François Orlandi, conseiller général du canton de Capo Bianco et maire de Tomino, nouveau président du Conseil général de Haute-Corse pour deux mois.
- Quelle est votre réaction après votre élection difficile et mouvementée ?
- Cela a été plus difficile que prévu, mais au final, les conseillers généraux se sont exprimés. Nous allons reconstruire une équipe solidaire pour les deux mois qui viennent, pour les échéances futures et pour les engagements qui dépasseront le cadre des échéances départementales.
- L’épisode des procurations, qui a été hué par le public, n’est-il pas un faux pas désastreux en termes d’image ?
- L’épisode a été un peu difficile. Mais, je crois que les deux candidats, Jacky Padovani et moi-même, avons montré une certaine forme de sagesse. Tout est rentré dans l’ordre de ce point de vue-là. L’image a été troublée par un certain nombre de choses : l’épisode de la procuration et, peut-être aussi, des tractations un petit peu singulières. Mais, je pense que, maintenant, la voie du travail nous est indiquée. C’est dans ce cadre-là qu’il faut inscrire notre action dans une majorité la plus large possible.
- N’est-ce pas beaucoup de bruit et de fracas pour seulement deux mois de présidence ?
- C’est une situation à laquelle il fallait faire face puisque, pour des raisons de santé, Joseph Castelli a démissionné. Il fallait, donc, pourvoir une présidence, cela s’est fait dans les conditions habituelles, à savoir à travers une élection. Tout candidat est légitime. La légitimité, nous la tenons des électeurs qui nous ont confié ces charges.
- Toute cette tension n’a-t-elle pas un peu gâché votre victoire ?
- C’est la question piège ! Ce n’est pas une situation à laquelle je m’attendais particulièrement. Ceci étant, lorsqu’on est élu, on a des responsabilités auxquelles il faut faire face. Ce n’est pas un long fleuve tranquille. A nous d’en apaiser le flot !
- La gauche sort fracturée de cette élection. N’y-a-t-il pas derrière tout cela la main de Paul Giacobbi ?
- Paul Giacobbi s’est positionné en sa qualité de leader de la majorité régionale et, à fortiori, de la majorité départementale. Une grande partie des conseillers généraux de la majorité ont validé le choix de Paul Giacobbi, qui est également le leur. Ce sont des élus responsables, ils l’ont montré et c’est ainsi qu’ils se sont exprimés. Il n’y a pas de sujet particulier à ce propos, sauf à dénier à Paul Giacobbi le droit de prendre une position et d’émettre un avis.
- Serez-vous candidat pour les prochaines élections cantonales ?
- Aujourd’hui, je peux vous répondre que je serai candidat pour les prochaines élections cantonales. Cela paraît naturel ! Après avoir été amené à occuper le poste de président pendant la période de vacance, cette démarche de candidature s’inscrit dans une logique. Maintenant, en matière électorale, les choses évoluent assez facilement et rapidement. Vous me posez la question à un temps T et je vous réponds : Oui, je serai candidat !
- Vous allez vous retrouver face à Jacky Padovani dans le canton du Cap Corse. Ne craignez-vous pas que ce nouveau duel soit beaucoup plus difficile pour vous ?
- On devrait se retrouver candidats sur le même canton. Comme aujourd’hui, ce sont les électeurs qui décideront du sort qui nous sera réservé à l’un et à l’autre.
- Qu’allez-vous faire pendant cette présidence de deux mois ?
- Il y aura une session au mois de février, avant les élections, parce que, bien évidemment, la vie du département continue. Le département a des décisions à prendre que l’assemblée doit valider. Il est hors de question de suspendre l’activité qui se poursuivra en responsabilité et en rigueur dans l’action. Je n’ai aucun doute sur la suite et sur l’engagement des différents acteurs.
- Disposez-vous encore d’une majorité pour gérer ?
- Il y a une majorité ! J’ai échangé avec Jacky Padovani et avec d’autres membres de l’assemblée départementale qui m’ont affirmé que l’action du gouvernement ne sera pas suspendue et ne fera l’objet d’aucune obstruction de leur part. Je n’ai aucune raison d’en douter ! Au contraire, ils souhaitent s’y engager et y participer. Ce qui me ravit totalement !
- N’y-a-t-il contradiction à vouloir être élu dans une assemblée alors que vous êtes favorable à sa suppression ?
- Ce que vous appelez « contradiction » est, à mon avis, une logique d’engagement. Ce n’est pas François Orlandi qui va programmer la mort du Conseil général, c’est l’évolution institutionnelle qui passe par des strates de décision auxquelles le département a, d’ailleurs, été relativement associé. Mais, ces décisions s’imposent. Là, nous avons le choix entre deux positions. Soit nous considérons que cela ne nous ne concerne pas et nous ne participons à rien, y compris d’ailleurs à une élection, pour aller au bout de cette forme de logique. Soit nous participons afin que les intérêts, que nous avons à défendre dans notre département, puissent œuvrer et que cette évolution se fasse de façon la plus efficiente possible. Je ne vois aucun paradoxe à être candidat à l’élection d’une structure pour laquelle une évolution est programmée !
Propos recueillis par Nicole MARI
- Cela a été plus difficile que prévu, mais au final, les conseillers généraux se sont exprimés. Nous allons reconstruire une équipe solidaire pour les deux mois qui viennent, pour les échéances futures et pour les engagements qui dépasseront le cadre des échéances départementales.
- L’épisode des procurations, qui a été hué par le public, n’est-il pas un faux pas désastreux en termes d’image ?
- L’épisode a été un peu difficile. Mais, je crois que les deux candidats, Jacky Padovani et moi-même, avons montré une certaine forme de sagesse. Tout est rentré dans l’ordre de ce point de vue-là. L’image a été troublée par un certain nombre de choses : l’épisode de la procuration et, peut-être aussi, des tractations un petit peu singulières. Mais, je pense que, maintenant, la voie du travail nous est indiquée. C’est dans ce cadre-là qu’il faut inscrire notre action dans une majorité la plus large possible.
- N’est-ce pas beaucoup de bruit et de fracas pour seulement deux mois de présidence ?
- C’est une situation à laquelle il fallait faire face puisque, pour des raisons de santé, Joseph Castelli a démissionné. Il fallait, donc, pourvoir une présidence, cela s’est fait dans les conditions habituelles, à savoir à travers une élection. Tout candidat est légitime. La légitimité, nous la tenons des électeurs qui nous ont confié ces charges.
- Toute cette tension n’a-t-elle pas un peu gâché votre victoire ?
- C’est la question piège ! Ce n’est pas une situation à laquelle je m’attendais particulièrement. Ceci étant, lorsqu’on est élu, on a des responsabilités auxquelles il faut faire face. Ce n’est pas un long fleuve tranquille. A nous d’en apaiser le flot !
- La gauche sort fracturée de cette élection. N’y-a-t-il pas derrière tout cela la main de Paul Giacobbi ?
- Paul Giacobbi s’est positionné en sa qualité de leader de la majorité régionale et, à fortiori, de la majorité départementale. Une grande partie des conseillers généraux de la majorité ont validé le choix de Paul Giacobbi, qui est également le leur. Ce sont des élus responsables, ils l’ont montré et c’est ainsi qu’ils se sont exprimés. Il n’y a pas de sujet particulier à ce propos, sauf à dénier à Paul Giacobbi le droit de prendre une position et d’émettre un avis.
- Serez-vous candidat pour les prochaines élections cantonales ?
- Aujourd’hui, je peux vous répondre que je serai candidat pour les prochaines élections cantonales. Cela paraît naturel ! Après avoir été amené à occuper le poste de président pendant la période de vacance, cette démarche de candidature s’inscrit dans une logique. Maintenant, en matière électorale, les choses évoluent assez facilement et rapidement. Vous me posez la question à un temps T et je vous réponds : Oui, je serai candidat !
- Vous allez vous retrouver face à Jacky Padovani dans le canton du Cap Corse. Ne craignez-vous pas que ce nouveau duel soit beaucoup plus difficile pour vous ?
- On devrait se retrouver candidats sur le même canton. Comme aujourd’hui, ce sont les électeurs qui décideront du sort qui nous sera réservé à l’un et à l’autre.
- Qu’allez-vous faire pendant cette présidence de deux mois ?
- Il y aura une session au mois de février, avant les élections, parce que, bien évidemment, la vie du département continue. Le département a des décisions à prendre que l’assemblée doit valider. Il est hors de question de suspendre l’activité qui se poursuivra en responsabilité et en rigueur dans l’action. Je n’ai aucun doute sur la suite et sur l’engagement des différents acteurs.
- Disposez-vous encore d’une majorité pour gérer ?
- Il y a une majorité ! J’ai échangé avec Jacky Padovani et avec d’autres membres de l’assemblée départementale qui m’ont affirmé que l’action du gouvernement ne sera pas suspendue et ne fera l’objet d’aucune obstruction de leur part. Je n’ai aucune raison d’en douter ! Au contraire, ils souhaitent s’y engager et y participer. Ce qui me ravit totalement !
- N’y-a-t-il contradiction à vouloir être élu dans une assemblée alors que vous êtes favorable à sa suppression ?
- Ce que vous appelez « contradiction » est, à mon avis, une logique d’engagement. Ce n’est pas François Orlandi qui va programmer la mort du Conseil général, c’est l’évolution institutionnelle qui passe par des strates de décision auxquelles le département a, d’ailleurs, été relativement associé. Mais, ces décisions s’imposent. Là, nous avons le choix entre deux positions. Soit nous considérons que cela ne nous ne concerne pas et nous ne participons à rien, y compris d’ailleurs à une élection, pour aller au bout de cette forme de logique. Soit nous participons afin que les intérêts, que nous avons à défendre dans notre département, puissent œuvrer et que cette évolution se fasse de façon la plus efficiente possible. Je ne vois aucun paradoxe à être candidat à l’élection d’une structure pour laquelle une évolution est programmée !
Propos recueillis par Nicole MARI