Après 21 jours de grève des chauffeurs du réseau Muvistrada, les bus ont recommencé à circuler ce mardi après-midi à Ajaccio. Un protocole d’accord a en effet été signé lundi soir entre la Communauté d’Agglomération du Pays Ajaccien (CAPA) – actionnaire majoritaire de la SPL Muvitarra – et le STC, syndicat majoritaire de l’entreprise. Celui-ci prévoit notamment que les parties s’engagent à se remettre autour de la table à partir de mi-janvier afin de discuter d’un nouveau socle social. Des discussions qui iront donc au-delà de la période précédant la dénonciation des accords d’entreprise, fixée au 27 décembre, et qui « repartiront d’une feuille blanche », indique-t-on du côté de la CAPA, en soulignant que cette reprise du dialogue constitue avant tout un geste politique. « Il n’y avait aucune obligation pour l’employeur de continuer de négocier après la dénonciation des accords d’entreprise », fait-on valoir, en rappelant que « la CAPA et la SPL n’ont jamais rejeté la possibilité de discuter », à condition toutefois que cela se fasse « dans des conditions sereines et de confiance mutuelle, ce qui n’a pas toujours été le cas ».
Sur le fond, la CAPA rappelle la situation financière fragile de la SPL. « Il n'est pas question pour les actionnaires de réinjecter de l'argent, comme cela a déjà été fait, puisqu'il y a des marges de manœuvre au niveau du fonctionnement », explique-t-on, estimant que « des efforts doivent être faits du côté des salariés ». Selon la collectivité, l’objectif reste « un intérêt social partagé », sans remise en cause globale des acquis : « On ne demande pas la suppression de toutes les primes. Il n'y a pas de perte financière pour une grande majeure partie des salariés. Il y a simplement une perte en jours de congé, en avantages en subrogation pour les arrêts maladie, certains usages qui étaient transformés en accords, qui étaient anciens et qui venaient rendre plus complexe la gestion et l'organisation de l'entreprise ».
Du côté du STC, seul syndicat signataire du protocole, le ton se veut plus mesuré. « Il y a eu des engagements de la part de la direction. Nous attendons de voir si début janvier ils respectent leurs engagements », affirme Sébastien Cerati, délégué STC Muvitarra. S’il estime que la grève a permis d’obtenir la reprise de discussions après la dénonciation des accords d’entreprise, il prévient toutefois que, faute d’avancées concrètes, le syndicat « prendra ses responsabilités et refera des actions fortes ».
Une lecture du protocole radicalement opposée à celle de la CGT. « Ce protocole d'accord est vide », siffle Marie-Blanche Nicolaï, déléguée CGT Muvitarra, en s’interrogeant : « Sur quoi va-t-on se revoir en janvier puisque les accords seront déjà tombés ? Ce n’est pas loyal ! Quand on discute de quelque chose qui est déjà tombé, on le fait avec le couteau sous la gorge ». La syndicaliste estime que cette grève initiée par le STC, puis rejointe par la CGT et FO, n’a finalement eu aucun effet. « Nous en sommes au même point qu'au départ, à la différence que les accords tombent le 27 et que malgré une promesse de rediscussion, il ne se passera plus rien derrière », affirme-t-elle, avant de fustiger : « Aujourd'hui cet accord fait tomber 40 ans de rapport de force avec les élus. Il fait tomber le syndicalisme dans l'entreprise, les salaires et les conditions de travail. Qu'un syndicat puisse signer quelque chose comme ça, je ne le comprends pas. La CGT est très en colère ».
Une colère largement partagée du côté de Force ouvrière. « Ce protocole d'accord, c'est un véritable musée des horreurs. En une ligne, il supprime 30 ans de lutte syndicale », dénonce Marcel Santini, secrétaire général de FO en Corse-du-Sud. « Tout ce que nous avions obtenu en matière de congés, de salaire, de prime, tout ça est liquidé ».
Face à ces critiques, le STC s’interroge de son côté sur l’attitude des autres organisations syndicales. « Comment se fait-il que la CGT, qui était le syndicat majoritaire jusqu’au mois d’août, n’ait pas signé d’accord de substitution avant ? », tance Sébastien Cerati.
À la suite de ce mouvement social, la CAPA et la SPL Muvitarra ont par ailleurs décidé de rendre le réseau de bus gratuit jusqu’au 5 janvier inclus. « Une forme de compensation pour les usagers qui payent leur abonnement mensuel et qui n'ont pas pu utiliser les transports en commun. Et si on peut ramener du monde en hyper-centre, on le fait d'autant plus volontiers ».
Sur le fond, la CAPA rappelle la situation financière fragile de la SPL. « Il n'est pas question pour les actionnaires de réinjecter de l'argent, comme cela a déjà été fait, puisqu'il y a des marges de manœuvre au niveau du fonctionnement », explique-t-on, estimant que « des efforts doivent être faits du côté des salariés ». Selon la collectivité, l’objectif reste « un intérêt social partagé », sans remise en cause globale des acquis : « On ne demande pas la suppression de toutes les primes. Il n'y a pas de perte financière pour une grande majeure partie des salariés. Il y a simplement une perte en jours de congé, en avantages en subrogation pour les arrêts maladie, certains usages qui étaient transformés en accords, qui étaient anciens et qui venaient rendre plus complexe la gestion et l'organisation de l'entreprise ».
Du côté du STC, seul syndicat signataire du protocole, le ton se veut plus mesuré. « Il y a eu des engagements de la part de la direction. Nous attendons de voir si début janvier ils respectent leurs engagements », affirme Sébastien Cerati, délégué STC Muvitarra. S’il estime que la grève a permis d’obtenir la reprise de discussions après la dénonciation des accords d’entreprise, il prévient toutefois que, faute d’avancées concrètes, le syndicat « prendra ses responsabilités et refera des actions fortes ».
Une lecture du protocole radicalement opposée à celle de la CGT. « Ce protocole d'accord est vide », siffle Marie-Blanche Nicolaï, déléguée CGT Muvitarra, en s’interrogeant : « Sur quoi va-t-on se revoir en janvier puisque les accords seront déjà tombés ? Ce n’est pas loyal ! Quand on discute de quelque chose qui est déjà tombé, on le fait avec le couteau sous la gorge ». La syndicaliste estime que cette grève initiée par le STC, puis rejointe par la CGT et FO, n’a finalement eu aucun effet. « Nous en sommes au même point qu'au départ, à la différence que les accords tombent le 27 et que malgré une promesse de rediscussion, il ne se passera plus rien derrière », affirme-t-elle, avant de fustiger : « Aujourd'hui cet accord fait tomber 40 ans de rapport de force avec les élus. Il fait tomber le syndicalisme dans l'entreprise, les salaires et les conditions de travail. Qu'un syndicat puisse signer quelque chose comme ça, je ne le comprends pas. La CGT est très en colère ».
Une colère largement partagée du côté de Force ouvrière. « Ce protocole d'accord, c'est un véritable musée des horreurs. En une ligne, il supprime 30 ans de lutte syndicale », dénonce Marcel Santini, secrétaire général de FO en Corse-du-Sud. « Tout ce que nous avions obtenu en matière de congés, de salaire, de prime, tout ça est liquidé ».
Face à ces critiques, le STC s’interroge de son côté sur l’attitude des autres organisations syndicales. « Comment se fait-il que la CGT, qui était le syndicat majoritaire jusqu’au mois d’août, n’ait pas signé d’accord de substitution avant ? », tance Sébastien Cerati.
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