Jean-Félix Acquaviva, député de la 2ème circonscription de Haute-Corse, membre du groupe parlementaire Libertés & territoires, président du Comité de massif de Corse et membre de l’ANEM (Association nationale des élus de la montagne). Photo CNI.
« Le gouvernement doit revoir sa copie ! ». Le député de Corte-Balagne, Jean-Félix Acquaviva, réagit au discours du Premier Ministre, Jean Castex, visionné en clôture du congrès de l’ANEM. Près de 12 minutes préenregistrées où le chef du gouvernement met l’accent sur « des nouvelles mesures en faveur de la montagne », toutes tirées du plan France relance, dévoilé le 3 septembre dernier. « Outre la crise sanitaire, les pays de montagne doivent faire face à de nouveaux défis : ceux de la transition écologique, de la transition numérique et de la cohésion sociale. Le Plan de relance est là pour vous aider à les relever. Il doit accompagner la transformation dont vos territoires ont besoin et vous devez le considérer dans sa cohérence globale », a expliqué Jean Castex. Il a listé quelques axes prioritaires et annoncé la création d’un Programme national Montagne. « Il permettra de mieux accompagner les mesures du plan de relance et de les mettre en cohérence avec un certain nombre de dispositifs et de programmes existants ».
Des déclarations d’intention
Rien de bien fracassant pour Jean-Félix Acquaviva. « Il a annoncé, dixit ses propos, certaines « mesures un peu volontaristes », à travers le plan de relance en faveur des infrastructures de montagne, des transports, de la mobilité, et un certain nombre de prises en compte de la contrainte de la montagne en général. Dont acte ! Néanmoins, il est évident que pour une intervention au congrès de l’ANEM, c’était, à ce stade, la moindre des choses ! Ce qui compte, aujourd’hui, c’est de rentrer dans le détail. Or, nous ne sommes pas encore dans le détail de l’opérationnalité comme on l’attendait avant ce congrès. Il n’y a pas eu d’annonces particulièrement fracassantes ou incisives qui soient à la hauteur des territoires de montagne. Et ce, bien que Jean Castex ait dit qu’il était montagnard. Donc, à l’heure qu’il est, il a plutôt fait une déclaration d’intention. Il n’y a pas eu, non plus, d’annonces concernant la Corse. Nous laissons cela, pour le moment, de côté dans la mesure où les conditions sanitaires ont empêché sa venue ».
Une visite ajournée
La visite du Premier ministre en Corse, annoncée par le président de la République, le 10 septembre à Ajaccio, devait avoir lieu dans le cadre de ce 36ème congrès d’ANEM, mais ajournée pour raison de crise sanitaire. Il s’est, dès le début de son discours en visio, adressé aux élus corses et a promis : « Je veux vous dire que dès que la situation le permettra, je reviendrais vous voir ». Une visite importante puisqu’il est censé faire des annonces concernant l’île. « Bien sûr, la venue politique du Premier ministre était infirmée par les conditions sanitaires. Nous attendrons qu’il vienne en Corse spécifiquement », commente le député de Corte-Balagne. Ceci dit, en delà du contentieux qui court entre le gouvernement et les Nationalistes corses, il y a, immédiatement sur la table, des sujets qui fâchent. Le dernier en date concerne la Concertation régionale sur le projet de loi 3D (Décentralisation, différenciation, déconcentration), que Jacqueline Gourault - qui devait être du voyage ministériel et qui, elle aussi, est restée à Paris - a animé jeudi matin en visio-conférence à la Préfecture d’Ajaccio et à celle de Bastia avec, notamment le président de l’Exécutif de la Collectivité de Corse et les maires des deux villes.
Soyons sérieux !
Jean-Félix Acquaviva ne mâche pas ses mots : « A l’heure où l’on parle, il est évident que la concertation sur la loi 3D que nous avons eu jeudi matin à Ajaccio en visio avec Paris est largement insuffisante dans la forme et dans le fond. Elle n’a pas été, selon nous, préparée sérieusement par le gouvernement et n’est pas à la hauteur de la trajectoire de l’histoire de la Corse en termes institutionnels et en ce qui concerne nos attentes. Nous appelons le gouvernement à revoir sa copie sur le projet 3D. Nous attendons surtout que le Premier Ministre, qui est censé faire des annonces pour la Corse, vienne enfin rapidement dans l’île. Nous attendons une traduction concrète dans deux fenêtres que sont la loi des finances, en débat jusqu’à novembre, sur la question des statuts fiscaux, et la loi de décentralisation, en discussion dès novembre, sur la question de l’expérimentation. Il faut quand même hâter le pas et être sérieux dans la façon de discuter avec la Corse, mais aussi avec les territoires de montagne ».
N.M.
Des déclarations d’intention
Rien de bien fracassant pour Jean-Félix Acquaviva. « Il a annoncé, dixit ses propos, certaines « mesures un peu volontaristes », à travers le plan de relance en faveur des infrastructures de montagne, des transports, de la mobilité, et un certain nombre de prises en compte de la contrainte de la montagne en général. Dont acte ! Néanmoins, il est évident que pour une intervention au congrès de l’ANEM, c’était, à ce stade, la moindre des choses ! Ce qui compte, aujourd’hui, c’est de rentrer dans le détail. Or, nous ne sommes pas encore dans le détail de l’opérationnalité comme on l’attendait avant ce congrès. Il n’y a pas eu d’annonces particulièrement fracassantes ou incisives qui soient à la hauteur des territoires de montagne. Et ce, bien que Jean Castex ait dit qu’il était montagnard. Donc, à l’heure qu’il est, il a plutôt fait une déclaration d’intention. Il n’y a pas eu, non plus, d’annonces concernant la Corse. Nous laissons cela, pour le moment, de côté dans la mesure où les conditions sanitaires ont empêché sa venue ».
Une visite ajournée
La visite du Premier ministre en Corse, annoncée par le président de la République, le 10 septembre à Ajaccio, devait avoir lieu dans le cadre de ce 36ème congrès d’ANEM, mais ajournée pour raison de crise sanitaire. Il s’est, dès le début de son discours en visio, adressé aux élus corses et a promis : « Je veux vous dire que dès que la situation le permettra, je reviendrais vous voir ». Une visite importante puisqu’il est censé faire des annonces concernant l’île. « Bien sûr, la venue politique du Premier ministre était infirmée par les conditions sanitaires. Nous attendrons qu’il vienne en Corse spécifiquement », commente le député de Corte-Balagne. Ceci dit, en delà du contentieux qui court entre le gouvernement et les Nationalistes corses, il y a, immédiatement sur la table, des sujets qui fâchent. Le dernier en date concerne la Concertation régionale sur le projet de loi 3D (Décentralisation, différenciation, déconcentration), que Jacqueline Gourault - qui devait être du voyage ministériel et qui, elle aussi, est restée à Paris - a animé jeudi matin en visio-conférence à la Préfecture d’Ajaccio et à celle de Bastia avec, notamment le président de l’Exécutif de la Collectivité de Corse et les maires des deux villes.
Soyons sérieux !
Jean-Félix Acquaviva ne mâche pas ses mots : « A l’heure où l’on parle, il est évident que la concertation sur la loi 3D que nous avons eu jeudi matin à Ajaccio en visio avec Paris est largement insuffisante dans la forme et dans le fond. Elle n’a pas été, selon nous, préparée sérieusement par le gouvernement et n’est pas à la hauteur de la trajectoire de l’histoire de la Corse en termes institutionnels et en ce qui concerne nos attentes. Nous appelons le gouvernement à revoir sa copie sur le projet 3D. Nous attendons surtout que le Premier Ministre, qui est censé faire des annonces pour la Corse, vienne enfin rapidement dans l’île. Nous attendons une traduction concrète dans deux fenêtres que sont la loi des finances, en débat jusqu’à novembre, sur la question des statuts fiscaux, et la loi de décentralisation, en discussion dès novembre, sur la question de l’expérimentation. Il faut quand même hâter le pas et être sérieux dans la façon de discuter avec la Corse, mais aussi avec les territoires de montagne ».
N.M.