C’est une décision qui marque un tournant dans le dossier des carburants en Corse. Ce lundi, l’Autorité de la concurrence a infligé une sanction de 187,5 millions d’euros à TotalEnergies Marketing France, à deux sociétés du groupe Rubis et à EG Retail pour avoir mis en œuvre une entente sur les prix entre 2017 et 2019. Une décision inédite qui vient confirmer l’existence de mécanismes anticoncurrentiels dans un secteur régulièrement dénoncé pour son opacité. De quoi susciter une certaine satisfaction du côté du collectif Agissons contre la cherté des carburants en Corse, engagé depuis de nombreuses années sur ce terrain,pour qui cette sanction résonne comme une validation de longue haleine.
« Faire admettre qu’il existe un monopole dans le secteur de la distribution des carburants en Corse a été très long et très difficile », rappelle Frédéric Poletti, « Depuis lundi, beaucoup de gens nous remercient, mais pour nous c’est une victoire collective ».
Si cette décision constitue « une reconnaissance du travail fourni » par son collectif, il indique qu’elle s’inscrit surtout dans la lignée d’une histoire déjà écrite une première fois. « Cette décision est en réalité la deuxième de la sorte », explique-t-il, « L’Autorité de la concurrence avait déjà été saisie aux alentours de 1986 par l'association de consommateurs de Corse et de Corse-du-Sud pour des ententes supposées dans la distribution des carburants. Et en 1989, elle avait déjà sanctionné de plusieurs centaines de millions de francs un certain nombre d'acteurs de la distribution ». Pour lui, la comparaison est éclairante. « Cela démontre donc qu'il y a une persistance de fonctionnement illicite du marché dans la distribution des carburants », dénonce-t-il en appuyant sur le fait que « ces deux contrôles constatent qu'il y a des ententes » et que le secteur, malgré 40 ans d’écart présente la même dérive. « Le fonctionnement naturel de la distribution des carburants en Corse s'inscrit en dehors d'un certain nombre de règles édictées par le code du commerce », estime-t-il.
Si le cadre a évolué, le constat reste donc identique pour Frédéric Poletti. « À l'époque, il y avait beaucoup plus d'enseignes. Aujourd'hui, on avait un système monopolistique parce qu'il y a un monopole au niveau du stockage et de l'approvisionnement », détaille-t-il. Et sans contrôle, le mécanisme se reproduit. « Si on laisse fonctionner ce système sans aucun contrôle, il a tendance à être en dehors des règles édictées par le code du commerce », estime-t-il.
Ainsi, le porte-parole du collectif Agissons contre la cherté des carburants en Corse assure que la sanction de l’Autorité de la concurrence « n'aura de sens que si maintenant on prend conscience qu'il faut en Corse réguler les prix dans la distribution des carburants ». Une régulation qu’il présente en outre comme une condition sine qua non pour voir un effet concret sur les prix à la pompe. « Jusqu’ici, ceux qui s’opposaient à cette idée soutenaient qu’aucune règle n’avait été enfreinte », grince-t-il, « Ce n’est plus le cas, et l’État ne peut plus se contenter de constater qu'il y a eu un problème. Donc maintenant, qu'est-ce qu'on fait ? Il y a eu la sanction, c'est très bien. Mais qu'est-ce qu'on fait pour éviter qu'in fine, ça ne soit pas les usagers corses qui payent avec un prix d'éclat plus élevé l'amende ? ».
Quant à l’argument selon lequel la régulation figerait les prix vers le haut, Frédéric Poletti le balaie d’un revers de main. « « Une régulation diminue l'intensité commerciale. Les stations, vu que leurs prix seront régulés, vont toutes se mettre sur le maximum fixé. Mais si ce maximum revient à 40 centimes de moins qu’aujourd’hui, le consommateur est quand même gagnant ».
« Faire admettre qu’il existe un monopole dans le secteur de la distribution des carburants en Corse a été très long et très difficile », rappelle Frédéric Poletti, « Depuis lundi, beaucoup de gens nous remercient, mais pour nous c’est une victoire collective ».
Si cette décision constitue « une reconnaissance du travail fourni » par son collectif, il indique qu’elle s’inscrit surtout dans la lignée d’une histoire déjà écrite une première fois. « Cette décision est en réalité la deuxième de la sorte », explique-t-il, « L’Autorité de la concurrence avait déjà été saisie aux alentours de 1986 par l'association de consommateurs de Corse et de Corse-du-Sud pour des ententes supposées dans la distribution des carburants. Et en 1989, elle avait déjà sanctionné de plusieurs centaines de millions de francs un certain nombre d'acteurs de la distribution ». Pour lui, la comparaison est éclairante. « Cela démontre donc qu'il y a une persistance de fonctionnement illicite du marché dans la distribution des carburants », dénonce-t-il en appuyant sur le fait que « ces deux contrôles constatent qu'il y a des ententes » et que le secteur, malgré 40 ans d’écart présente la même dérive. « Le fonctionnement naturel de la distribution des carburants en Corse s'inscrit en dehors d'un certain nombre de règles édictées par le code du commerce », estime-t-il.
Si le cadre a évolué, le constat reste donc identique pour Frédéric Poletti. « À l'époque, il y avait beaucoup plus d'enseignes. Aujourd'hui, on avait un système monopolistique parce qu'il y a un monopole au niveau du stockage et de l'approvisionnement », détaille-t-il. Et sans contrôle, le mécanisme se reproduit. « Si on laisse fonctionner ce système sans aucun contrôle, il a tendance à être en dehors des règles édictées par le code du commerce », estime-t-il.
Ainsi, le porte-parole du collectif Agissons contre la cherté des carburants en Corse assure que la sanction de l’Autorité de la concurrence « n'aura de sens que si maintenant on prend conscience qu'il faut en Corse réguler les prix dans la distribution des carburants ». Une régulation qu’il présente en outre comme une condition sine qua non pour voir un effet concret sur les prix à la pompe. « Jusqu’ici, ceux qui s’opposaient à cette idée soutenaient qu’aucune règle n’avait été enfreinte », grince-t-il, « Ce n’est plus le cas, et l’État ne peut plus se contenter de constater qu'il y a eu un problème. Donc maintenant, qu'est-ce qu'on fait ? Il y a eu la sanction, c'est très bien. Mais qu'est-ce qu'on fait pour éviter qu'in fine, ça ne soit pas les usagers corses qui payent avec un prix d'éclat plus élevé l'amende ? ».
Quant à l’argument selon lequel la régulation figerait les prix vers le haut, Frédéric Poletti le balaie d’un revers de main. « « Une régulation diminue l'intensité commerciale. Les stations, vu que leurs prix seront régulés, vont toutes se mettre sur le maximum fixé. Mais si ce maximum revient à 40 centimes de moins qu’aujourd’hui, le consommateur est quand même gagnant ».
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