Les tatamis de la salle des fêtes de Brando n'ont pas désempli vendredi soir. Et pour cause : le Dojo Club de Brando, sous l'impulsion de sa fondatrice Sylvie Giorgi Iozzia, organisait un entraînement commun rassemblant plusieurs clubs de Haute-Corse. Sur les tapis, des judokas venus du Judo Club du Nebbiu, de Lucciana et de Brando ont partagé une même passion : celle du judo. L’objectif de cette séance ? Renforcer la cohésion entre clubs et créer des ponts entre les pratiquants, jeunes et moins jeunes. « Au-delà d’enseigner à mes licenciés, j’aspire aussi à faire se rencontrer les judokas entre eux, à retrouver une cohésion parfois chancelante entre les clubs », confie Sylvie Giorgi Iozzia. « Cela permet de resserrer les liens entre nous. »
Ce rendez-vous sportif a été marqué par la présence d’un invité de marque : Olivier Grisel, 4e dan, entraîneur adjoint au Pôle espoir corse de judo, venu spécialement d’Ajaccio. Référent minime régional et membre du comité de sélection, il a animé une séance axée sur deux techniques fondamentales : le O soto gari et le O uchi gari. Pendant près de deux heures, les élèves des trois clubs ont travaillé ces prises avec application, enchaînant les mouvements dans une ambiance studieuse et conviviale. Créé en 2021, le Dojo Club de Brando compte aujourd’hui près de 80 licenciés. Un chiffre significatif pour une structure jeune, installée au cœur du Cap Corse. Le club bénéficie du soutien de la mairie, qui met à disposition la salle des fêtes, mais aussi d'un nouveau tatami de 80 m², offert récemment par la municipalité et la Collectivité de Corse. Des partenaires privés, comme Castel Brando, les Eaux de Zilia ou Giorgi Coaching, accompagnent également le club dans son développement.
À la tête de ce club : Sylvie Giorgi Iozzia, ceinture noire 2e dan. Judokate passionnée, elle enseigne le judo mais aussi le Taï So, une discipline associée à la FFJDA, axée sur le renforcement musculaire et la préparation physique. « Cela permet aussi aux malades ou aux blessés de renouer avec l'effort. On peut le pratiquer à tout âge : la plus jeune a 10 ans, la plus âgée 70 », précise-t-elle.
Malgré l’annulation du tournoi annuel pour des raisons personnelles, la dynamique du club reste forte. Des cours sont dispensés les mardis, mercredis et vendredis, et certains élèves s’engagent jusqu’aux championnats nationaux. « Le niveau est très élevé, mais c’est un enrichissement à tous points de vue. Partir, c’est s’aguerrir, prendre confiance », souligne Sylvie Giorgi Iozzia. En juin, elle accompagnera deux benjamins et un vétéran à Nice pour défendre les couleurs du Cap Corse.
Loin des projecteurs, dans un dojo installé au cœur du village de Castellu, le judo devient ici un vecteur d’union, de transmission et de résilience. Une manière pour Sylvie Giorgi Iozzia de partager une passion chevillée au corps, et de faire grandir, ensemble, toute une génération de judokas insulaires.
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