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Henri Malosse : "Enraciner notre action écologique en Corse avec Urgence Ecologie"


le Jeudi 9 Mai 2019 à 07:32

“Nous avons le devoir pour l’avenir des Corses de proposer un projet d’adaptation aux changements climatiques au niveau régional”. Le propos est de Henri Malosse qui, dans une déclaration, fait part des trois convictions qui constituent le socle de son engagement au sein de la "Liste Urgence Ecologie" au sein de laquelle il occupe la 5e place pour les prochaines élections européennes.



Henri Malosse : "Enraciner notre action écologique en Corse avec Urgence Ecologie"
La première, est que les urgences sur le climat, la biodiversité et la démographie imposent aux femmes et aux hommes du monde contemporain à réfléchir sur l’impact que nous avons sur notre environnement. Il ne s’agit donc pas de faire de choisir l’écologie comme une écurie politique mais d’organiser notre île de manière à y restaurer un environnement sain pour ses habitants. L’Europe, est à cet égard, la bonne échelle pour des actions concertées. Je prétends même qu’aujourd’hui, l’écologie est le projet qui manque le plus à l’UE pour retrouver l’adhésion des peuples.  


La seconde, est que notre système économique a perdu au fil des ans la dimension humaine et sociale qui rendait notre société vivable. C’est tout à fait le cas de la Corse qui est la région de France la plus touchée par la pauvreté. On dit que la Corse est entre les mains de “ 200 familles ”. Nous avons besoin de l’Europe pour briser les monopoles qui nous enchaînent. Mais Bruxelles doit aussi évoluer et mettre fin à des politiques commerciales et économiques inhumaines. Aujourd’hui nos sociétés ultra-libérales ne vivent que dans le présent, ignorent le passé et ne se projettent pas dans l’avenir. Alors que nous devons changer impérativement de logiciel. Nous devons en trouver un adapter à notre singularité à la fois insulaire et rurale.


Enfin, la troisième est que la centralisation politique, organisée en France depuis la monarchie, est aujourd’hui incapable de répondre aux besoins de proximité et d’efficacité des citoyens, notamment chez nous en Corse. L’appel des “ gilets jaunes ” pour un “ Référendum d’initiative citoyenne (RIC)” est un signal très clair sur la question du manque de démocratie délibérative. Bien qu’enterré par Emmanuel Macron, on peut faire vivre le RIC au niveau du territoire et à l’échelle Européenne. Les démocraties actuelles et la France en particulier font montre d’un manque évident de législation d’initiative citoyenne. Pourtant la crise de la participation citoyenne qui frappe les régimes démocratiques est évidente. Certes il y a le phénomène des “ GJ ” qui dénonce l’injustice sociale, mais surtout j’observe que la jeunesse européenne marche également. Chaque semaine, dans les rues des grandes villes européennes, la jeunesse dénonce l’urgence écologique et exige plus d’initiative populaire.


Ainsi, défendre et préserver le territoire insulaire me parait aujourd’hui être la meilleure réponse aux problèmes conjoncturaux que rencontrent l’ensemble des citoyens. Dès lors, plus qu’un programme politique, nous proposons à Urgence Ecologie d’imaginer des actions citoyennes autour de ces problématiques.

Mon unique souhait est de déclencher un processus d’émancipation pour un véritable développement économique et social en Corse. Ma volonté d’agir s’inscrit dans le cadre d’une action locale, initiée par les citoyens et mis en pratique par les élus de proximité. Je suis convaincu que c’est par la multiplication d’actions locales, par l’échange ainsi que par l’organisation d’une démocratie ddirecte impliquant réellement le citoyen corse dans le processus de décisions que nous serons, tous ensemble, capables de prendre les meilleures décisions pour notre île.

Enfin, notre engagement à Urgence Ecologie Corse pour une plus grande Emancipation de l’île ne se limite pas à son aspect politique. Urgence Ecologie Corse, se veut le fer de lance d’un projet ambitieux de société. Notre horizon ne peut être une côte dégradée envahie de lotissements et de paillotes bordant un désert rural de l’intérieur. Un autre chemin est possible, notamment avec le rural, le petit commerce, l’artisanat, l’agriculture biologique, les circuits courts, l’exploitation ordonnée de nos forêts, les énergies renouvelables et le tourisme durable.

Nous avons le devoir pour l’avenir des Corses de proposer un projet d’adaptation aux changements climatiques au niveau régional.
En paraphrasant Jean-jacques Rousseau, je dirais “j’ai la CONVICTION qu’un jour, PROCHAIN, notre GRANDE île, étonnera l’Europe ”.