Enumérant une liste sans fin de méfaits liés à la résonnance électromagnétique, chiffres à l’appui et démonstrations en « live » ou le public s’est volontiers prêté au jeu.
La question des ondes électromagnétiques suscite inquiétudes et interrogations.
Les sources d’exposition sont nombreuses, provenant de l’environnement immédiat (wifi, radio, ordinateur, téléphone portable…), industriel (fours micro-onde, antennes relais, radars…) ou médical (IRM…). Superposées au champ magnétique naturel de la planète, les professionnels du bien-être expliquent que cela reviendrait à mettre plusieurs chefs d’orchestres dans un même ensemble musical. Cela crée des dysharmonies.
Mais, entre affirmations et objections, études statistiques et analyses contradictoires, les professionnels de la santé et les laboratoires jouent la discorde. L’arcane perdure. L’exposition aux ondes peut « provoquer des modifications biologiques sur le corps mais les données scientifiques disponibles ne montrent pas "d'effet avéré" sur la santé », indique l'Agence nationale sanitaire (Anses) dans un avis rendu public en octobre 2014. Alors que l’Organisation Mondiale de la Santé estime elle, que l’information relative aux éventuels effets à long terme ou à retardement étant actuellement insuffisante, il convient de « prendre des mesures de précaution afin de limiter l’exposition des professionnels et du grand public ».
Effets avérés ou supposés ?
Jacques Bauer, spécialiste de la question, affirme sans détours:
« Les champs électromagnétiques ont des conséquences sur la santé ! … Leurs effets sur l’organisme peuvent être directs : échauffement des tissus biologiques, stimulation du système nerveux, troubles visuels… certains sujets font encore l’objet de débats scientifiques tels que la génotoxicité , le risque de cancers, des effets sur la multiplication cellulaire, des modifications de la perméabilité de la barrière hémato-encéphalique, des perturbations enzymatiques et hormonales… Les REM pourraient même être à l‘origine de l’augmentation des AVC et de l’âge moyen de leur survenue (de 61ans à 25ans en 20 ans) ou encore du développement des naissances autistes… ». L’annonce aurait mis le public en effroi si elle n’avait pas été faite par l’utilisation humoristique d’un accent suisse allemand.
Après 3 heures de concentration, convaincus et sceptiques se sont retrouvés autour d’un buffet convivial offert chaleureusement par le propriétaire des lieux. L’histoire ne dit pas combien d’entre nous ont activés leur « mode avion » une fois rentrés.
Comment se protéger ?
Dans le cadre professionnel, tout employeur doit mettre en œuvre les mesures préconisées par l’Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles (INRS).
Et dans son quotidien ? S’il existe des solutions payantes sur le marché, de simples préconisations de bon sens peuvent être utiles : Utiliser le téléphone portable le moins longtemps possible ; Eviter de garder sur soi un portable en veille (car il envoie, toutes les dix minutes environ, un flash d'ondes à l'antenne la plus proche, et ce jour et nuit); Ne pas garder un portable allumé sur sa table de nuit (les ondes émises interfèrent avec les ondes cérébrales, perturbant le sommeil, provoquant pertes de mémoire, maux de tête, vertiges...) ; Utiliser plutôt le mode "haut-parleur" ou un kit mains libres (Attention, l'oreillette réduit l'exposition mais ne l'annule pas) ; Changer le côté d'utilisation du portable; Ne pas se déplacer en téléphonant (même à pied, le mobile émettant plus fortement afin de trouver l'antenne la plus proche) ; Eviter de téléphoner en voiture (les ondes du portable, réfléchies par la structure métallique, se trouvant alors concentrées dans un petit espace) ; Ne pas exposer passivement voisins et enfants à leur insu notamment en milieu clos comme le bus, taxi, train (le portable irradie jusqu'à 1,50 mètre) ; Doter le plus tard possible vos enfants d'un portable, leur cerveau absorbant plus de rayonnements que celui des adultes ; Privilégier les téléphones fixes filaires plutôt que les téléphones sans fil ou DECT qui émettent des radiofréquences ; Brancher le Wi-Fi uniquement lorsqu'on en a besoin ; Eviter les babyphones près de la tête des bébés ; Eviter de donner une tablette tactile aux enfants.
Pour plus d’information : www.https://identimmune.org
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