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Élections à la présidence des LR : les parlementaires corses penchent pour Bruno Retailleau


le Mercredi 14 Mai 2025 à 19:12

Les 17 et 18 mai, les adhérents du parti Les Républicains sont appelés à élire leur nouveau président. Un vote qui s’annonce capital pour une droite encore divisée, à l’heure où se dessine déjà l’horizon des présidentielles de 2027. En Corse, les deux parlementaires LR, Jean-Jacques Panunzi et François-Xavier Ceccoli, ont d’ores et déjà affiché leur soutien à Bruno Retailleau.



(Photo : Ludovic Marin / AFP)
(Photo : Ludovic Marin / AFP)
C’est une élection dont le vainqueur devra s’astreindre à travailler pour rassembler la droite afin de préparer l’avenir.  Après l’échec cuisant de Valérie Pécresse, éliminée lors du premier tour des présidentielles de 2022, et la crise provoquée par le ralliement d’Éric Ciotti, l’ancien leader du parti, à l’extrême droite lors des législatives de l’été 2024, les adhérents du parti Les Républicains (LR) éliront leur nouveau président ces 17 et 18 mai. Un scrutin capital pour une droite encore fracturée deux ans avant les présidentielles, qui opposera Laurent Wauquiez, président du groupe LR à l’Assemblée nationale, à l’actuel ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau. Et une élection qui a eu le don de mobiliser les troupes, le parti ayant pratiquement doublé le nombre de ses adhérents au cours des deux derniers mois. Si la bataille entre les deux cadors des LR s’annonce serrée, en Corse, les deux parlementaires apparentés au parti ne font pour leur part pas mystère de leurs intentions de vote.
 
À commencer par Jean-Jacques Panunzi qui a pour sa part rapidement parrainé et apporté son soutien à Bruno Retailleau. Un choix évident pour le sénateur de Corse-du-Sud. « D’abord par amitié, car on se connaît depuis une douzaine d’années maintenant. Nous avons été sénateurs dans le même groupe dont il était d’ailleurs le président. Mais je le choisis aussi par rapport au programme et aux projets qu’il a pour essayer de rassembler et de faire en sorte d’arriver à satisfaire la majorité des gens de droite », explique-t-il en développant : « C’est quelqu’un qui porte un nouveau projet avec des idées qui collent à tout ce qui se passe dans la société française. Les gens n’en peuvent plus de l’insécurité, de l’immigration ou encore de la cherté de la vie et de la baisse du pouvoir d’achat. Il faut réagir. Je pense que Bruno Retailleau peut arriver à porter un projet qui puisse satisfaire et unir au-delà même de la droite républicaine. C’est ce dont les Français ont besoin et attendent. Il était donc tout à fait logique et normal que je suive ses propositions ».
 
Pour François-Xavier Ceccoli, le choix a en revanche été moins facile. « C’est une élection qui est pour moi un peu sensible, car j’aime beaucoup les deux candidats. Je côtoie Laurent Wauquiez depuis quelques mois comme député, et je constate qu’il n’a pas failli dans son rôle de mobilisateur et a fait que nous avons une union retrouvée au sein du groupe de droite. Mais l’histoire et la fidélité en amitié veulent que je respecte mes engagements. Je soutenais déjà Bruno Retailleau contre Éric Ciotti aux dernières élections, et je ne me voyais pas ne pas en faire de même aujourd’hui. D’autant plus que lui, Annie Genevard et d’autres ont ramené un peu de lumière sur un parti qui était moribond à une certaine époque. Et puis c’est un homme sincère, qui a des convictions. Je n’ai jamais entendu personne dire de lui qu’il joue un rôle, même ses adversaires reconnaissent sa franchise », indique le député de la 2nde circonscription de Haute-Corse.
 
Plus loin, les deux parlementaires corses du parti s’accordent sur le fait que Bruno Retailleau est l’homme qu’il faut pour pouvoir « rassembler toute la droite ». « Quand on est élu on doit essayer de réfléchir à ce qui est le mieux, bien sûr pour sa famille politique mais aussi pour le pays, et je pense que Bruno Retailleau est à même de réunir la droite mais aussi d’être un bon candidat pour l’avenir », glisse François-Xavier Ceccoli en faisant référence aux élections de 2027. Car même si les deux candidats à la présidence des LR affirment que les présidentielles ne sont pas le sujet du scrutin, son issue aura tout de même son importance pour cette prochaine échéance. « Le but principal est aujourd’hui d’unir toute la droite, sans quoi il n’y a pas d’espoir pour qu’un candidat LR puisse arriver à être Président de la République. Il faut rassembler afin d’avoir un parti fort de droite pour pouvoir envisager les prochaines présidentielles », note ainsi Jean-Jacques Panunzi en rappelant toutefois : « Mais le futur président des LR ne sera pas forcément le candidat du parti aux élections présidentielles ».