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Edouard Philippe promet l’indépendance énergétique de la Corse pour 2050


Philippe Peraut le Vendredi 5 Juillet 2019 à 00:26

Dernier volet, et non des moindres, de la visite d’Edouard Philippe en Corse, la visite, en milieu d’après-midi, de la plateforme de recherche en énergétique MYRTE avant un discours de clôture au milieu de tous les acteurs concernés. Au cœur du débat, l’autonomie énergétique de l’île à l’horizon 2050 avec, en attendant, la transition par l’utilisation du gaz et l’arrêt de la dernière centrale à fioul lourd de France…



(Photo Michel Luccioni)
(Photo Michel Luccioni)
Pour clore sa visite de deux jours en Corse dédiée aux questions économiques, sociales et environnementales, le Premier Ministre s’est rendu sur le site de Vignola, qui abrite, route des Sanguinaires, à Ajaccio, la plateforme de recherche en énergétique MYRTE.  D’autres élus étaient, outre, les précédents, présents  sur les hauteurs du site: François de Rugy, ministre de l’Ecologie, du développement durable et de l’énergie, Paul-Marie Romani, président de l’Université de Corse, Julie Benetti, Rectrice, Jean-Félix Acquaviva, député, Jean-Guy Talamoni, président de l’Assemblée de Corse, Jean Biancucci, président de l’Agence d’Aménagement Durable et Energétique de la Corse, Paul Scaglia, président du CESEC. Et pour clore la visite ministérielle, il a été question d’un enjeu vital pour la Corse, son avenir énergétique.
Le Premier ministre a, dans un premier temps, effectué la visite du site, commentée par Christian Cristofari, chargé de mission Energies renouvelables pour l’Université de Corse, le temps pour le Chef du Gouvernement, de découvrir toutes les possibilités que le site offre en matière d’énergie solaire, notamment le projet Myrte qui vise à stocker l’énergie photovoltaïque et les travaux auxquels les chercheurs s’attèlent.

Autonomie énergétique en 2050
En guise de clôture, Laurent Marcangeli a évoqué « un site de renommée internationale et en tant que maire d’Ajaccio, je suis particulièrement fier de ce qui s’y passe. Et à ce titre, on peut avoir une autre image de ce qui peut se faire en Corse. »
Gilles Simeoni, président de l’Exécutif de Corse a ensuite pris la parole et présenté « l’enjeu majeur que constituent, d’une manière générale, les énergies renouvelables, partout dans le monde et à notre petite échelle, en Corse. Il faut se projeter à l’horizon 2050 pour une autonomie énergétique. En attendant, la transition doit passer par le gaz. Mais il faudra respecter les calendriers... » Le président de l’Exécutif a rappelé, d’autre part, les luttes écologiques menées par les Corses depuis les années soixante : « le projet de base nucléaire sur le site de l’Argentella, l’affaire des boues rouges et, plus près de nous, la centrale du Vazzio au fioul lourd. »
Avant de mettre un terme à sa visite, Edouard Philippe a évoqué, lui aussi l’avenir énergétique de l’île. « Une centrale à cycle combiné remplacera la centrale à fioul lourd du Vazzio. Il s’agit d’une transition au fioul léger en attendant un fonctionnement au gaz. »
Le projet de centrale au gaz s’inscrit dans le cadre  de la programmation pluriannuelle énergétique (PPE). Une transition nécessaire avant l’utilisation progressive des énergies renouvelables pour une autonomie énergétique d’ici à 2050. « La Corse est avec l’eau, le soleil, la biomasse, le vent et l’hydrothermie un territoire privilégié, a conclu le Premier ministre. Une visite qui aura permis d’avancer sur certains dossiers et de renouer le dialogue entre l’île et Paris...

(Photos Michel Luccioni)