C’est un cas symptomatique des conséquences que peuvent avoir les fonds d’investissement extérieurs à la Corse sur l’économie de l’île. Ce jeudi, à l’appel de Femu a Corsica, et du syndicat agricole Via Campagnola, plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées à Oletta, sur le domaine Cantina di Torra, afin d’apporter leur soutien à son exploitant Nicolas Mariotti-Bindi. Ce viticulteur est en effet engagé dans un bras de fer avec Vatel Capital, un fonds d’investissement parisien « spécialisé dans l’accompagnement des PME françaises » qui l’avait accompagné pour « développer son activité » il y a une dizaine d’années « mais qui exige désormais des rendements incompatibles avec la réalité agricole ». Pour récupérer les parts acquises par le fonds d’investissement, ce dernier exige aujourd’hui 1,5 million d’euros. Une somme dont l’exploitant agricole ne peut s’acquitter. « Résultat : pression à la vente, mise en péril du foncier, logique purement financière, au profit de capitaux étrangers et au détriment des intérêts du peuple corse », déplore Via Campagnola. Un cas qui ne serait pas isolé selon le syndicat. « Cela fait plusieurs années que des voix alertent sur le fonctionnement de certains fonds présents en Corse. Aujourd’hui, ces logiques rattrapent le monde agricole », fustige-t-il.
Des mécanismes qu’entend également dénoncer Femu a Corsica. « Le montage financier de ces fonds d’investissement n’est que trop rarement adapté à notre tissu économique composé de TPE dont les dirigeants se retrouvent, au terme du délai d’intervention des fonds, au pied du mur et souvent contraints à vendre leur entreprise, leur patrimoine immobilier et foncier », regrette le parti en constatant qu’eu égard à leurs « besoins de financement et afin de développer leurs moyens de production, de nombreuses entreprises corses n’ont pas eu d’autre choix que de se tourner vers ces fonds d’investissement ». Concédant que le rôle joué par ces organismes « a pu être utile », le parti autonomiste regrette qu’ils se placent aujourd’hui « davantage dans une logique de rentabilité à court terme, de profit, voire de spéculation ». « S’il y a forcément une logique de rentabilité, il y a in fine dans les méthodes et dans la mise en place de ces contrats une impossibilité de rembourser pour les entreprises, car les taux de sortie sont trop importants, souvent de l’ordre de 10 à 12% », explique ainsi François Martinetti, le secrétaire national de Femu a Corsica, qui affirme toutefois ne pas vouloir remettre en cause la pertinence de certains fonds d’investissement à l’instar de Femu Quì qui « investit dans l’économie corse de façon vertueuse ». « Mais dans un cas comme celui-ci, le problème est que l’exploitant agricole est dans l’impossibilité de rembourser des sommes considérables, il se voit contraint de devoir vendre une partie de son foncier. Ce que nous dénonçons avant tout c’est un phénomène de spoliation de la terre », reprend-il en insistant : « Nous ne sommes pas contre les fonds d’investissement, mais contre la logique lucrative de certains fonds qui sont juste là pour faire de l’argent qui ne bénéficiera pas à la Corse ».
Selon le secrétaire national de Femu a Corsica « 40 à 50 entreprises » auraient contracté avec Vatel Capital en Corse et se trouveraient « dans la même situation que Nicolas Mariotti-Bindi ». « Si des entreprises se retrouvent en difficulté, nous les appelons à contacter la Collectivité de Corse ou Femu a Corsica pour que l’on essaye de trouver des solutions afin d’éviter qu’elles soient laissées à des investisseurs étrangers qui y voient une rentabilité certaine », lance-t-il.
Par ailleurs, le parti s’appuie également sur ces exemples pour réaffirmer la nécessité de créer une « banque publique corse d’investissement ». « Ce que nous disons, et qui a d’ailleurs été affirmé lors de la dernière session par Gilles Giovangeli, le président de l’ADEC, c’est que la simple logique des fonds d’investissement ne suffit pas et qu’il faut aller plus loin. C’est pour cela que nous avons l’idée de créer une banque d’investissement corse qui permettrait de centraliser tous les fonds d’aides et d’investir de façon plus vertueuse dans des projets de développement du territoire, avec la volonté d’accompagner le monde économique », explique François Martinetti avant de conclure : « Mais au-delà de la banque d’investissements corse, il faudrait que nous ayons les capacités législatives et un statut fiscal qui permette aux entreprises corses de pouvoir se développer sereinement et d’éviter qu’elles aillent vers certains fonds d’investissement qui puissent avoir ce type de pratiques ».
Des mécanismes qu’entend également dénoncer Femu a Corsica. « Le montage financier de ces fonds d’investissement n’est que trop rarement adapté à notre tissu économique composé de TPE dont les dirigeants se retrouvent, au terme du délai d’intervention des fonds, au pied du mur et souvent contraints à vendre leur entreprise, leur patrimoine immobilier et foncier », regrette le parti en constatant qu’eu égard à leurs « besoins de financement et afin de développer leurs moyens de production, de nombreuses entreprises corses n’ont pas eu d’autre choix que de se tourner vers ces fonds d’investissement ». Concédant que le rôle joué par ces organismes « a pu être utile », le parti autonomiste regrette qu’ils se placent aujourd’hui « davantage dans une logique de rentabilité à court terme, de profit, voire de spéculation ». « S’il y a forcément une logique de rentabilité, il y a in fine dans les méthodes et dans la mise en place de ces contrats une impossibilité de rembourser pour les entreprises, car les taux de sortie sont trop importants, souvent de l’ordre de 10 à 12% », explique ainsi François Martinetti, le secrétaire national de Femu a Corsica, qui affirme toutefois ne pas vouloir remettre en cause la pertinence de certains fonds d’investissement à l’instar de Femu Quì qui « investit dans l’économie corse de façon vertueuse ». « Mais dans un cas comme celui-ci, le problème est que l’exploitant agricole est dans l’impossibilité de rembourser des sommes considérables, il se voit contraint de devoir vendre une partie de son foncier. Ce que nous dénonçons avant tout c’est un phénomène de spoliation de la terre », reprend-il en insistant : « Nous ne sommes pas contre les fonds d’investissement, mais contre la logique lucrative de certains fonds qui sont juste là pour faire de l’argent qui ne bénéficiera pas à la Corse ».
Selon le secrétaire national de Femu a Corsica « 40 à 50 entreprises » auraient contracté avec Vatel Capital en Corse et se trouveraient « dans la même situation que Nicolas Mariotti-Bindi ». « Si des entreprises se retrouvent en difficulté, nous les appelons à contacter la Collectivité de Corse ou Femu a Corsica pour que l’on essaye de trouver des solutions afin d’éviter qu’elles soient laissées à des investisseurs étrangers qui y voient une rentabilité certaine », lance-t-il.
Par ailleurs, le parti s’appuie également sur ces exemples pour réaffirmer la nécessité de créer une « banque publique corse d’investissement ». « Ce que nous disons, et qui a d’ailleurs été affirmé lors de la dernière session par Gilles Giovangeli, le président de l’ADEC, c’est que la simple logique des fonds d’investissement ne suffit pas et qu’il faut aller plus loin. C’est pour cela que nous avons l’idée de créer une banque d’investissement corse qui permettrait de centraliser tous les fonds d’aides et d’investir de façon plus vertueuse dans des projets de développement du territoire, avec la volonté d’accompagner le monde économique », explique François Martinetti avant de conclure : « Mais au-delà de la banque d’investissements corse, il faudrait que nous ayons les capacités législatives et un statut fiscal qui permette aux entreprises corses de pouvoir se développer sereinement et d’éviter qu’elles aillent vers certains fonds d’investissement qui puissent avoir ce type de pratiques ».