Le combat continue pour la CGT Santé de l'hôpital de Bastia
« La situation est grave et le sera encore plus en 2018 » rétorque J.Risterucci. « L’ARS annonce que sur les créances irrécouvrables nous devrions récupérer 2 à 3 millions d’euros, pourquoi cela n’a-t-il pas été fait avant ? En sachant que sur ces sommes, il n’y a pas que des patients qui nous doivent de l’argent mais aussi des établissements de santé eux-mêmes déficitaires : Calvi, Corte, l’ex clinique St Antoine… C’est-à-dire que l’hôpital de Bastia, pivot du groupement hospitalier de territoire GHT est prestataire de service sans être payé… Nous estimons, après une grève de la faim qui a été duré pour nous, que c’est l’ensemble de notre situation budgétaire qui doit être réglée rapidement. Le déficit de trésorerie reproduira les mêmes difficultés dans 3 mois, puisque les dettes fournisseurs concernant essentiellement la pharmacie donc le patient… Il est indispensable d’étudier la trésorerie et de la dissocier des besoins en investissement. Nous refusons toujours le recours à l’emprunt (6 ME) pour éponger de la trésorerie.
Sur l’investissement, la modernisation de l’hôpital est un enjeu majeur, indispensable, et doit être financé à 100 %, c’est ce que la CGT demande depuis plus de 4 ans L’ARS propose une priorité sur le service des urgences et le SAMU, ce que nous validons, mais ne donne aucune réponse précise sur le financement ?
L’ensemble des autres priorités sont remises à l’étude au niveau régional et national d’une PPI pour la Corse. Comment être confiants ? Cela va nous renvoyer à d’innombrables négociations sur des dossiers faits et refaits depuis 20 ans, tout est urgent. Comment être confiants quand les dernières réunions COPERMO ont exigé la réduction du capacitaire du bloc opératoire qui est passé de 11 salles à 8… il y a 4 ans… Donc une nouvelle fois, sans revenir dans les détails techniques qui ne sont pas toujours compréhensibles, nous insistons sur le fait que notre action a débloqué pour quelques mois une situation grave.
Nous rappelons qu’il est de la responsabilité de tous, d’être cohérents, de passer des incantations au concret pour répondre rapidement aux besoins de notre hôpital.
Nous dénonçons les attitudes méprisantes et provocatrices que nous avons vécues durant ce conflit de la part des plus hautes autorités, par contre, nous avons trouvé avec la population, les usagers, le personnel, les élus présents, un soutien précieux qui doit donc conduire à poursuivre et exiger les moyens d’un HOPITAL PIVOT d’un territoire et qui doit s’inscrire dans le projet régional de santé pour les 10 ans à venir.
Pour la CGT, cette bouffée d’oxygène, ne réanime pas le malade définitivement » conclut Josette Risterucci que CNI a rencontrée… .
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