Le président de la République, Emmanuel Macron, et le président du Conseil exécutif de la Collectivité de Corse, Gilles Simeoni, à Bunifaziu.
- Comment s’est passée cette rencontre avec le président de la République ?
- C’est une rencontre qui s’est déroulée en trois temps : un tête à tête de près d’une heure avec le président de la République. Suivi d’un deuxième échange d’une demi-heure environ en présence du président de l’Assemblée de Corse. Enfin, une demi-heure de travail en présence des ministres qui ont participé au déplacement. Donc, ce fut globalement un échange long, fructueux et constructif qui nous a permis d’aborder tous les sujets importants. J’ai trouvé globalement le président de la République à l’écoute, ouvert, même s’il faut attendre de voir comment ses annonces se concrétiseront de manière opérationnelle.
- Que lui avez-vous dit lors de votre entretien en tête-à-tête ?
- J’ai organisé mon propos en deux volets, économique et politique. Le premier volet sur les conséquences sanitaires, économiques et sociales de la crise liée au COVID. J’ai attiré son attention sur le risque majeur d’une crise sans précédent dans les semaines à-venir en Corse et sur le fait que, pour l’instant, l’Etat n’avait pas pris la mesure de l’urgence absolue de ce côté-là. Je lui ai dit que si nous partagions ce constat, nous devons acter la nécessité de mettre en œuvre des réponses adaptées sur le court terme. Par exemple, concernant le PGE (Prêt garanti par l’Etat), j’ai demandé, en concertation avec la CCI (Chambre de commerce et d’industrie de la Corse) que le remboursement soit différé après fin 2021 afin de permettre aux entreprises de passer le cap de cette crise et d’avoir une saison en plus pour reconstituer une trésorerie et sauver des emplois. L’idée est aussi que cette échéance reportée puisse se transformer en une forme d’exonération au prorata du chiffre d’affaires réalisé. C’est une mesure d’urgence. J’ai ensuite abordé la question de la construction de la relance économique avec la territorialisation du plan de relance et nos attentes en terme d’objectifs, de moyens et de mise en synergie des différents dispositifs PTIC (Plan de transformation et d'investissement pour la Corse), CPER (Contrat de plan État-région), Programme opérationnels européens, instruments dédiés du plan de relance…
- Sur la question essentielle et urgente du tourisme, qu’avez-vous décidé ?
- Une réunion importante a eu lieu, ce matin, à Bunifaziu pour discuter de la feuille de route territoriale du tourisme. Les acteurs du secteur semblent globalement satisfaits du travail qui a été mené sous l’impulsion de la présidente de l’ATC (Agence du tourisme de la Corse), Nanette Maupertuis, même s’il y reste encore à faire. Le Secrétaire d’Etat au tourisme, Jean-Baptiste Lemoyne, s’est montré, lui aussi, très ouvert et très à l’écoute. Je tiens à souligner l’implication de tous les acteurs et rappeler le soutien de Christian Mantei d’Atout France. La feuille de route de Nanette Maupertuis a été acceptée, validée et même félicitée par le président de la République. Reste maintenant la question cruciale du financement des différentes mesures. Il faudra, là, concrétiser les choses. Dans le monde post-COVID, le tourisme va connaître des mutations profondes et il faut que la Corse fasse évoluer son modèle.
- C’est une rencontre qui s’est déroulée en trois temps : un tête à tête de près d’une heure avec le président de la République. Suivi d’un deuxième échange d’une demi-heure environ en présence du président de l’Assemblée de Corse. Enfin, une demi-heure de travail en présence des ministres qui ont participé au déplacement. Donc, ce fut globalement un échange long, fructueux et constructif qui nous a permis d’aborder tous les sujets importants. J’ai trouvé globalement le président de la République à l’écoute, ouvert, même s’il faut attendre de voir comment ses annonces se concrétiseront de manière opérationnelle.
- Que lui avez-vous dit lors de votre entretien en tête-à-tête ?
- J’ai organisé mon propos en deux volets, économique et politique. Le premier volet sur les conséquences sanitaires, économiques et sociales de la crise liée au COVID. J’ai attiré son attention sur le risque majeur d’une crise sans précédent dans les semaines à-venir en Corse et sur le fait que, pour l’instant, l’Etat n’avait pas pris la mesure de l’urgence absolue de ce côté-là. Je lui ai dit que si nous partagions ce constat, nous devons acter la nécessité de mettre en œuvre des réponses adaptées sur le court terme. Par exemple, concernant le PGE (Prêt garanti par l’Etat), j’ai demandé, en concertation avec la CCI (Chambre de commerce et d’industrie de la Corse) que le remboursement soit différé après fin 2021 afin de permettre aux entreprises de passer le cap de cette crise et d’avoir une saison en plus pour reconstituer une trésorerie et sauver des emplois. L’idée est aussi que cette échéance reportée puisse se transformer en une forme d’exonération au prorata du chiffre d’affaires réalisé. C’est une mesure d’urgence. J’ai ensuite abordé la question de la construction de la relance économique avec la territorialisation du plan de relance et nos attentes en terme d’objectifs, de moyens et de mise en synergie des différents dispositifs PTIC (Plan de transformation et d'investissement pour la Corse), CPER (Contrat de plan État-région), Programme opérationnels européens, instruments dédiés du plan de relance…
- Sur la question essentielle et urgente du tourisme, qu’avez-vous décidé ?
- Une réunion importante a eu lieu, ce matin, à Bunifaziu pour discuter de la feuille de route territoriale du tourisme. Les acteurs du secteur semblent globalement satisfaits du travail qui a été mené sous l’impulsion de la présidente de l’ATC (Agence du tourisme de la Corse), Nanette Maupertuis, même s’il y reste encore à faire. Le Secrétaire d’Etat au tourisme, Jean-Baptiste Lemoyne, s’est montré, lui aussi, très ouvert et très à l’écoute. Je tiens à souligner l’implication de tous les acteurs et rappeler le soutien de Christian Mantei d’Atout France. La feuille de route de Nanette Maupertuis a été acceptée, validée et même félicitée par le président de la République. Reste maintenant la question cruciale du financement des différentes mesures. Il faudra, là, concrétiser les choses. Dans le monde post-COVID, le tourisme va connaître des mutations profondes et il faut que la Corse fasse évoluer son modèle.
Photo Florent Selvini
- Comment s’est passée la discussion sur le plan politique ? Est-elle toujours aussi tendue ?
- Sur la forme, la discussion s’est tenue dans un état d’esprit nouveau avec la volonté de s’écouter dans un climat de respect mutuel. Sur le fond, j’ai, bien sûr, abordé la question de la construction d’une solution politique globale et son aspect institutionnel dans le cadre du projet de loi sur la décentralisation, mais aussi la question brûlante des déchets. J’ai aussi beaucoup insisté sur la question majeure de la spéculation foncière et de la dépossession qui est un enjeu social, politique, économique, mais aussi symbolique pour la Corse. J’ai parlé aussi de la culture et de la langue corse. J’ai fait un tour d’horizon de tous les rendez-vous importants, notamment en matière de transports et d’infrastructures. J’ai, bien sûr, abordé la question de la place de la Corse en Méditerranée, de la proximité de la Sardaigne avec le partenariat insulaire que nous voulons construire, notre projet méditerranéen et les enjeux de préservation de la biodiversité et de l’environnement.
- Vous avez dit que Bunifaziu en était le « meilleur symbole ». Qu’entendez-vous par là ?
- L’Extrême-Sud résume toutes les problématiques. J’ai fait remarqué au président de la République qu’en Corse, partout où notre regard se porte, la Méditerranée est omniprésente physiquement et culturellement. A 11 kilomètres de Bunifaziu, se trouve la Sardaigne. Nous sommes persuadés que la Méditerranée est un projet politique, économique, social et culturel qui mérite d’être soutenu et encouragé par la France et par l’Union européenne. La coopération interinsulaire peut y contribuer de façon essentielle. J’ai rappelé l’enjeu majeur des réserves naturelles et du parc marin.
- Avez-vous abordé la question des prisonniers politiques ?
- Oui ! Bien sûr ! J’ai parlé du rapprochement des prisonniers, notamment des trois personnes condamnées au titre du commando Erignac et qui ont déjà purgées plus de 20 ans de réclusion. Ce n’est pas une question seulement politique, elle est portée bien au-delà des Nationalistes, c’est une question d’application du droit. J’ai demandé au chef de l’Etat de simplement appliquer le droit. Nous ne demandons rien d’autre. Nous ne voulons pas en faire un enjeu de crispation politique.
- Qu’a répondu le Chef de l’Etat ?
- Il m’a informé de sa volonté d’avancer de façon très concrète et très opérationnelle, y compris dans les prochaines semaines sur des dossiers importants, notamment le dossier économique et social dans toutes ses dimensions, mais aussi les autres domaines qui impactent la vie des Corses. Sur les dossiers économiques, nous ne sommes pas allés sur le fond, mais nous avons partagé le même constat et acté une méthode et un calendrier de travail pour les trois mois à-venir. Tout cela doit être affiné. Le Chef de l’Etat m’a dit que nous aurions d’autres échanges sur le sujet. Il a affirmé la même volonté d’avancer sur le dossier de l’énergie, par exemple. En dépit des lourdeurs administratives, l’appel d’offres est en cours sur l’énergie de transition du gaz et sur la construction de la nouvelle centrale au Ricanto. Sur le reste, le président Macron a affiché aussi la volonté de s’inscrire dans un dialogue global sur le plan politique, tout en réaffirmant ses orientations. Je lui ai demandé de donner des signes publics forts de sa volonté d’avancer. Il en a pris acte. Au-delà des annonces et de cette visite, nous verrons bien comment les choses vont se passer.
- Sur la forme, la discussion s’est tenue dans un état d’esprit nouveau avec la volonté de s’écouter dans un climat de respect mutuel. Sur le fond, j’ai, bien sûr, abordé la question de la construction d’une solution politique globale et son aspect institutionnel dans le cadre du projet de loi sur la décentralisation, mais aussi la question brûlante des déchets. J’ai aussi beaucoup insisté sur la question majeure de la spéculation foncière et de la dépossession qui est un enjeu social, politique, économique, mais aussi symbolique pour la Corse. J’ai parlé aussi de la culture et de la langue corse. J’ai fait un tour d’horizon de tous les rendez-vous importants, notamment en matière de transports et d’infrastructures. J’ai, bien sûr, abordé la question de la place de la Corse en Méditerranée, de la proximité de la Sardaigne avec le partenariat insulaire que nous voulons construire, notre projet méditerranéen et les enjeux de préservation de la biodiversité et de l’environnement.
- Vous avez dit que Bunifaziu en était le « meilleur symbole ». Qu’entendez-vous par là ?
- L’Extrême-Sud résume toutes les problématiques. J’ai fait remarqué au président de la République qu’en Corse, partout où notre regard se porte, la Méditerranée est omniprésente physiquement et culturellement. A 11 kilomètres de Bunifaziu, se trouve la Sardaigne. Nous sommes persuadés que la Méditerranée est un projet politique, économique, social et culturel qui mérite d’être soutenu et encouragé par la France et par l’Union européenne. La coopération interinsulaire peut y contribuer de façon essentielle. J’ai rappelé l’enjeu majeur des réserves naturelles et du parc marin.
- Avez-vous abordé la question des prisonniers politiques ?
- Oui ! Bien sûr ! J’ai parlé du rapprochement des prisonniers, notamment des trois personnes condamnées au titre du commando Erignac et qui ont déjà purgées plus de 20 ans de réclusion. Ce n’est pas une question seulement politique, elle est portée bien au-delà des Nationalistes, c’est une question d’application du droit. J’ai demandé au chef de l’Etat de simplement appliquer le droit. Nous ne demandons rien d’autre. Nous ne voulons pas en faire un enjeu de crispation politique.
- Qu’a répondu le Chef de l’Etat ?
- Il m’a informé de sa volonté d’avancer de façon très concrète et très opérationnelle, y compris dans les prochaines semaines sur des dossiers importants, notamment le dossier économique et social dans toutes ses dimensions, mais aussi les autres domaines qui impactent la vie des Corses. Sur les dossiers économiques, nous ne sommes pas allés sur le fond, mais nous avons partagé le même constat et acté une méthode et un calendrier de travail pour les trois mois à-venir. Tout cela doit être affiné. Le Chef de l’Etat m’a dit que nous aurions d’autres échanges sur le sujet. Il a affirmé la même volonté d’avancer sur le dossier de l’énergie, par exemple. En dépit des lourdeurs administratives, l’appel d’offres est en cours sur l’énergie de transition du gaz et sur la construction de la nouvelle centrale au Ricanto. Sur le reste, le président Macron a affiché aussi la volonté de s’inscrire dans un dialogue global sur le plan politique, tout en réaffirmant ses orientations. Je lui ai demandé de donner des signes publics forts de sa volonté d’avancer. Il en a pris acte. Au-delà des annonces et de cette visite, nous verrons bien comment les choses vont se passer.
- Emmanuel Macron semble avoir changé totalement d’attitude à votre égard. N’êtes-vous pas surpris par ce changement de ton très soudain ?
- J’en prends acte. Les raisons de ce changement de ton, je ne les connais pas. Je ne sais pas s’il traduit une évolution sur le fond de l’approche qu’a Emmanuel Macron de la Corse ou s’il s’agit d’autre chose. Je peux juste constater qu’il y a un changement de ton et un engagement pris d’avancer. A l’évidence, cette visite n’est absolument pas, dans la forme et dans le fond, dans le même état d’esprit que nous avions pu ressentir au lendemain de la visite du 6 février 2018. Je ne peux qu’en être satisfait. Comment cet engagement va-t-il se concrétiser et se décliner dans les semaines et les mois à-venir de manière opérationnelle ? Il est trop tôt pour le dire. J’attends de voir comment tout cela se mettra en œuvre. Quoi qu’il en soit, ma responsabilité et mon objectif, en tant que président de l’Exécutif de Corse, sont, vu le champ de travail immense qui nous attend et les urgences sur le plan économique, social et politique, de tout faire pour que ces engagements puissent se concrétiser.
- Pensez-vous que cela inaugure une nouvelle phase des relations entre la Corse et l’Etat ?
- Je l’espère ! Il semble effectivement que nous entrons dans une nouvelle phase des relations entre le président de la République et moi-même. Au-delà, de nos personnes, les échanges de ce matin peuvent laisser espérer que les relations entre la Corse et l’Etat vont changer. C’est en tous cas le vœu que je forme. J’ai, pour ma part, toujours exprimer notre volonté de dialogue. Elle semble aujourd’hui partagée, y compris au plus haut niveau de l’Etat. Ceci dit, je garde à l’esprit ce qu’il s’est passé depuis deux ans et qui continue de peser. Il faut être lucide. Les choses ne peuvent pas changer d’un coup de baguette magique. Et même si aujourd’hui, l’échange a été positif, nous jugerons sur pièces. Donc, pas de procès d’intention, mais en même temps pas de confiance aveugle, ni d’optimise béat. Des signes positifs ont été donnés, tant mieux ! Reste à les concrétiser. J’espère que cela débouchera sur des avancées très positives et très significatives dans tous les domaines pour la Corse et les Corses.
- Vous parlez d’avancées concrètes, mais les annonces faites par le Président Macron sur les dossiers corses sont très maigres, voire inexistantes. Quel est votre sentiment ?
- Il y a effectivement un décalage entre la forme et le fond des échanges que j’ai eus, ce matin, avec Emmanuel Macron, et le discours qu’il a prononcé dans sa conférence de presse. Ce discours est globalement, me semble-t-il, très en deçà de ce que nos échanges de ce matin ont pu laisser espérer. J’espère que, dans les jours et les semaines à-venir, ce que nous avons acté se concrétisera dans des décisions fortes et lisibles pour tout le monde. Comme j’ai dit ce matin au président de la République, le Conseil exécutif et la Collectivité de Corse seront au rendez-vous pour faire des propositions concrètes, coordonnées avec l’ensemble des acteurs dans tous les domaines : économique, social, politique et culturel. J’espère que l’Etat sera, lui aussi, au rendez-vous. Je le répète : nous jugerons sur pièces.
Propos recueillis par Nicole MARI.
- J’en prends acte. Les raisons de ce changement de ton, je ne les connais pas. Je ne sais pas s’il traduit une évolution sur le fond de l’approche qu’a Emmanuel Macron de la Corse ou s’il s’agit d’autre chose. Je peux juste constater qu’il y a un changement de ton et un engagement pris d’avancer. A l’évidence, cette visite n’est absolument pas, dans la forme et dans le fond, dans le même état d’esprit que nous avions pu ressentir au lendemain de la visite du 6 février 2018. Je ne peux qu’en être satisfait. Comment cet engagement va-t-il se concrétiser et se décliner dans les semaines et les mois à-venir de manière opérationnelle ? Il est trop tôt pour le dire. J’attends de voir comment tout cela se mettra en œuvre. Quoi qu’il en soit, ma responsabilité et mon objectif, en tant que président de l’Exécutif de Corse, sont, vu le champ de travail immense qui nous attend et les urgences sur le plan économique, social et politique, de tout faire pour que ces engagements puissent se concrétiser.
- Pensez-vous que cela inaugure une nouvelle phase des relations entre la Corse et l’Etat ?
- Je l’espère ! Il semble effectivement que nous entrons dans une nouvelle phase des relations entre le président de la République et moi-même. Au-delà, de nos personnes, les échanges de ce matin peuvent laisser espérer que les relations entre la Corse et l’Etat vont changer. C’est en tous cas le vœu que je forme. J’ai, pour ma part, toujours exprimer notre volonté de dialogue. Elle semble aujourd’hui partagée, y compris au plus haut niveau de l’Etat. Ceci dit, je garde à l’esprit ce qu’il s’est passé depuis deux ans et qui continue de peser. Il faut être lucide. Les choses ne peuvent pas changer d’un coup de baguette magique. Et même si aujourd’hui, l’échange a été positif, nous jugerons sur pièces. Donc, pas de procès d’intention, mais en même temps pas de confiance aveugle, ni d’optimise béat. Des signes positifs ont été donnés, tant mieux ! Reste à les concrétiser. J’espère que cela débouchera sur des avancées très positives et très significatives dans tous les domaines pour la Corse et les Corses.
- Vous parlez d’avancées concrètes, mais les annonces faites par le Président Macron sur les dossiers corses sont très maigres, voire inexistantes. Quel est votre sentiment ?
- Il y a effectivement un décalage entre la forme et le fond des échanges que j’ai eus, ce matin, avec Emmanuel Macron, et le discours qu’il a prononcé dans sa conférence de presse. Ce discours est globalement, me semble-t-il, très en deçà de ce que nos échanges de ce matin ont pu laisser espérer. J’espère que, dans les jours et les semaines à-venir, ce que nous avons acté se concrétisera dans des décisions fortes et lisibles pour tout le monde. Comme j’ai dit ce matin au président de la République, le Conseil exécutif et la Collectivité de Corse seront au rendez-vous pour faire des propositions concrètes, coordonnées avec l’ensemble des acteurs dans tous les domaines : économique, social, politique et culturel. J’espère que l’Etat sera, lui aussi, au rendez-vous. Je le répète : nous jugerons sur pièces.
Propos recueillis par Nicole MARI.
(Pool photos Pierre-Antoine Fournil et François Selvini, Corse-Matin)