C’est un temps fort chaque année. Le week-end dernier a été marqué par le chassé-croisé entre juilletistes et aoûtiens. Une période qui permet comme à l’accoutumée de faire un premier bilan de la saison. Et le moins que l’on puisse dire c’est que cet été s’annonce déjà en deçà des attentes des socio-professionnels en Corse. Du côté des restaurateurs notamment, on affiche un tableau peu réjouissant à la mi-saison.
« Nous avons beaucoup moins d'affluence que les autres années. Nos clients touristes ont beaucoup moins d'argent dans leur porte-monnaie et nous subissons cela de plein fouet. De plus, la clientèle locale est elle aussi bien sûr touchée par la baisse du pouvoir d’achat », déplore ainsi Amaury Maigret, président de la restauration de l’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie Restauration (UMIH) Corsica, et directeur de l’hôtel Ostella à Bastia, en détaillant : « Nous enregistrons en moyenne moins 20% de consommation sur le couvert et moins 30% sur le volume ». Au point que les réservations d’ordinaire conseillées en raison de l’affluence les soirs d’été ne sont cette année plus vraiment utiles tant les établissements sont désertés par de nombreux clients. « On sent que les gens sont fébriles à dépenser. Ils font plus attention et quand ils viennent dans un restaurant ils s'orientent sur un produit d'entrée de gamme plutôt que sur un poisson frais. Il y a une consommation qui est un peu différente », appuie Amaury Maigret, « C'est un budget qui n'est plus dans le portefeuille des touristes. Ils préfèrent privilégier les courses dans les grandes surfaces que d'aller se faire plaisir au restaurant ».
Et les choses ne vont guère mieux au niveau de l’hôtellerie. « Ce n’est pas normal que l’on trouve encore des suites disponibles à Porto-Vecchio à cette période de l’année, ni qu’à Bastia nous ayons un taux de remplissage qui ne va pas au-dessus de 80-90% », déplore-t-il. Une tendance que confirme Benoit Chaudron, le vice-président de l’UMIH Corsica et directeur général de l’hôtel Campo dell’Oro à Ajaccio et de l’hôtel club Mare Viva à Porticcio, bien qu’il constate des dynamiques différentes entre ses deux établissements. « Le club a fonctionné comme l’an dernier. Par contre, sur notre hôtel de Campo dell’Oro, on perd plus de 10 points malgré les promotions que nous avons mises en place et qui n’ont pas marché. À Ajaccio, les hôtels ont tous eu des tendances à la baisse », constate-t-il en estimant : « Pour moi, le principal frein reste toujours la concurrence déloyale liée au développement des Airbnb ».
« La consommation a complètement changé. Les gens aujourd'hui veulent pouvoir cuisiner. Du fait de la perte du pouvoir d'achat, on préfère avoir le choix de faire des pâtes au beurre jambon à ses enfants un soir dans la semaine. Et donc on s’oriente évidemment sur du AirBnB avec de la cuisine, du camping, ou de l'appart hôtel, au détriment des hôteliers qui ont été pionniers de la nuitée dans le monde et qui sont aujourd'hui victimes de la modernisation de la clientèle », appuie Amaury Maigret. « Et puis il y a les prix des billets d'avion ou de bateau qui sont aussi quelque chose de rédhibitoire », souffle également Benoît Chaudron alors que certains observateurs disent constater une baisse du nombre de touristes présents en Corse cette année. Pourtant, les chiffres publiés ce mardi par la Chambre de Commerce et d'Industrie tendant à démontrer le contraire, puisque le nombre de passagers passés par les quatre aéroports de l'île en juillet augmente de 1% par rapport à 2024. Dans les ports, ce sont même 4 % de passagers en plus qui ont été enregistrés le mois dernier.
« Il est trop tôt pour dire que la saison est mauvaise », tempère toutefois le vice-président de l'UMIH Corsica. « Il faudra voir ce que nous réserve le mois d’août puis septembre. On ne rattrapera pas ce qui est perdu, mais on peut avoir une bonne tenue des comptes. D’autant que jusqu’au 15 octobre, les courbes sont, pour l'instant, plutôt bonnes. Il y a encore du potentiel » , dévoile-t-il en soulignant que beaucoup de séjours sont désormais réservés à la dernière minute. « C’est une tendance qui s'accentue depuis des années. D'une semaine sur l'autre, on peut prendre une dizaine de milliers d'euros sur les structures », insiste-t-il en glissant que « même la deuxième quinzaine d'août n'est pas vendue encore ».
« Nous avons beaucoup moins d'affluence que les autres années. Nos clients touristes ont beaucoup moins d'argent dans leur porte-monnaie et nous subissons cela de plein fouet. De plus, la clientèle locale est elle aussi bien sûr touchée par la baisse du pouvoir d’achat », déplore ainsi Amaury Maigret, président de la restauration de l’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie Restauration (UMIH) Corsica, et directeur de l’hôtel Ostella à Bastia, en détaillant : « Nous enregistrons en moyenne moins 20% de consommation sur le couvert et moins 30% sur le volume ». Au point que les réservations d’ordinaire conseillées en raison de l’affluence les soirs d’été ne sont cette année plus vraiment utiles tant les établissements sont désertés par de nombreux clients. « On sent que les gens sont fébriles à dépenser. Ils font plus attention et quand ils viennent dans un restaurant ils s'orientent sur un produit d'entrée de gamme plutôt que sur un poisson frais. Il y a une consommation qui est un peu différente », appuie Amaury Maigret, « C'est un budget qui n'est plus dans le portefeuille des touristes. Ils préfèrent privilégier les courses dans les grandes surfaces que d'aller se faire plaisir au restaurant ».
Et les choses ne vont guère mieux au niveau de l’hôtellerie. « Ce n’est pas normal que l’on trouve encore des suites disponibles à Porto-Vecchio à cette période de l’année, ni qu’à Bastia nous ayons un taux de remplissage qui ne va pas au-dessus de 80-90% », déplore-t-il. Une tendance que confirme Benoit Chaudron, le vice-président de l’UMIH Corsica et directeur général de l’hôtel Campo dell’Oro à Ajaccio et de l’hôtel club Mare Viva à Porticcio, bien qu’il constate des dynamiques différentes entre ses deux établissements. « Le club a fonctionné comme l’an dernier. Par contre, sur notre hôtel de Campo dell’Oro, on perd plus de 10 points malgré les promotions que nous avons mises en place et qui n’ont pas marché. À Ajaccio, les hôtels ont tous eu des tendances à la baisse », constate-t-il en estimant : « Pour moi, le principal frein reste toujours la concurrence déloyale liée au développement des Airbnb ».
« La consommation a complètement changé. Les gens aujourd'hui veulent pouvoir cuisiner. Du fait de la perte du pouvoir d'achat, on préfère avoir le choix de faire des pâtes au beurre jambon à ses enfants un soir dans la semaine. Et donc on s’oriente évidemment sur du AirBnB avec de la cuisine, du camping, ou de l'appart hôtel, au détriment des hôteliers qui ont été pionniers de la nuitée dans le monde et qui sont aujourd'hui victimes de la modernisation de la clientèle », appuie Amaury Maigret. « Et puis il y a les prix des billets d'avion ou de bateau qui sont aussi quelque chose de rédhibitoire », souffle également Benoît Chaudron alors que certains observateurs disent constater une baisse du nombre de touristes présents en Corse cette année. Pourtant, les chiffres publiés ce mardi par la Chambre de Commerce et d'Industrie tendant à démontrer le contraire, puisque le nombre de passagers passés par les quatre aéroports de l'île en juillet augmente de 1% par rapport à 2024. Dans les ports, ce sont même 4 % de passagers en plus qui ont été enregistrés le mois dernier.
« Il est trop tôt pour dire que la saison est mauvaise », tempère toutefois le vice-président de l'UMIH Corsica. « Il faudra voir ce que nous réserve le mois d’août puis septembre. On ne rattrapera pas ce qui est perdu, mais on peut avoir une bonne tenue des comptes. D’autant que jusqu’au 15 octobre, les courbes sont, pour l'instant, plutôt bonnes. Il y a encore du potentiel » , dévoile-t-il en soulignant que beaucoup de séjours sont désormais réservés à la dernière minute. « C’est une tendance qui s'accentue depuis des années. D'une semaine sur l'autre, on peut prendre une dizaine de milliers d'euros sur les structures », insiste-t-il en glissant que « même la deuxième quinzaine d'août n'est pas vendue encore ».
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