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Grève sanitaire dans les établissements scolaires : faible participation en Corse


Julia Sereni le Mardi 10 Novembre 2020 à 11:49

Plusieurs syndicats nationaux avaient appelé à la « grève sanitaire » ce mardi 10 novembre dans les écoles, collèges et lycées afin de dénoncer un protocole sanitaire jugé encore insuffisant. En Corse, le mouvement n’a pas été vraiment suivi, puisqu’on compte environ 6% de personnels en grève, dans le premier comme dans le second degré, selon les chiffres du rectorat.



Malgré l’appel des cinq principaux syndicats de l’enseignement, la "grève sanitaire" de ce mardi 10 novembre n’aura finalement pas été très suivie en Corse. En effet, selon le chiffres du rectorat, dans le second degré, seuls 6,06 % des enseignants et 6,89 % des personnels non enseignants ont fait grève. Dans le premier degré, on compte 6,21% de grévistes. Par ailleurs, seuls quelques blocages partiels d’établissements par des élèves ont eu lieu à Ajaccio, comme au lycée professionnel Jules Antonini ou au collège et lycée Saint-Paul. Mais pour le reste, ce 10 novembre est finalement une journée calme et ordinaire dans l’ensemble de l’île.
 
Une mobilisation bien en deçà de qui était attendu par les syndicalistes, à l’instar de Charles Casabianca, secrétaire académique CGT éducation, qui avait estimé à la veille du mouvement qu’il « devrait être suivi ». Le président de l’Associu di i Parenti Corsi Denis Luciani avait quant à lui mis l’accent sur les préoccupations des familles : « Les parents sont inquiets » avait-il confié.

Pour Fabien Mineo, secrétaire général du syndicat enseignant Snuipp-FNSU de Haute-Corse, ces chiffres ne sont pas surprenants, au regard des évolutions jugées « favorables » dans les lycées et les écoles. En effet, jeudi 5 novembre dernier, le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer a annoncé un certain nombre de mesures, parmi lesquelles le renforcement du protocole sanitaire, avec la possibilité de mise en place de cours à distance dans les lycées, à condition de conserver au moins 50% d’enseignement en présentiel pour chaque élève.
 
Fabien Mineo se dit en revanche « étonné » de la faible mobilisation dans le second degré : « Les collèges restent dans un protocole qui n’est pas adapté, il devrait être le même que celui en vigueur dans les lycées » estime t-il. Il s’attendait donc à un mouvement plus important, mais avance une explication : « Aujourd’hui la préoccupation première des collègues qui sont face aux élèves, c’est d’enseigner et d’essayer de faire leur travail ».