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Handball : Le GFCA écrit l'histoire


le Lundi 18 Décembre 2017 à 09:03

Affronter une équipe de première division - Aix - en seizièmes de finale de coupe de France était déjà quelque chose d'exceptionnel pour un club de National 2 comme le GFC Ajaccio, mais alors arracher la victoire sur un match "de folie", comme l'on a pu l'entendre à maintes reprises à la fin de celui-ci, relève simplement d'un fait historique dans l'histoire de la Coupe de France. Retour en détails sur cette rencontre qui s'est soldée sur un score angoissant de 30 à 29 !



(Photo Marcu-Antone COSTA)
(Photo Marcu-Antone COSTA)







L'évolution du score tout au long de la rencontre peut à elle seule résumer le match : 1 - 2 (5') / 3 - 5 (10') / 4 - 6 (15') / 6 - 8 (20') / 8 - 10 (25') / 11 - 12 (30') - mi temps - 17 - 15 (35') / 20 - 18 (40') / 24 - 21 (45') / 26 - 23 (50') / 28-28 (55') / 30 - 29 (score final).

On a déjà connu des situations stressantes dans certaines rencontres décisives, mais celle de dimanche restera sans doute graver dans les mémoires de toutes les personnes présentes au gymnase du Pascal Rossini, bondé et survolté pour l'occasion. Et pour cause... jusqu'à la dernière seconde de jeu, l'issue du match restait incertaine face à cette belle équipe du Pays d'Aix. 

Un grand Marc-Antoine Coggia dans les cages ajacciennes qui a su rester à sa place malgré le niveau de l'adversaire.
Un grand Marc-Antoine Coggia dans les cages ajacciennes qui a su rester à sa place malgré le niveau de l'adversaire.
D'entrée de jeu, le collectif de Jérôme Fernandez semblait prendre ses marques sur les terres ajacciennes en imposant un certain rythme, mais face à un bloc défensif bien structuré et une doublette Brunetti toujours aussi efficace en attaque, l'écart au score était loin d'être inquiétant dans une rencontre opposant une équipe de quatrième division face à une première division. À tel point qu'à tout juste deux minutes de la pause, un penalty et une contre attaque de Tony Brunetti permettait aux rouges et bleus de réduire le score à 11 - 12 pour le retour au vestiaire. 

À ce stade de la rencontre et sans même en connaître l'issue, la satisfaction d'avoir pu rivaliser dans la première période face à une D1 pouvait déjà se lire sur le visage du staff Ajaccien.

Au retour de la pause, une brève - mais pas moins efficace - intrusion de Raphaël Bravo dans les cages à l'occasion d'un penalty allait annoncer la couleur de la seconde période au collectif aixois. Le Rossini est imprenable, tel était le message qui allait être donné par le second portier insulaire avec son très bel arrêt du penalty. Rapidement derrière, les hommes de Gilles Franceschini profitaient d'un mauvais choix stratégique de l'entraînement du PAUC qui sortait son gardien pour prendre le dessus sur le score et un avantage de +3 (16 - 13).
Le reste de la seconde période demeurait en faveur des Ajacciens (26 - 23 à la 50ème minute de jeu) jusqu'à ce que les Provençaux profitèrent d'un petit relâchement - compréhensible au vue de l'intensité du match - des insulaires leur laissant l'occasion de recoller au score à la 55ème minute de jeu sur le score de parité de 28 à 28.
Fort heureusement et comme tout bon capitaine à cinq minutes de la fin, la muraille Coggia infranchissable allait mettre en ébullition le Pascal Rossini ainsi que ses coéquipiers, qui, par Kévin Trousselier et de Tony Brunetti, allaient une fois de plus reprendre l'avantage 30 - 28. Toutefois, et comme si la situation n'était pas assez stressante pour le staff insulaire et les supporters, une faute allait faire bénéficier aux Provençaux d'un penalty dans la dernière minute de jeu (30 - 29) rendant les dernières secondes de cette rencontre interminables. 

Au terme de soixante minutes de pure folie, les hommes de Gilles Franceschini ont réussi à écrire l'histoire en étant le premier club de quatrième division du championnat Français à vaincre une équipe de première division en Coupe de France.

Et encore... peut-être que l'histoire continuera de s'écrire lors du huitième de finale qui se jouera le 7 février 2018 face à un adversaire dont on ne connait pas encore le nom ni la division.