, c’est une symbolique forte, mais il faut les moyens d’actions pour les décliner ».
Le souci de la performance
Saveriu Luciani, élu d’Avanzemu, s’interroge sur la performance de la nouvelle organisation : « l’organigramme est attendu depuis longtemps. C’est une réponse à un besoin de fonctionner autrement. Il y avait un mal-être d’un certain nombre d’agents. Le premier souci est que tout le monde se sente bien dans l’institution qui est très lourde. Le deuxième souci est la performance. Le moteur reformaté va-t-il répondre aux aspirations et aux attentes des Corses ? ». Il pointe le rôle des agences et offices, la nécessité d’une transversalité et leur place dans la Corse de 2025. « Il faut une réflexion sur les satellites parce que la Corse a changé et que les missions évoluent ». La majorité territoriale, par la voix du vice-président Hyacinthe Vanni, tient à souligner le travail d’écoute et de concertation qui a prévalu dans la construction de l’organigramme. « On ne réalise pas bien tout ce qui a été fait en peu de temps. 4500 agents, refaire une organisation, prendre en compte notre projet politique. On a un organigramme qui trace notre politique et la met en œuvre. Il est appelé à évoluer. On est dans une dynamique, une simplification et dans la concrétisation. Il faut que tout le monde se sente bien dans cette nouvelle organisation, ce sera bénéfique pour la Corse ». En réponse, le président de l’Exécutif assure que la consigne a été donnée de travailler en synergie avec les agences et offices. « On a sécurisé la totalité de la démarche. Il y a une cohérence et la nécessité de mettre en œuvre une nouvelle politique globale à travers le dialogue social pour que les agents se sentent impliqués. C’est une forme de pari que nous allons relever ensemble ». L’Assemblée a pris acte de ce nouvel organigramme qui entrera en vigueur le 15 septembre 2025.
N.M.
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