Née en 1970 à Tokyo, Ryoko Sekiguchi plonge toute petite dans la littérature. Lycéenne, elle reçoit le prix des Cahiers de la poésie contemporaine. Installée à Paris en 1997, elle y a étudié l'histoire de l'art à la Sorbonne. Elle est également titulaire d'un doctorat en littératures comparées et en études culturelles de l'université de Tokyo. Considérée comme une des nouvelles voix de la poésie contemporaine japonaise de part son travail sur la structure et la forme, elle écrit aussi bien en japonais qu’en français (ses poèmes ont été traduits en anglais, coréen, suédois et arabe), elle traduit aussi les textes des poètes japonais classiques et contemporains dans diverses revues françaises. Ryoko Sekiguchi a été invitée pour des lectures dans des lieux illustres : Centre Pompidou, Maison des Ecrivains, Bibliothèque de New York, Université de San Francisco… Elle enseigne aujourd'hui à l'INALCO, l'Institut National des Langues et Civilisations Orientales à Paris.
Son originalité ? Fille d'une cuisinière, elle partage la passion des fourneaux autant que celle des livres de cuisine ou de la littérature. Elle relie ainsi la littérature et les gouts, les perceptions, les mémoires et les 5 sens. «Littérature et cuisine c’est tout d’abord pour moi un rapport familial puisque ma mère tenait une petite école de cuisine » explique t’elle. «Je pense que le goût peut être un vecteur idéal pour transmettre l’histoire, la culture, la société. La cuisine peut raconter plein de choses. Faire la cuisine ou manger est un acte qui requiert les 5 sens et c’est un des rares actes de ce qu’on fait dans la vie quotidienne ».
En 2018, à la demande de la Maison des Ecrivains de Beyrouth, elle se rend dans la capitale libanaise. Ainsi son dernier ouvrage dont elle a parlé mercredi à Bastia, jeudi à Corte et ce vendredi à la médiathèque de Folelli s’intitule «961 heures à Beyrouth (et 321 plats qui les accompagnent) »*. Durant sa résidence d’un mois et demi, entre le 7 avril et le 15 mai 2018, d’où le titre 961 heures, elle a brossé le portrait de Beyrouth à travers les gestes des cuisiniers et les histoires de cuisine qu’elle a partagées avec ses habitants. Le livre est ainsi composé de 321 micro-chapitres qui sentent bon les recettes de cuisine, les plats, les saveurs d’Orient. «J’ai longtemps hésité à publier ce livre car quelque temps après mon séjour, a eu lieu cette terrible explosion dans le centre-ville. Publier un livre sur la cuisine dans ces moments là n’était peut-être pas judicieux. C’est une amie libanaise qui m’a poussée à le faire car pour elle, ce livre était une sorte d’archive d’avant cette catastrophe»
Invitée pour la 2ème fois en Corse, Ryoko Sekiguchi est très heureuse de participer à ce festival. «Pour moi, c’est synonyme de réouverture de la saison culturelle alors qu’en juin c’est le plus souvent la fin. Là c’est une nouvelle aventure qui commence. Quelle joie ! Quelle joie aussi pour le public.»
* Edition P.O.L. Avril 2021
Son originalité ? Fille d'une cuisinière, elle partage la passion des fourneaux autant que celle des livres de cuisine ou de la littérature. Elle relie ainsi la littérature et les gouts, les perceptions, les mémoires et les 5 sens. «Littérature et cuisine c’est tout d’abord pour moi un rapport familial puisque ma mère tenait une petite école de cuisine » explique t’elle. «Je pense que le goût peut être un vecteur idéal pour transmettre l’histoire, la culture, la société. La cuisine peut raconter plein de choses. Faire la cuisine ou manger est un acte qui requiert les 5 sens et c’est un des rares actes de ce qu’on fait dans la vie quotidienne ».
En 2018, à la demande de la Maison des Ecrivains de Beyrouth, elle se rend dans la capitale libanaise. Ainsi son dernier ouvrage dont elle a parlé mercredi à Bastia, jeudi à Corte et ce vendredi à la médiathèque de Folelli s’intitule «961 heures à Beyrouth (et 321 plats qui les accompagnent) »*. Durant sa résidence d’un mois et demi, entre le 7 avril et le 15 mai 2018, d’où le titre 961 heures, elle a brossé le portrait de Beyrouth à travers les gestes des cuisiniers et les histoires de cuisine qu’elle a partagées avec ses habitants. Le livre est ainsi composé de 321 micro-chapitres qui sentent bon les recettes de cuisine, les plats, les saveurs d’Orient. «J’ai longtemps hésité à publier ce livre car quelque temps après mon séjour, a eu lieu cette terrible explosion dans le centre-ville. Publier un livre sur la cuisine dans ces moments là n’était peut-être pas judicieux. C’est une amie libanaise qui m’a poussée à le faire car pour elle, ce livre était une sorte d’archive d’avant cette catastrophe»
Invitée pour la 2ème fois en Corse, Ryoko Sekiguchi est très heureuse de participer à ce festival. «Pour moi, c’est synonyme de réouverture de la saison culturelle alors qu’en juin c’est le plus souvent la fin. Là c’est une nouvelle aventure qui commence. Quelle joie ! Quelle joie aussi pour le public.»
* Edition P.O.L. Avril 2021