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Éric Cluzeau à la tête de la sécurité publique de Corse-du-Sud


Julia Sereni le Vendredi 8 Janvier 2021 à 18:01

Venu de Haute-Loire mais originaire du Nord, le commissaire Eric Cluzeau a pris ses fonctions le lundi 4 janvier dernier, à la direction départementale de la sécurité publique de Corse-du-Sud. Il succède à Jeannine Buisson-Prieu, qui a rejoint quant à elle Digne-les-Bains.



Éric Cluzeau, nouveau directeur départemental de la sécurité publique de Corse-du-Sud. Photo : Michel Luccioni
Éric Cluzeau, nouveau directeur départemental de la sécurité publique de Corse-du-Sud. Photo : Michel Luccioni
On peut dire qu’Éric Cluzeau marche dans les pas de Jeannine Buisson-Prieu. Après lui avoir succédé à la direction départementale de la sécurité publique (DDSP) du Puy-en-Velay, il la remplace désormais à Ajaccio depuis le 4 janvier dernier.
 
Au départ, Éric Cluzeau ne se destinait pourtant pas à une carrière dans la police. Une scolarité au lycée agricole, des études de droit rural, dans l’idée « d’un retour à la terre », transmise par un père originaire du Limousin. Mais il préfèrera finalement embrasser une activité professionnelle « au service des autres ». À l’armée, il passe donc le concours d’inspecteur, qu’il réussit, puis, cinq ans plus tard, celui de commissaire.
 
Une carrière entre préfectorale et terrain

Après un début de carrière à Angers puis à Rennes, il décide de prendre le virage de la préfectorale : il occupera ainsi plusieurs postes de sous-préfet et de secrétaire général de préfecture. Une parenthèse qui durera de 2001 à 2013, année à laquelle Éric Cluzeau revient dans son corps et sa région d’origine, à Lille, où il devient chef de la délégation de l'inspection générale de la Police nationale (IGPN).
 
En 2017, mû par l’envie de « revenir sur le terrain », il prend la tête de la sécurité publique au Puy-en-Velay. Un expérience qui l’a fortement marqué : « En décembre 2018, lors du mouvement des Gilets Jaunes, 400 personnes sont rentrées dans la cour de la préfecture, les violences ont duré dix heures ». Un épisode qui l’a « changé, lui et ses collègues ». Et qui lui permet d’appréhender son nouveau poste sur l’île avec philosophie : « La Corse, on m’en a dépeint un ‘mythe’, mais on n’a pas besoin de venir jusqu’ici pour voir la société en danger et des choses basculer » confie t-il.

La Corse : un choix 

Son arrivée à Ajaccio ? « C’est un choix » assure le commissaire. « Je suis venu avec ma famille, et je suis très content d’être là » poursuit-il. Éric Cluzeau n’est pourtant pas un familier de l’île : il n’était venu qu’une seule fois, « il y a trente ans ». Son rôle, il le voit comme celui d’un « chef d’orchestre », au sein d’une direction qui doit mener à bien ses trois missions : « Intervention, investigation et renseignement », au confluent des enjeux d'’actualité. « En tant que policier on est au cœur de toutes les préoccupations du moment » note Éric Cluzeau. Comme celles liées à la COVID-19, qu’il a lui-même « attrapée deux fois, en avril et octobre ».
 
Parmi les dossiers prioritaires sur le bureau du nouveau directeur, le projet de commissariat sur le site de la Miséricorde, promis par le président de la République Emmanuel Macron lors de son déplacement sur l’île en septembre dernier. « Mais je ne suis pas seul décideur » glisse Éric Cluzeau, « L’important pour moi, c’est qu’il y ait une amélioration des conditions de travail et de l’accueil du public » poursuit-il.
 
Pour le reste, le commissaire confie « qu’il y a des moyens ». Le tout étant de les mettre en adéquation avec « les attentes des concitoyens et de leurs représentants ». Un point important pour Éric Cluzeau, qui souhaite identifier « rapidement » ses contacts institutionnels. « Je crois beaucoup au partenariat » assure t-il. Et le nouveau directeur ne veut pas perdre de temps : les premières rencontres avec les élus sont prévues dès la semaine prochaine, notamment avec le maire d’Ajaccio.