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Echecs : Léo Battesti dénonce le "mépris du conseil général 2B"


le Samedi 1 Mars 2014 à 11:28

Il n'est pas content Léo Battesti. Et il l'a fait savoir. Lors d'une récente conférence de presse, le président de la ligue corse d'échecs, est en effet monté au créneau pour dénoncer le "mépris du conseil général de la Haute-Corse pour les intérêts de sa jeunesse". En cause : la baisse des subventions départementales qui sont passées de 82 000 à 15 000€…



Entouré de nombeux autres membres de la Ligue, Léo Battesti a commencé par rappeler ce qu'était l’activité de la structure dans le département de la Haute-Corse.
Avec  9 CDI, 3 vacataires, 150 classes couvertes réparties dans 39 écoles pour 4 500 heures d’enseignement annuelles, 3 compétitions internationales (Corsican Circuit, Ghjustra europea, Open international de Calvi), 40 manifestations territoriales regroupant des milliers

de participants, la publication de 4 manuels bilingues, un mensuel pédagogique qui peut dire et faire mieux ?

"Ce constat illustre l’impact social de notre activité : 90 % des jeunes de 7 à 21 ans savent jouer aux Echecs. 45 000 ont été initiés par la ligue depuis sa création en 1997 sur l’ensemble du territoire. 25 000 pour la seule Haute- Corse ! Une grande couverture du monde rural : Cap Corse, Nebbiu, Balagne, région Bastiaise, Plaine Orientale, Cortenais" a souligné avec force le président de la ligue.


"Profond mépris"
A l'appui de son argumentation Leo Battesti s'est appuyé sur un diagramme "qui vaut tous les commentaires."

"Vous avez une courbe qui ne cesse de croître, celle de la montée en puissance de notre activité, la plus importante pour les jeunes de moins de 16 ans et qui couvre tout le territoire, en particulier le rural. De l’autre « l’accompagnement » du Conseil général…"
Pour Léo Battesti,  "mettre en avant la crise, ne résiste pas à la réalité". 

"Nous ne croyons pas que la courbe de cette baisse soit identique à celle de l’embauche de cette même institution ni celle des subventions accordées à certaines associations dont on ne découvre l’existence que lorsque sont publiés des listes d’associations subventionnéesSi nous ne mettons pas en cause le travail et la réalité de certaines, nous sommes plus circonspects sur d’autres, mais leur localisation géographique explique beaucoup de choses…" 
Sous le choc et déçue, la ligue l'est assurément. Dès lors Leo Battesti ne s'est pas privé, au nom de la structure de dire " son écœurement" devant "l'irresponsabilité" du président du conseil général de Haute-Corse et de ses conseillers.

"C’est un profond mépris pour une action aux vertus socio-éducatives, dont l’impact sur la jeunesse est salué de tous, du corps enseignant, des familles, et est citée comme modèle dans le monde entier."

"Alors quelles sont les raisons de cet abandon. A l’évidence il faut imputer cela à un système ou les relations personnelles sont plus fortes que les bilans, les intérêts électoraux plus importants que les retombées sociales. Il est évident que là, nous n’avons aucun atout."


Priorité aux CDI

Conséquences de tout ce qui précède : la ligue corse d'échecs ne pourra plus faire appel à ses vacataires en Haute-Corse. Priorité sera donnée aux 17 CDI dont 8 sont basés en Haute-Corse.

Et, "malheureusement 500 enfants n’auront plus droit à l’enseignement des échecs dans le temps scolaire à la rentrée des vacances actuelles. Nous essayerons d’agir ponctuellement dans ces établissements et les inviterons à participer aux grands tournois scolaires du mois de juin pour que ces enfants ne soient pas trop pénalisés."
Pour Léo Battesti et ses collaborateurs ces "pratiques i
ndignes d’une institution politique et surtout indignes des aspirations d’un territoire à

plus de moyens éducatifs pour ses enfants", qui "entraîneront  également quelques coupes sèches dans d’autres domaines pour faire face à ce coup bas", sont, sans soute, la conséquence de "notre indépendance et l’incapacité qu’à un certain système à espérer nous contrôler. Mais nous sommes fiers de cette indépendance et nous nous mobiliserons pour, malgré tout, poursuivre notre action".
C'était le mot de la fin avec en filigrane, la crainte que "l'institution territoriale ne s'inspire pas de la politique du CG2B"… ainsi que le suggère sur son site a liga corsa di scacchi.