Photo : Stella Mare
En mai 2021, le centre de recherche de l’Université de Corse, Stella Mare, présentait une avancée majeure sur le plan international : l’élevage de juvéniles de langouste rouge. Un an plus tard, ce lundi 16 mai, l’équipe de chercheurs corses pouvait s’enorgueillir d’avoir franchi une nouvelle étape dans ce processus. Actuellement, 5 juvéniles sont entrés dans le stade 2 du protocole qui consiste à les faire grossir dans des aquariums de leur laboratoire du centre de recherche de l'Université de Cors
Il y a un an, Stella Mare avait présenté 11 pré-juvéniles et 6 juvéniles en stade 1, mais aucun de ces derniers n’avait survécu. Depuis, 64 pré-juvéniles et 25 juvéniles grandissent dans les aquariums du centre de recherche. « Le plus dur c’était de passer le stade de la mue car c’est une étape très énergivore pour le juvénile. Les larves ont des problèmes de nutrition et mourraient souvent mais on a réussi à dépasser cette contrainte », explique Jean-Jose Filippi, docteur en biologie des organismes.
Grâce au travail des équipes de biologistes, le rendement de survie de ces larves a été multiplié par dix. Après trois mois en aquarium, les 5 juvéniles en stade 2 mesurent aujourd’hui entre 1 et 2 centimètres mais sont difficilement observables. « Ils ne sortent que la nuit, il a été très difficile de réaliser des clichés », poursuit le chercheur.
Il y a un an, Stella Mare avait présenté 11 pré-juvéniles et 6 juvéniles en stade 1, mais aucun de ces derniers n’avait survécu. Depuis, 64 pré-juvéniles et 25 juvéniles grandissent dans les aquariums du centre de recherche. « Le plus dur c’était de passer le stade de la mue car c’est une étape très énergivore pour le juvénile. Les larves ont des problèmes de nutrition et mourraient souvent mais on a réussi à dépasser cette contrainte », explique Jean-Jose Filippi, docteur en biologie des organismes.
Grâce au travail des équipes de biologistes, le rendement de survie de ces larves a été multiplié par dix. Après trois mois en aquarium, les 5 juvéniles en stade 2 mesurent aujourd’hui entre 1 et 2 centimètres mais sont difficilement observables. « Ils ne sortent que la nuit, il a été très difficile de réaliser des clichés », poursuit le chercheur.
Une première internationale
Affilié au Centre de recherche national scientifique (CNRS), Stella Mare n’en est pas à sa première avancée. Dans leur laboratoire, les biologistes ont déjà travaillé sur la reproduction de l’oursin violet, de l’araignées de mer, de l’huître plate, du homard, denti et du corb. Toutefois, la maîtrise de l’élevage de la langouste rouge est un progrès de taille puisque depuis 30 ans, aucun laboratoire n’est arrivé à ce stade de croissance. En 2001, les Japonais s’étaient arrêtés après avoir obtenu deux juvéniles de stade 1. « Nous sommes seulement deux laboratoires dans le monde à travailler sur le sujet : un Anglais et nous », précise fièrement Antoine Aiello, le directeur de la plateforme Stella Mare.
A présent, tout l’enjeu sera de stabiliser les protocoles afin de permettre aux langoustes de grossir et de devenir adultes. Pour arriver à ce stade, il faudra encore patienter puisqu’une langouste rouge commercialisée, a entre 2 et 3 ans. L’objectif est donc de continuer les recherches sur les 5 prochaines années.
Affilié au Centre de recherche national scientifique (CNRS), Stella Mare n’en est pas à sa première avancée. Dans leur laboratoire, les biologistes ont déjà travaillé sur la reproduction de l’oursin violet, de l’araignées de mer, de l’huître plate, du homard, denti et du corb. Toutefois, la maîtrise de l’élevage de la langouste rouge est un progrès de taille puisque depuis 30 ans, aucun laboratoire n’est arrivé à ce stade de croissance. En 2001, les Japonais s’étaient arrêtés après avoir obtenu deux juvéniles de stade 1. « Nous sommes seulement deux laboratoires dans le monde à travailler sur le sujet : un Anglais et nous », précise fièrement Antoine Aiello, le directeur de la plateforme Stella Mare.
A présent, tout l’enjeu sera de stabiliser les protocoles afin de permettre aux langoustes de grossir et de devenir adultes. Pour arriver à ce stade, il faudra encore patienter puisqu’une langouste rouge commercialisée, a entre 2 et 3 ans. L’objectif est donc de continuer les recherches sur les 5 prochaines années.
Photo : Stella Mare
La sauvegarde de l’espèce, un enjeu important
Espèce emblématique de Méditerranée, la capture de la langouste rouge connaît depuis ces 30 dernières années un déclin de 90 à 95% si bien que l’espèce est classée comme « vulnérable » par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Entre 1954 et 2019, un net déclin de la pêche est observable, de 300 tonnes annuelles à 60 tonnes.
L’espèce constituant une manne financière importante, soit environ 4 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel en Corse et jusqu’à 70% des revenus de la pêche professionnelle de l’île, sa protection constitue un véritable enjeu. Ainsi, le préfet de Haute-Corse, François Ravier a tenu à féliciter le travail accompli : « Ce projet est scientifique mais aussi sociétal puisqu’il est mené en concertation avec les pêcheurs. »
Dans ce sens, Dominique Federici estime que cette avancée « ne permettra pas de manger de la langouste dans l’immédiat mais permettra à nos enfants de pour en manger plus tard ».
Espèce emblématique de Méditerranée, la capture de la langouste rouge connaît depuis ces 30 dernières années un déclin de 90 à 95% si bien que l’espèce est classée comme « vulnérable » par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Entre 1954 et 2019, un net déclin de la pêche est observable, de 300 tonnes annuelles à 60 tonnes.
L’espèce constituant une manne financière importante, soit environ 4 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel en Corse et jusqu’à 70% des revenus de la pêche professionnelle de l’île, sa protection constitue un véritable enjeu. Ainsi, le préfet de Haute-Corse, François Ravier a tenu à féliciter le travail accompli : « Ce projet est scientifique mais aussi sociétal puisqu’il est mené en concertation avec les pêcheurs. »
Dans ce sens, Dominique Federici estime que cette avancée « ne permettra pas de manger de la langouste dans l’immédiat mais permettra à nos enfants de pour en manger plus tard ».
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