" Dans la matinée du 11 février, quatre jeunes corses dont deux militants de la Ghjuventù Indipendentista ont été interpellés pour une participation à un rassemblement de soutien en mai dernier.
Avec ces interpellations à la veille d’un procès ubuesque où 10 autres jeunes seront jugés pour des faits ridicules, l’Etat ne fait que s’enfoncer dans une spirale négative visant à déstabiliser la dynamique incroyable que connaît la Corse à travers la mobilisation de sa jeunesse.
La stratégie est bancale mais claire : un élan sans précédent est en train de se créer pour la réappropriation des droits fondamentaux de notre peuple. L’Etat, frileux concernant nos revendications, a clairement intégré le fait que les jeunes sont les fers de lance de cette mobilisation. Ils cherchent donc par tous les moyens à les dissuader de se mobiliser en faisant tomber une répression aveugle et infondée sur certains d’entre eux histoire de montrer l’exemple, de les discréditer et de leur apposer une image de personnes dangereuses et violentes.
L’autre face de la stratégie est encore plus pernicieuse, elle veut pousser à la faute nos militants : en interpellant sans cesse pour des motifs futiles nos camarades, ils espèrent que la colère submergera nos esprits et que nous franchirons le cap de l’illégalité par haine et frustration. Qu’ils soient d’ores et déjà avertis que nous ne tomberons pas dans le piège.
Nous réaffirmons donc plus que jamais notre soutien à nos compagnons de lutte qui subissent aveuglément les errements d’un Etat en décrépitude qui ne sait plus comment procéder pour justifier son immobilisme. Nous adressons à ce même Etat nos plus sincères remerciements car leur stratégie ne fait que renforcer nos liens et nos soutiens. Diviser pour mieux régner, telle est leur devise. Ils devraient pourtant savoir que dans l’histoire cette position n’a jamais été couronnée de succès. Un cappieremu mai, ch’ella sia detta.
Nous appelons donc au rassemblement le plus large possible devant le palais de justice de Bastia demain (mercredi) à 14 heures pour soutenir les 10 autres jeunes qui seront jugés pour délit d’opinion et apportons encore une fois tout notre soutien à nos camarades qui passent actuellement devant un juge d’instruction".