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L’ARS Corse investit 54 millions pour moderniser les EHPAD et structures médico-sociales


MP le Mercredi 16 Avril 2025 à 19:53

Entre 2019 et 2025, l’ARS a investi plus de 54 millions d’euros pour la modernisation des EHPAD et des établissements accueillant des personnes en situation de handicap. Des transformations menées avec la volonté d’améliorer l’accompagnement en misant sur une architecture repensée pour être mieux adaptées aux usagers et pour mieux prendre en compte les troubles cognitifs.



Une chambre rénovée de l'EHPAD de Porto-Vecchio (Photo : Archives Julien Castelli- CNI)
Une chambre rénovée de l'EHPAD de Porto-Vecchio (Photo : Archives Julien Castelli- CNI)
Transformer et adapter pour mieux accompagner. Depuis 2019, l’Agence Régionale de Santé Corse (ARS) a mobilisé plus de 54 millions d’euros à destination des établissements médico-sociaux de l’île afin de soutenir un vaste plan de modernisation des structures. Des rénovations qui ont pour but d’offrir aux personnes âgées et aux personnes en situation de handicap un cadre de vie plus apaisant, plus fonctionnel, et plus adapté à leurs besoins.
 
« Dans le médico-social, on promeut beaucoup l'architecture thérapeutique », explique Marie-Hélène Lecenne, la directrice générale de l’ARS. « Pour certaines pathologies, que ce soit dans le cas de personnes en situation de handicap très difficiles ou de personnes âgées ayant des troubles cognitifs, l'architecture joue un rôle d'apaisement », développe-t-elle. 
Dans de nombreux EHPAD du territoire à l’instar de Corte-Tattone, Valle Longa, Jeanne d’Arc, Maris Stella, ou encore Porto-Vecchio, les travaux engagés ont ainsi pour but d’adapter les bâtiments existants à des normes plus actuelles de confort et de sécurité. Dans certains cas, les projets vont même plus loin avec des reconstructions ou des extensions pensées dès l’origine avec plusieurs axes répondant davantage aux besoins des résidents : plus de lumière naturelle, des circulations mieux définies, des espaces de repos plus accueillants, ou encore des chambres individuelles pour préserver l’intimité.
 
Du côté des structures pour personnes en situation de handicap, les investissements visent là-aussi à transformer durablement les conditions d’accueil. À la MAS de Tattone, à l’IME Les Moulins Blancs, ou encore au FAM Funtanella, des aménagements ont été réalisés pour mieux prendre en compte le profil des usages. La conception de l’espace, que ce soit dans ses couleurs, ses volumes, ou ses parcours, a ainsi été repensée pour limiter les angoisses, éviter les comportements violents et sécuriser la prise en charge. 
 
 « L’architecture ne fait pas tout, bien sûr, mais elle peut créer un cadre qui apaise, qui réduit les situations de stress ou d’agitation. Et cela change profondément la manière dont les professionnels exercent leur métier », souligne ainsi Marie-Hélène Lecenne. Dans ce droit fil, cette attention portée à la qualité architecturale permet en effet de répondre également à la crise des vocations dans les métiers du médico-social, en offrant des conditions de travail plus sereines dans les établissements.« Quand le cadre de vie est plus apaisant, les tensions diminuent naturellement. Et les soignants peuvent mieux travailler, dans une ambiance moins stressante, plus stable », note la directrice de l’ARS, « Cela peut paraître secondaire, mais c’est tout sauf anecdotique. Quand on soigne l’environnement, on soigne aussi les conditions d’exercice. Et cela compte pour attirer et garder les équipes. L’environnement joue un rôle d’autant plus essentiel qu’on accompagne ici des personnes fragiles, sur le long terme ».