Le Conservatoire du littoral est-il menacé ? Il y a quelques jours, les conclusions d’une commission d’enquête du Sénat sur la mission des agences et organismes consultatifs de l’État préconisaient sa suppression et la réattribution de ses missions à l’Office Français de la Biodiversité. Et les dernières annonces du Premier ministre, François Bayrou, n’ont pas manqué d’ajouter à l’inquiétude de voir disparaitre cet établissement public qui mène une politique d'acquisition foncière d'espaces naturels littoraux à des fins de conservation, le projet de loi de finances pour 2026 envisageant en effet la fusion ou la suppression de près de 30% des agences ou organismes consultatifs.
Une perspective impensable pour le groupe Avanzemu qui a entendu porter la problématique dans l’hémicycle de l’Assemblée de Corse ce jeudi, à l’occasion de la séance de questions orales. « Propriétaire de 19% du littoral français, le Conservatoire du littoral protège en Corse près de 21 000 hectares répartis sur 62 communes, pour un tiers du littoral de l'île », a ainsi rappelé le conseiller territorial Saveriu Luciani en notant que « la politique d'acquisition foncière de l'établissement en Corse est pleinement établie ». « Elle sera renforcée d'ici 2050, ce dernier prévoyant ainsi d'acquérir plusieurs dizaines d'hectares supplémentaires, confirmant par là-même son rôle clé dans la lutte contre la pression foncière et la spéculation immobilière », a-t-il indiqué en déplorant que sa suppression soit envisagée. « À l'heure où l'on fête les 50 ans de cet acteur prépondérant dans la lutte contre l'urbanisation et la privatisation de nos côtes, de nombreux élus, maires, présidents d'intercours, associations des élus du littoral, mais aussi des associations scientifiques ou experts, s'indignent d'une telle éventualité et se mobilisent, réaffirmant l'impérieuse nécessité de pérenniser le conservatoire du littoral, de consolider ses missions et ses moyens d'intervention », a-t-il martelé en interrogeant l’Exécutif sur les conséquences que pourraient avoir cette disparition sur les terres dont le Conservatoire du littoral est propriétaire en Corse. « Quelles seraient alors les solutions, au-delà des discussions institutionnelles actuelles avec l'État, concernant l’exercice effectif des compétences et missions du Conservatoire du littoral ainsi que concernant l’avenir de ses agents ? ».
En réponse, le président de l’Office de l’Environnement de la Corse (OEC) Guy Armanet a à son tour affiché son opposition à la disparition de l’établissement public, affirmant que l’Exécutif suivra de près la situation. « En Corse, de tout temps et de tous les combats, la défense de notre terre et de notre littoral sont importantes et on ne peut pas abandonner ni les agents, ni les personnels, ni l'institution. Donc on est bien évidemment contre le fait qu'il soit absorbé par l'OFB », a-t-il posé.
Par ailleurs, il a rappelé que « le Conseil exécutif de Corse s'est positionné à plusieurs reprises en faveur du rattachement du Conservatoire du littoral à la Collectivité de Corse », notamment la délibération Autonomia du 5 juillet 2023. « Nous nous inscrivons pleinement dans cette logique-là et nous serons extrêmement attentifs et nous ne laisserons pas, bien évidemment, le Conservatoire du littoral disparaître sans que l'on soit actif, voire interactif sur le sujet », a-t-il encore appuyé. Derrière lui, la présidente de l’Assemblée de Corse, Marie-Antoinette Maupertuis a tenu à rappeler « le travail remarquable qui a été réalisé par le Conservatoire du littoral pour la protection de nos côtes, de l'espace terrestre, mais aussi de l'espace marin le plus proche ». « Aujourd'hui, encore plus qu'hier, la préservation de notre littoral, qui nous est très enviée par ailleurs, mérite notre plus grande attention », a-t-elle souligné.
En outre, en fin de session, au nom de Fà Populu Inseme et Core in Fronte, la présidente du Conseil des Rivages, Françoise Campana, a présenté une motion demandant « le maintien du Conservatoire du littoral en tant qu’établissement public autonome, doté de moyens propres et de prérogatives suffisantes pour assurer ses missions de manière pérenne, transparente et territorialisée » ainsi que son rattachement à la CdC « dans le cadre de l’évolution institutionnelle en cours » afin de « garantir une gouvernance adaptée aux enjeux de l’île et pour renforcer l’efficacité, la cohérence et la territorialisation des politiques publiques environnementales ». Le texte auquel se sont associés la présidente de l’Assemblée de Corse ainsi que les groupes Avanzemu, Core in Fronte et Un Altra Strada a été adopté à l’unanimité.
Une perspective impensable pour le groupe Avanzemu qui a entendu porter la problématique dans l’hémicycle de l’Assemblée de Corse ce jeudi, à l’occasion de la séance de questions orales. « Propriétaire de 19% du littoral français, le Conservatoire du littoral protège en Corse près de 21 000 hectares répartis sur 62 communes, pour un tiers du littoral de l'île », a ainsi rappelé le conseiller territorial Saveriu Luciani en notant que « la politique d'acquisition foncière de l'établissement en Corse est pleinement établie ». « Elle sera renforcée d'ici 2050, ce dernier prévoyant ainsi d'acquérir plusieurs dizaines d'hectares supplémentaires, confirmant par là-même son rôle clé dans la lutte contre la pression foncière et la spéculation immobilière », a-t-il indiqué en déplorant que sa suppression soit envisagée. « À l'heure où l'on fête les 50 ans de cet acteur prépondérant dans la lutte contre l'urbanisation et la privatisation de nos côtes, de nombreux élus, maires, présidents d'intercours, associations des élus du littoral, mais aussi des associations scientifiques ou experts, s'indignent d'une telle éventualité et se mobilisent, réaffirmant l'impérieuse nécessité de pérenniser le conservatoire du littoral, de consolider ses missions et ses moyens d'intervention », a-t-il martelé en interrogeant l’Exécutif sur les conséquences que pourraient avoir cette disparition sur les terres dont le Conservatoire du littoral est propriétaire en Corse. « Quelles seraient alors les solutions, au-delà des discussions institutionnelles actuelles avec l'État, concernant l’exercice effectif des compétences et missions du Conservatoire du littoral ainsi que concernant l’avenir de ses agents ? ».
En réponse, le président de l’Office de l’Environnement de la Corse (OEC) Guy Armanet a à son tour affiché son opposition à la disparition de l’établissement public, affirmant que l’Exécutif suivra de près la situation. « En Corse, de tout temps et de tous les combats, la défense de notre terre et de notre littoral sont importantes et on ne peut pas abandonner ni les agents, ni les personnels, ni l'institution. Donc on est bien évidemment contre le fait qu'il soit absorbé par l'OFB », a-t-il posé.
Par ailleurs, il a rappelé que « le Conseil exécutif de Corse s'est positionné à plusieurs reprises en faveur du rattachement du Conservatoire du littoral à la Collectivité de Corse », notamment la délibération Autonomia du 5 juillet 2023. « Nous nous inscrivons pleinement dans cette logique-là et nous serons extrêmement attentifs et nous ne laisserons pas, bien évidemment, le Conservatoire du littoral disparaître sans que l'on soit actif, voire interactif sur le sujet », a-t-il encore appuyé. Derrière lui, la présidente de l’Assemblée de Corse, Marie-Antoinette Maupertuis a tenu à rappeler « le travail remarquable qui a été réalisé par le Conservatoire du littoral pour la protection de nos côtes, de l'espace terrestre, mais aussi de l'espace marin le plus proche ». « Aujourd'hui, encore plus qu'hier, la préservation de notre littoral, qui nous est très enviée par ailleurs, mérite notre plus grande attention », a-t-elle souligné.
En outre, en fin de session, au nom de Fà Populu Inseme et Core in Fronte, la présidente du Conseil des Rivages, Françoise Campana, a présenté une motion demandant « le maintien du Conservatoire du littoral en tant qu’établissement public autonome, doté de moyens propres et de prérogatives suffisantes pour assurer ses missions de manière pérenne, transparente et territorialisée » ainsi que son rattachement à la CdC « dans le cadre de l’évolution institutionnelle en cours » afin de « garantir une gouvernance adaptée aux enjeux de l’île et pour renforcer l’efficacité, la cohérence et la territorialisation des politiques publiques environnementales ». Le texte auquel se sont associés la présidente de l’Assemblée de Corse ainsi que les groupes Avanzemu, Core in Fronte et Un Altra Strada a été adopté à l’unanimité.
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