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Fermeture du Port de Bonifacio : Les éleveurs corses dénoncent une décision qui "va impacter fortement la filière ovine laitière"


La rédaction le Mardi 3 Novembre 2020 à 17:57

Sébastien Mercuri, président de l’ILOCC (Interprofession laitière ovine et caprine), a rapidement réagi à l’arrêt des liaisons entre la Corse et la Sardaigne sur le port de Bonifacio en faisant part de son inquiétude. Pour lui, la décision préfectorale va impacter fortement la filière ovine laitière qui exporte la majeure partie de ses agneaux en vif vers la Sardaigne. Il demande le maintien du transport du fret.



Fermeture du Port de Bonifacio : Les éleveurs corses dénoncent une décision qui "va impacter fortement la filière ovine laitière"
Voici le communiqué :
" Dans ce contexte de crise, qui tend à s’exacerber au fil des jours, je souhaitais vous faire part de mon inquiétude en tant qu’éleveur et Président de l’Interprofession Laitière Ovine et Caprine de Corse.
Nous venons d’apprendre avec stupéfaction, l’arrêt brutal des liaisons entre la Corse et la Sardaigne sur le port de Bonifacio. Cette décision prise, sans concertation des professionnels va impacter fortement la filière ovine laitière.
La majeure partie des agneaux produits en Corse sont expédiés en vif en Sardaigne car nous ne pouvons pas les abattre sur l’île. Si les éleveurs ovins ne peuvent pas sortir leurs agneaux à temps, la campagne laitière sera donc fortement compromise voire anéantie !
En cette période, nous expédions environ 2500 agneaux/semaine, nous avons d’ailleurs plusieurs camions prévus d’ici quelques jours.
Le transport de marchandises entre la Corse et la Sardaigne ne peut pas faire l’objet d’un blocage. Cette mesure intervient qui plus est, dans un contexte sanitaire difficile mettant déjà à mal nombre d’exploitations.
Nous vous demandons de revoir cette décision, et d’envisager une dérogation le plus rapidement possible afin de permettre les liaisons de marchandises entre la Corse et la Sardaigne via le port de Bonifacio.
Nous sommes aujourd’hui dans une impasse qui peut coûter très cher à la filière ovine laitière".